Introduction AN, L 1026, N°9

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AN, L 1026, n° 9

Recette des cens de l’abbaye de Longchamp pour Paris, 1299

sous la coordination de Valentine Weiss

 

Introduction par Valentine Weiss

Transcription par Marc Nortier, 2022

Revue par Valentine Weiss

Identification des noms par Marc Nortier et Valentine Weiss

Cartographie et identification des lieux par Josette Sans et Valentine Weiss

Index par Valentine Weiss

Programmation informatique par Gustavo Dantas et Germain Weiss

Avec la collaboration des chercheurs bénévoles du Centre de topographie parisienne (Christine Daguzan, Renée Davray, Marie Delannoy, Maryse Goldemberg, Geneviève Madore, Marc Nortier, Christine Porte, Josette Sans)
 et de Rolande Pinot-Lamarca

2024

Table des abréviations

AN

Archives nationales

BnF

Bibliothèque nationale de France

BSG

Bibliothèque Sainte-Geneviève

 

 

auj.

aujourd’hui

cop.

copie

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édition

n. st.

nouveau style

parch.

parchemin

 

 

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Pour plus de clarté, les rues qui ont disparu ou qui sont des fragments ou d’anciens noms de rues actuelles sont écrites en italique et font l’objet d’une note.

Source éditée

AN, L 1026, n° 9. « Recetes des cens de Paris du premier an l’abbesse suer J. de Vitry ». 1299.

Sources complémentaires

AN, K 975, n° 271 à 2. Opposition aux criées de 1452 reproduisant des extraits de censiers de 1287 et 1443. 1452 et cop. xviiie s.

AN, K 975, n° 311 à 2. « Papier des cens et droiz seigneuriaux deubz aux dames de Longchamp a cause de leur fief a la porte Saint Jacques dedans et dehors, mouvant du roy nostre seigneur et admorty par icellui seigneur, l’an mil CCCC soixante neuf, le premier jour de juillet ». 1469 et cop. xviiie s.Cité et éd. en annexe par Christophe Barbillat, Saint-Étienne-des-Grés et le collège de Lisieux à la fin du Moyen Âge (xive et xve siècles). Topographie historique, p. 6 et 229-232.

AN, K 977, n° 91 et 92. Compte des cens de l’abbaye de Longchamp. 1287 et cop. xviiie s.

AN, K 978, n° 1. « Extrait des titres du fief des Bretons » de 1185 à 1766 : inventaire de pièces conservées pour la plupart sous les cotes K 975 à 977. 1185-1268 et 1311-1731. [Après 1766].

AN, KK 283. Rôles de la taille. 1296-1300.

AN, KK 1336 et 1337. Paris : Livre des métiers d’Étienne Boileau [cf. KK 1006]. 1251-1382.

KK 1337. Copie partielle fin xiiie s. avec add. (vers 1268-1291). Mémorial du Parloir aux bourgeois (sentences et notes diverses (1293-1317). Censier de la « marchandise de l’eau » (1293). 1268-1317. — Éd. par Antoine Le Roux de Lincy, Histoire de l’Hôtel de Ville de Paris, suivie d’un essai sur l’ancien gouvernement municipal de cette ville... ouvrage orné de huit planches dessinées et gravées sur acier par Victor Calliat, architecte, Paris, J.-B. Dumoulin, 1846, 2 parties en 1 vol. gr. in-4°, appendice II, p. 109-118.

AN, LL 1600. Répertoire des titres de l’abbaye de Longchamp. 1472-xvie s.

BnF, Mss, Fr. 6220. Livre de la taille de Paris pour l’an 1292.

Publié en 1837 par H. Géraud, Paris sous Philippe le Bel (Doc. inéd.). Cf. Notices et extraits des mss., XX, II, 103. Cf. aussi le ms. 6736.

xiiie s. Parch. 78 feuillets à 2 col. 430 x 290 mm. Rel. veau. (Suppl. fr. 2705).

BnF, Mss, Fr. 6736. Le livre de la taille des dis mile livres deuz au Roy nostre sires pour la chevalerie le roy de Navarre, son ainzné filz, assise en la meson Estienne Barbete,… l’an de grace mil trois cenz et troize.

Publié par Buchon en 1827, à la suite de la Chronique de Godefroy de Paris. Cf. le ms. 6220.

xive siècle. Parch. 50 feuillets à 2 col. 390 x 290 mm. Rel. maroquin rouge (Suppl. fr. 178).

Bibliographie

Barbillat (Christophe), Saint-Étienne-des-Grés et le collège de Lisieux à la fin du Moyen Âge (xive et xve siècles). Topographie historique (Maîtrise sous la dir. de Jean Favier, Paris IV, 1983).

Berty (Adolphe) et Legrand (Henri), Topographie historique du Vieux Paris (continuée par Lazare-Maurice Tisserand avec la collab. de Camille Platon). Paris, 1876-1897. 6 vol. in-fol. (Histoire générale de Paris).

