Introduction AN, L 1026, N°8
Recette des cens de l’abbaye de Longchamp pour Paris, 1298
sous la coordination de Valentine
Weiss
Introduction par Valentine
Weiss
Transcription par Marc Nortier, 2022
Revue par Valentine Weiss
Identification des noms par
Marc Nortier et Valentine Weiss
Cartographie
et identification des lieux par Josette Sans et Valentine Weiss
Index
par Valentine Weiss
Programmation informatique
par Gustavo Dantas et Germain Weiss
Avec
la collaboration des chercheurs bénévoles du Centre de topographie parisienne
(Christine Daguzan, Renée Davray,
Marie Delannoy, Maryse Goldemberg, Geneviève Madore, Marc Nortier, Christine
Porte, Josette Sans)
et de Rolande Pinot-Lamarca
2024
Table
des abréviations
AN |
Archives nationales |
BnF |
Bibliothèque nationale de France |
BSG |
Bibliothèque Sainte-Geneviève |
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tournois |
Pour plus de clarté, les rues qui ont disparu ou qui sont des fragments ou d’anciens noms de rues actuelles sont écrites en italique et font l’objet d’une note.
Source éditée
AN, L 1026, n° 8. « Recettes des cens de Paris ». 1298