Bove (Boris), Dominer la ville. Prévôts des marchands et échevins parisiens de 1250 à 1350. Paris, C.T.H.S., 2004. In-8°, 720 p., cartes, ill., dont 8 p. coul. (C.T.H.S. histoire ; 13).

Champion (Honoré), Les Abbesses de Longchamp, dans Revue nobiliaire, héraldique et biographique, 1867, p. 415-423.

Duchesne (Henri-Gaston), Histoire de l’abbaye royale de Longchamp. (1255 à 1789) : la vie à Longchamp ; possession et administration, événements historiques, chronique galante, époque révolutionnaire, Longchamp au xixe siècle, 2e éd. revue et augmentée. Paris, H. Daragon, 1906. Gr. in-8°, II-221 p., 2 plans et 6 planches en noir.

Dumolin (Maurice), Études de topographie parisienne. Paris, 1929-1931. 3 vol. in-8°.

Gallia christiana in provincias ecclesiasticas distributa. Paris, ex typographia regia, 1716-1865, 16 vol. in-fol. Voir Paris, t. VII, 1744.

Gams (Le P. Pius Bonifacius), Series episcoporum ecclesiae catholicae quotquot innotuerunt a beato Petro apostolo. A multis adjutus edidit P. Pius Bonifacius Gams... Ratisbonae, G. J. Manz, 1873. In-4°, XXIV-963 p.

Géraud (Hercule), Paris sous Philippe le Bel d’après des documents originaux et notamment d’après un manuscrit contenant le rôle de la taille imposée sur les habitants de Paris en 1292. Paris, 1837. In-4°, XVI-640 p. et plan (Collection de documents inédits sur l’histoire de France). Reprod. de l’éd. de 1837 avec avant-propos et index des noms de personnes, par Caroline Bourlet et Lucie Fossier. Tübingen, M. Niemeyer, 1991. In-8°, XV-638-84 p. (Patronomyca Romanica ; 2).

Jezierski (Joëlle), Une source de la topographie parisienne du Moyen Âge : procès-verbaux de visite et devis de maçons et charpentiers jurés, dans Bibliothèque de l’École des chartes, 154, 1996, p. 401-426.

Lalou (Elisabeth) et Suc (Benjamin), Ordonnances de l’hôtel du roi, éd. par Elisabeth Lalou et Benjamin Suc. Orléans, Institut de Recherche et d’Histoire des Textes, 2006 (Ædilis, Publications scientifiques ; 5). [En ligne] http://www.cn-telma.fr/ordonnances/.

La Roque de La Lontière (Gilles-André de), Histoire généalogique de la maison de Harcourt, enrichie d’un grand nombre d’armoiries, alliances, généalogies, matières et recherches concernants [sic] non seulement les rangs et les interests de ceste maison, mais encore l’histoire générale, justifiée par plusieurs chartes de diverses églises, arrests du Parlement, cour de l’Eschiquier de Normandie, titres du trésor du Roy et de la Chambre des comptes, histoires tant imprimées que manuscrites et autres preuves authentiques tirées des archives publiques, par messire Gilles-André de La Roque... Paris, S. Cramoisy, 1662. 4 vol. in-fol., armoiries.

Lehoux (Françoise), Le Bourg de Saint-Germain-des Prés depuis ses origines jusqu’à la fin de la guerre de Cent-Ans. Paris, l’auteur, 1951. In-4°, XVIII-476 p.

Lelong (Le P. Jacques), Bibliothèque historique de la France contenant le catalogue de tous les ouvrages tant imprimez que manuscrits qui traitent de l’histoire de ce royaume ou qui y ont rapport, avec des notes critiques et historiques, par feu Jacques Le Long... Paris, J.-T. Hérissant, 1768-1778. 5 vol. in-fol.

Le Roux de Lincy (Antoine), Histoire de l’Hôtel de ville de Paris, suivie d’un Essai sur l’ancien gouvernement municipal de cette ville, par Le Roux de Lincy,.. ; ouvrage orné de huit planches dessinées et gravées sur acier par Victor Calliat,... Paris, J. B. Dumoulin, 1846. 2 parties en 1 vol. gr. in-4°, VIII-307-379 p.-8 pl. gravées.

Lombard-Jourdan (Anne), Les Halles de Paris et leur quartier dans l’espace urbain (1137-1969). Paris, École nationale des chartes, 2009. In-8°, 245 p. (Études et rencontres de l’École des chartes ; 28).

Martin (Georges), Histoire et généalogie de la maison de Harcourt. [La Ricamarie], G. Martin, 1974. In-4°, 316-[48] p.

Michaëlsson (Karl), Le Livre de la taille de Paris, l’an de grâce 1313. Göteborg, Wattergren og Kerber, 1951. In-8°, XXX-351 p., fac-similé (Acta Universitatis Gotoburgensis).

— Le livre de la taille de Paris, l’an 1296. Göteborg, Elander, Stockholm, Almqvist och Wiksell, 1958. In-8°, 309 p., fac-sim., tableaux (Romanica Gothoburgensia ; 7).

— Le livre de la taille de Paris, l’an 1297. Göteborg, Elanders boktryck., 1962. In-8°, X-481 p. (Romanica Gothoburgensia ; 9).

Mirot (Léon), Études lucquoises, dans Bibliothèque de l’École des chartes, 88, 1927, p. 50-86, 275-314 ; 89, 1928, p. 299-389 ; 91, 1930, p. 100-168.

Molinier (Auguste), Obituaires de la province de Sens. I. Diocèses de Sens et de Paris, publ. par M. Auguste Molinier, sous la dir. et avec une préf. de M. Auguste Longnon. Paris, Impr. nationale, C. Klincksieck, 1902. In-8°, 1380 p. (Recueil des historiens de la France. Obituaires ; 1, 1, 1-2).

Moreri (Louis), Le Grand Dictionnaire historique ou le mélange curieux de l’histoire sacrée et profane... Nouv. éd., dans laquelle on a refondu les Supplémens de M. l’abbé Goujet, le tout revu, corrigé et augmenté par M. Drouet. Paris, les libraires associés, 1759. 10 vol. in-fol., frontisp. et portrait.

Popoff (Michel), Prosopographie des gens du Parlement de Paris, 1266-1753, d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France. Saint-Nazaire-le-Désert, Références, 1996. In-8°, 1151 p. Rééd., Paris, Le Léopard d’or, 2003. 2 vol. in-4°, 1258 p.

Richard (Jules-Marie), Documents des xiiie et xive siècles relatifs à l’hôtel de Bourgogne (ancien hôtel d’Artois), tirés du Trésor des chartes d’Artois, dans Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 17, 1890, p. 137-159.

Saulcy (Félicien de), Éléments de l’histoire des ateliers monétaires du royaume de France, depuis Philippe Auguste jusqu’à François Ier inclusivement. Paris, C. Van Peteghem, 1877. In-4°, VI-166 p.

Viard (Jules), Documents parisiens du règne de Philippe VI de Valois (1328-1350) extraits des registres de la chancellerie de France. Paris, H. Champion, 1899-1900. 2 vol. in-8°.

Vidier (Alexandre), L’Hôtel des abbés de Saint-Benoît-sur-Loire à Paris, 1258-1421, dans Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 40, 1913, p. 204-214.

 Les Marguilliers laïcs de Notre-Dame de Paris (1204-1790), dans Mémoires de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 40, 1913, p. 117-402 ; 41, 1914, p. 131-345.

Weiss (Valentine), Cens et rentes à Paris au Moyen Âge : documents et méthodes de gestion domaniale ; préface de Jean Favier, membre de l’Institut. Paris, H. Champion, 2009. 2 vol. in-8°, 1519 p., 215 ill., 3 cartes hors texte (Histoire et archives ; hors-série n° 10).

— Les Rouleaux de gestion domaniale parisiens au Moyen Âge : un support en voie de disparition, dans Matériaux du livre médiéval : actes du colloque du Groupement de recherche (GDR) 2836 « Matériaux du livre médiéval », Paris, C.N.R.S., 7-8 novembre 2007, Turnhout, Brepols, 2010 (Bibliologia. Elementa ad librorum studia pertinentia ; 30), p. 87-113.

Weiss (Valentine) (dir.), La Demeure médiévale à Paris : répertoire sélectif des principaux hôtels. Paris, Archives nationales, 2012. In-4°, 183 p.

Plans

Fig. 1. AN, K 977, n° 273. Plan du fief des Bretons. 1704 (© V. Weiss).

AN, K 977, n° 273. Plan du fief des Bretons. 1704.

Topographie historique du vieux Paris. Plan archéologique depuis l’époque romaine jusqu’au xviie siècle, dressé sous les auspices de la municipalité parisienne par Albert Lenoir. Collaborateurs : Adolphe Berty, Théodore Vacquer, G. T. Pétrovitch, E. Hochereau. Paris, 18... Éch. 1/1000.

 

Présentation

Abbaye de longchamp

L’abbaye de Longchamp est créée en 1255 par Isabelle de France, sœur de saint Louis, et inaugurée l’année suivante. Les religieuses de l’Humilité-Notre-Dame dessous Saint-Cloud, autrement dites dames de Longchamp, possèdent, en aval de l’avenue de la Bourdonnais, l’île de Longchamp, appelée en 1476 île aux Dames, et le fief de Longchamp, près de Chaillot, mais également des cens et rentes à Paris. Elles acquièrent ainsi, en février 1267, du chevalier Jean de Douy et de sa femme Isabelle, le cens du fief sous le grand Châtelet du Grand-Pont du côté des orfèvres et un fief rue Saint-Jacques, près de Saint-Étienne-des-Grés, appelé plus tard fief de la Bretonnerie, dans lequel l’abbaye de Saint-Benoît possédait quelques maisons [AN, K 977, n° 273 (fief) ; K 978, n° 1, fol. 2 r° ; LL 1600, fol. VI r° ; BnF, Mss, n. a. fr. 14059 ; H. Sauval, Histoire et recherches des antiquités..., t. II, p. 426 ; Honoré Champion, Les Abbesses de Longchamp..., p. 415-416 ; S 4418-4419, cité par Alexandre Vidier, L’Hôtel des abbés de Saint-Benoît-sur-Loire à Paris, 1258-1421, p. 205-206, 319-321 ; M. Dumolin, Études de topographie parisienne, t. II, p. 9 ; F. Lehoux, Le Bourg de Saint-Germain-des Prés..., p. 141 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 235].

Abbesses

Les documents de l’abbaye de Longchamp sont dispersés dans le temps. L’inventaire des titres de 1472 cite les « comptes des procureurs de lad. eglise, anciens et nouveaulx », les « comptes des receveurs » ou « plusieurs autres comptes precedens ». Une mention ajoutée de rachat de deux parties de rente « couchees es comptes des receveurs » se réfère à « la IIIIxx VIIIe partie du Ve chappitre de la recepte du IIIIe compte Ge du Lyon, et ont les dames receu les deniers du rachapt ». L’inventaire des titres du xviiie siècle ne fait que citer des documents déjà connus car conservés [AN, LL 1600, fol. 22 v°, 72 r°, 121 r°, 152 r°, 168 r°, 186 v°, 187 r°, 198 r°, 338 r°, 344 r° ; K 978, n° 1 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 636]. Il subsiste trois documents contemporains les uns des autres, à la fin du xiiie siècle :

AN, K 977, n° 91. Compte des cens de l’abbaye de Longchamp. 1287. — Voir aussi K 975, n° 271, fol. 5v-6. Extrait du censier de Raoul, procureur. Saint-Remi 1287, cop. 1452 (avec mention de cette production dans K 978, n° 1, fol. 6) ; K 975, n° 272, fol. 13-14. Extrait du censier du même. Saint-Remi 1287, cop. 1452, cop. xviiie s. ; K 977, n° 92. Compte des cens de l’abbaye de Longchamp. 1287, cop. xviiie s. ; « Comptes des cens et rentes dues aus dames de Longchamp sur leur fief des Bretons pour leur terme de saint Remy ». 1287 (cit. K 978, n° 1, fol. 3r).

AN, L 1026, n° 8. « Recettes des cens de Paris du quint an l’abbesse suer J. de Harcourt ». 1298.

AN, L 1026, n° 9. « Recetes des cens de Paris du premier an l’abbesse suer J. de Vitry ». 1299.

De façon surprenante, la recette de cens de 1298 date « du quint an l’abbesse suer J. de Harcourt » ; or, selon la Gallia christiana et les documents du Cabinet des titres dressés au xviiie siècle à partir des Preuves de l’histoire généalogique de la maison de Harcourt publiées en 1662, les abbesses furent successivement Agnès d’Harcourt († 25 novembre 1291) [AN, L 1026, n° 8 ; Gilles-André de La Roque de La Lontière, Histoire généalogique de la maison de Harcourt..., t. II, Preuves de l’histoire généalogique de la maison de Harcourt, p. 1775 ; BnF, Mss, D. B. 347, fol. 38r, 117r, 258v ; Gallia christiana..., t. VII, col. 945-946 ; J. Lelong, Bibliothèque historique de la France..., t. II, 1769, n° 15203 et 16850 ; H. Champion, Les Abbesses de Longchamp..., p. 416 ; A. Molinier, Obituaires de la province de Sens..., p. 665 ; Georges Martin, Histoire et généalogie de la maison de Harcourt, p. 65-66 et tableau n° 9 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 637]abbesse en 1263, auteur d’une vie de la fondatrice Isabelle de France–, Jeanne II de Grèce dès 1294, Jeanne de Vitry en 1303 et Jeanne IV d’Harcourt [G.-A. de La Roque de La Lontière, Histoire généalogique de la maison de Harcourt..., t. II, Preuves de l’histoire généalogique de la maison de Harcourt, p. 1775-1776 ; Gallia christiana..., t. VII, col. 946 ; A. Molinier, Obituaires de la province de Sens..., p. 666 ; G. Martin, Histoire et généalogie de la maison de Harcourt, p. 66 et tableau n° 9 ; voir aussi AN, LL 1600, fol. III r°, 30 v° ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 637] († Toussaint 1315), sœur d’Agnès, en 1312 –morte après 38 ans passés à l’abbaye–. Agnès et Jeanne IV sont les filles de Jean Ier, sire d’Harcourt, d’Elbeuf, d’Auvers, etc., dit le Prud’homme († 5 novembre 1288), qui suivit en croisade le roi Louis IX en 1248 [BnF, Mss, P. O. 1479, d. 33506, fol. 317 ; Cab. d’Hoz. 185, d. 4694, fol. 30 r° ; G.-A. de La Roque de La Lontière, Histoire généalogique de la maison de Harcourt..., t. I, Preuves de l’histoire généalogique de la maison de Harcourt, p. 324-329, et t. III, p. 196 ; L. Moreri, Le Grand Dictionnaire historique..., t. V, p. 518 ; G. Martin, Histoire et généalogie de la maison de Harcourt, p. 61 et tableau n° 9. — Le fief d’Auvers se trouve dans le bailliage de Cotentin, dép. Manche, arr. Saint-Lô, cant. Carentan ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 637-638]. La recette des cens de 1299 appelle la même remarque.

Rouleaux : un support en voie de disparition

Fig. 2. AN, L 1026, n° 9. « Recetes des cens de Paris du premier an l’abbesse suer J. de Vitry ». 1299 (© V. Weiss).

Les documents domaniaux parisiens sont des « codex » pour la plupart. Le nombre de rouleaux [Voir sur ce point V. Weiss, Les Rouleaux de gestion domaniale parisiens au Moyen Âge : un support en voie de disparition,, p. 87-113] répertoriés est de 195, voire 205 en extrapolant quelque peu, seuls 34 étant encore conservés, dont une copie du xvie siècle. Ils sont en particulier l’apanage de l’abbaye de Longchamp [AN, K 977, n° 91 (Compte des cens et rentes dues aux dames de Longchamp dans un inventaire des titres coté K 978, n° 1) ; L 1026, n° 8 et n° 9 ; L 1027, n° 6 ; Q1 1135, n° 2 à Q1 1135, n° 8 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 738].

La largeur de ces rouleaux est en principe d’une vingtaine de centimètres, la plus petite rencontrée étant de 160 millimètres, la plus grande d’environ 328 millimètres, le plus long rouleau étant incontestablement le compte de censive de Longchamp de 1325, avec vingt-quatre peaux et 10,72 mètres. La dimension d’une peau peut varier énormément, la plus petite étant la dernière peau du rouleau de Longchamp de 1299, de 33 sur 148 millimètres, la plus grande l’unique peau d’un autre document de la même abbaye, de 752 millimètres [AN, L 1026, n° 8 et Q1 1135, n° 3 ; L 1027, n° 6 ; L 1026, n° 9 ; Q1 1135, n° 3 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 739].

Les incipit reflètent l’ambiguïté des documents au Moyen Âge. Et la diversité des termes employés est si grande qu’il est préférable de se fier au contenu des manuscrits eux-mêmes. Toutes les formules existent :  « recetes des cens » désignent ici des censiers [AN, L 1026, n° 8 et n° 9 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 827].

Pour Longchamp, l’organisation par terme est une exception. La recette des cens de Lonchamp de 1298 est organisée par terme, à l’intérieur desquels sont énumérés fief de Paris, croîts de cens, rente de sœur Jeanne La Viée († 25 juin 1338) –qui vécut à l’abbaye plus de 50 ans– ou de sœur Marguerite d’Amiens, avec éventuellement leurs défauts ; il en est de même pour1299 [AN, L 1026, n° 8 et n° 9 ; A. Molinier, Obituaires de la province de Sens..., p. 666, 668 (J. La Viée et M. d’Amiens ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 865].

Les deniers non reçus sont appelés « defaus » chez les dames de Longchamp aux xiiie et xive siècles [AN, L 1026, n° 8 et n° 9 ; Q1 1135, n° 5 à n° 8 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 1233].

Revenus au xve siècle

L’inventaire des titres de l’abbaye de Longchamp de 1472 offre une vue d’ensemble des revenus de l’abbaye ; mais, à part les ouvroirs du Châtelet, le fief aux environs de Saint-Étienne-des-Grés dans son ensemble et pour quelques maisons, dont l’hôtel de l’abbé de Saint-Benoît-sur-Loire, et la rente de Jeanne La Viée, il est difficile de relier ces indications aux documents de la fin du xiiie siècle [AN, LL 1600].

Ouvroirs du premier « fié de Paris »

Fig. 3. Cens et rentes rive droite en 1299, sur la censive de l’abbaye de Longchamp et le plan de Berty (© V. Weiss).

En février 1266 (v. st.), Jean de Douy et son épouse Isabelle vendent à l’abbaye de Longchamp 24 £ p. de chef cens tenus du roi sous le Grand Châtelet du côté des orfèvres, cette vente de l’arcade du Grand Châtelet étant confirmée par saint Louis en mai 1267 [AN, K 978, n° 1, fol. 1 v°-2 r°]. Il s’agit très probablement des deux fenêtres données par le roi Philippe Auguste en 1219 [AN, K 978, n° 1, fol. 1 r°]. À la fin du xiiie siècle, ces deux ouvroirs sont situés dans le « fié de Paris ».

Le premier ouvroir appartient en 1298 à Nicolas le Mercier, en 1299 à Jean La Brebiz, aussi nommé La Berbiz, boursier sur le Grand Pont, connu de 1293 à 1313 ; sa maison du porche Jehan Le Paulmier se situe sur l’arche épargnée par l’effondrement de 1296, côté rive droite [A. Le Roux de Lincy, Histoire de l’Hôtel de Ville de Paris,  2e partie, p. 123 ; K. Michaëlsson, Le Livre de la taille de Paris, l’an 1296, p. 45 ; AN, KK 283, fol. 239d ; K. Michaëlsson, Le Livre de la taille de Paris, l'an de grâce 1313, p. 36]. Le 14 février 1337 (n. st.), Pierre La Brebiz, boursier, bourgeois de Paris, baille à rente une voûte sous le Châtelet, laquelle tient à une petite maison du chapitre de Saint-Germain-l’Auxerrois et aboutit « aux estables dud. Chastellet » ; à la fin du xve siècle, l’ouvroir appartient aux Haudriettes [AN, LL 1600, fol. 52 v°-53 v°].

Le second ouvroir appartient en 1298 à Guillaume Le Boursier, en 1299 à Guillaule Huré, orfèvre, qui se trouve également sur l’arche épargnée du Grand Pont en 1296, dans le porche Hubert des Chans ; il est recensé en 1313 près du carrefour de la Porte [K. Michaëlsson, Le Livre de la taille de Paris, l’an 1296, p. 36 ; AN, KK 283, fol. 240a ; K. Michaëlsson, Le Livre de la taille de Paris, l'an de grâce 1313, p. 32]. Cet autre « ouvrouer a voulte soubs le Chastelet » tient « au treillis dud. Chastelet, aboutissant par derriere aux degrez par lesquelz l’en monte amont oud. Chastelet » [AN, LL 1600, fol. 54 r°-55 r°].

Second « fié de Paris »

Fig. 4. Cens et rentes rive gauche en 1299, sur la censive de l’abbaye de Longchamp et le plan de Berty (© V. Weiss).

En février 1267 (n. st.), Jean de Douy et son épouse Isabelle vendent à l’abbaye de Longchamp, outre 24 £ p. de chef cens sous le Grand Châtelet du côté des orfèvres, les revenus qu’ils possèdent aux environs de Saint-Étienne-des-Grés dans et hors la porte Saint-Jacques, cette vente de l’arcade du Grand Châtelet et du fief des Bretons étant confirmée par saint Louis en mai 1267 ; il s’agit ici des environs de Saint-Étienne-des-Grés [AN, K 978, n° 1, fol. 1 v°-2 r°]. À la fin du xiiie siècle, ces diverses propriétés sont énumérées dans un autre chapitre, également intitulé le « fié de Paris ».

À la fin du xve siècle, les revenus de ce fief [AN, LL 1600, fol. 56 r°-66 r°] consistent en :

– 10 £ 4 s. 6 d. p. sur le collège de Lisieux, dit de Torcy, où se trouvent anciennement plusieurs maisons [AN, LL 1600, fol. 56 r°-58 r°] ;

– 44 s. p. sur la maison de l’abbé de Saint-Benoît [Saint-Benoît-sur-Loire : cet hôtel est attesté dès 1258, en la censive de Jean de Douy et d’Isabelle, rue du Puits ou de la Grande Bretonnerie, située rue Saint-Jacques ; V. Weiss, notice dans V. Weiss (dir.), La Demeure médiévale à Paris : répertoire sélectif des principaux hôtels, p. 138 ; depuis le 17 mars 1263 (v. st.), les religieux de Saint-Benoît-sur-Loire reconnaissent devoir à Jean de Douy 60 s. p. de rente à deux termes pour leur maison de la rue du Puits et 4 £ p. de rente pour les vignes derrière cette maison ; voir AN, K 978, n° 1, fol. 1 v° ; ce personnage est cité au chapitre des défauts de 1287 ; voir AN, K 977, n° 91], rue du Puys dicte des Bretons rue du Puis, dite des Bretons, ou rue de la Grande Bretonnerie, située rue Saint-Jacques, qui devait anciennement 4 £ p., et qui a depuis appartenu à Jean de L’Espoisse et, à la fin du xve siècle, à Me Bardin Lair, docteur en théologie [AN, LL 1600, fol. 60 r°-62 r°] ;

– 52 s. p. sur une maison et masures jadis à plusieurs personnes, à la fin du xve siècle à Colin Everart, tombier, assis près de la porte Saint-Jacques [AN, LL 1600, fol. 63 r°-65 r°] ;

– 10 s. p. sur la maison qui fut Baudet Le Paintre et depuis à Guillaume Billory (mais aucune mention n’a été trouvée dans les comptes) [AN, LL 1600, fol. 66] ;

Fig. 5. AN, LL 1600, fol. 67 r°. Amortissement et vente aux frères Prêcheurs, 1358 (© V. Weiss).

– amortissement de plusieurs parties de cens appartenant à l’église de Longchamp, qui « depuys ont esté vendues », en particulier « VI ou VII £ p. de cens et croys de cens que devoient les freres Prescheurs, tant pour leur granche que pour les maisons a l’evesque de Bethleem et a maistre Lucas, mais pour ce que les freres ont acheté led. cens et fons de terre desd. religieuses qui le leur vendirent du temps que messire Gilles de Lasaulx estoit leur procureur en l’an mil CCC LVIII » [AN, LL 1600, fol. 67] ; de fait, dès le 9 septembre 1324, l’abbaye a vendu aux Prêcheurs « 4 £ 16 s. p. de chef cens et 32 s. p. de cens, savoir les 4 £ 16 s. sur une maison et dependances dite de Bethleem et les 32 s. sur une grange dans l’enclos des dits religieux, outre la porte de St Jacques » [AN, K 976-977, n° 14 et K 978, n° 1, fol. 4 v°] ; la « granche de Bet(h)leen » est mentionnée dans le papier des cens de l’abbaye de Longchamp de 1469, hors la porte Saint-Jacques [AN, K 975, n° 311, fol. 6 v°] et l’évêque dans l’inventaire des titres de l’abbaye du xviiie siècle [AN, K 978, n° 1, fol. 3 v°], portée sur le plan de Berty ; et maître Lucas est cité le 29 avril 1314 (v. st.) comme ancien propriétaire rue du Puis, sa propriété tenant à la porte Saint-Jacques et « à la maison de la Jollivette » [AN, K 976-977, n° 11 et K 978, n° 1, fol. 3 v°].

Fig. . AN, K 975, n° 311, fol. 6 v°.  « Papier des cens et droiz seigneuriaux » hors la porte Saint-Jacques. 1er juillet–Saint-Remi 1469 (© V. Weiss).

L’inventaire des titres du xve siècle fait en outre mention de 2 s. p. de fonds de terre sur la maison de Guillaume Coulombel en la rue des Marmousetz auj. partie de la rue Chanoinesse, en la Cité, au coin de la rue de la Licorne, qui « ne font pas partie dud. fief, mais y ont esté donnez par Perrete La Bernarde » qui les a acquis le 1er juin 1402 [AN, LL 1600, fol. 68-70].

Croîts de cens à Paris

Fig. 7. Croîts de cens à Paris, sur le plan de Berty, d’après l’inventaire des titres de 1472 (© V. Weiss).

À la fin du xve siècle, les revenus des rentes et croîts de cens en la ville et faubourgs de Paris [AN, LL 1600, fol. 72 r°-115 r°] consistent en :

– 8 £ p. de rente sur la maison de « l’Escu d’Alençon », au Monceau Saint-Gervais, qui a appartenu à « Jehanne Bellevoye, femme de Jehan Prevost » et de présent à « Gillet Coulon, boucher » : « delez l’ourme Saint Gervais », elle a pour voisin Enguerran de Coucy, en la censive du roi [AN, LL 1600, fol. 72-76 r°] ;

– 40 s. p. de rente sur une maison qui a appartenu à Thomas Asselin et Pierre Gaucher, rue des Barres, à l’enseigne de la Seraine (rente perdue) [AN, LL 1600, fol. 77] ;

– 40 s. p. de rente sur la maison du Gros Tournois, à la porte Baudoyer, appartenant à Pierre Le Lièvre, boulanger, en la censive du roi [AN, LL 1600, fol. 78-79] ;

– trois parties de rentes venues de Jacques de Pacy [AN, LL 1600, fol. 80-82], soit : 46 s. 4 d. p. sur un hôtel à plusieurs édifices appartenant à « madamoiselle Eudez de Vitry », veuve de Me Bureau Boucher, rue Jean Pain Molet supprimée par l’ouverture de la rue de Rivoli, elle allait de la rue de la Coutellerie à la rue des Arcis [AN, LL 1600, fol. 83 r°] ; 40 s. p. sur l’hôtel de la Souche appartenant aux hoirs de Jean de Marcilly, rue Froger l’Asnier auj. Geoffroy-l’Asnier [AN, LL 1600, fol. 84 r°] ; et 60 s. p. sur l’hôtel de la Serpente rue Saint-Denis, appartenant à Nicolas Soult, cordonnier, par transport à lui fait par Pierre Grignon [AN, LL 1600, fol. 85-91] ;

– deux rentes « ensemble », en la censive du roi [AN, LL 1600, fol. 92], soit 8 £ 5 s. p. de rente sur la maison, anciennement à « Richart Le Fanier » en juin 1271, « qui fut Jehan de Bailleux et de present a Gillet Marchant », « en la place de Greve » auj. place de l’Hôtel-de-Ville [AN, LL 1600, fol. 93-98 r°], et 28 s. p. sur la maison de la Fleur de lis appartenant à Jehan de Laval, « en la rue Saint Jehan en Greve » supprimée par l’agrandissement de l’Hôtel de Ville [AN, LL 1600, fol. 99-100 r°] ;

– 36 s. p. de rente sur une maison « qui fut a l’eglise des Billetes », assise en la rue des Jardins, dicte des Billetes auj. partie de la rue des Archives, tenant et aboutissant à « Henry de La Marche » (rente perdue) [AN, LL 1600, fol. 101] ;

– 52 s. p. de rente sur une maison rue Saint-Martin, « qui fut Godefroy de Byot » (rente perdue) [AN, LL 1600, fol. 101 v°] ;

– 4 £ p. de rente sur deux maisons rue de la Ferronnerie, à la « Croix (ou Croys) vert » et à l’Ours, « qui furent Pierre Mau, pelletier et a present a Pierre Le Tenneur, aussi pelletier » [AN, LL 1600, fol. 102-110 r°] ;

– 40 s. p. de rente sur une maison « qui fut Guillaume Cirasse et depuys a Pierre Roussin, boulenger », « au coing du cymetiere Saint Jehan, par devers la rue de la Voirrerie, anciennement nommee la rue de Charteron » rue des Mauvais Garçons en partie [AN, LL 1600, fol. 112-114 r°] ;

– 4 £ p. de rente sur la maison « a l’Ymaige Saint Martin », « qui fut Jehan Fouasse », « ou cymetiere Saint Jehan » (rachetée et amortie) [AN, LL 1600, fol. 115 r°] ;

– 20 s. p. de rente sur la maison Jaquet Le Jay, appartenant de présent à sa femme et à ses enfants, « es Halles, depuis a la Fleur de liz » (en procès, rente sans doute perdue) [AN, LL 1600, fol. 115 r°].

Rentes de sœur Jeanne La Viée

Ce chapitre, dont l’oubli est signalé par un pied de mouche devant certains articles en 1298 comme en 1299, peut être restitué grâce aux articles où il est clairement indiqué [AN, L 1026, n° 8, art. 94 ; AN, L 1026, n° 9, art. 42 et 138].

Cette rente porte sur un « hostel ou estal (…) en la halle de la Mercerie, dicte de Champeaux », rendue caduque à la fin du xve siècle par la ruine de cette dernière [AN, LL 1600, fol. 116 r° ; A. Lombard-Jourdan, Les Halles de Paris et leur quartier (1137-1969), p. 180-181].

Rentes de sœur Marguerite d’Amiens

Fig. 8. Rentes de Marguerite d’Amiens, sur le plan de Berty, d’après l’inventaire des titres de 1472 (© V. Weiss).

À la fin du xve siècle, les rentes de sœur Marguerite d’Amiens [AN, LL 1600, fol. 116-121 r°] consistent en :

– 40 s. p. sur l’hôtel de « l’Arbalestre » rue Saint Jacques auj. partie de la rue Saint-Jacques, entre rue du Petit-Pont et porte Saint-Jacques (sud de la rue Soufflot) (en procès, lettres de fondation non trouvées) [AN, LL 1600, fol. 116-117 r°] [La maison de l’Arbaleste, n’est pas indiquée sur le plan de Berty, mais, référencée en 1471, elle est située sur le côté occidental de la rue Saint Jacques et aboutit au dortoir du couvent des Mathurins, dans la censive duquel elle se trouve ; voir Berty, VI, p. 216] ;

– 6 s. 8 d. p. sur l’hôtel de la Couronne rue de la Vennerie supprimée par l’ouverture de l’avenue Victoria, elle allait de la place de l’Hôtel-de-Ville à la rue Saint-Martin (rente perdue) [AN, LL 1600, fol. 117 r°] [Peut-être celle indiquée sur le plan de Berty sur le côté méridional de la rue, dans la seigneurie de Saint-Victor] ;

– 66 s. 8 d. p. sur l’hôtel de la « Grant Espee » en la rue de la Ferronnerie au coin de la rue des Deschargeurs auj. rue des Déchargeurs en partie ; ici partie supprimée et englobée dans la rue de la Lingerie (lettres de fondation non trouvées, liées à l’hôtel de l’Arbalète rue Saint-Jacques) [AN, LL 1600, fol. 117 v°-120 r°] ;

– 20 s. p. et 60 s. p. sur deux maisons contiguës rue de la Ferronnerie, dans l’une desquelles il y a un puits sur rue (perdues car lettres non trouvées) [AN, LL 1600, fol. 121 r°] ;

– 20 s. p. de rente sur l’hôtel qui fut Gérard de Senlis en la rue de la Ferronnerie (lettres non trouvées) [AN, LL 1600, fol. 121 r°].

Principes d’édition

L’édition se présente sous la forme d’un tableau de 6 colonnes :

– la première, pour les mentions marginales (en gras) ;

– la deuxième, réservée à la numérotation des articles (cette numérotation, en violet si restituée, exclut donc les titres de parties ou de chapitres et les intitulés de rues ou de sommes) ;

– la troisième, pour le texte ;

– les quatrième, cinquième et sixième colonnes, pour les redevances indiquées en chiffres arabes, respectivement pour les livres, sous et deniers, ces derniers parfois accompagnés d’une obole, les sommes étant portées en gras.

Ont été systématiquement notées les mentions marginales (en gras, en l’occurrence ici les numéros du plan), les ajouts (en italique, avec autant d’astérisques que de mains successives), interlinéaires (en italique) ou marginaux (en italique et en gras), et les caractères ou mots biffés (entre accolades). Les changements de feuillets sont portés en orange entre deux barres obliques. Les anomalies sont indiquées par des sic pour, les omissions par la mention « espace laissé en blanc ».

Les notes des précédentes éditions (Le Roux de Lincy et Lamouroux) sont en rouge foncé entre crochets ; les notes d’édition ou d’identification de la présente édition sont en bleu pastel entre crochets.

 

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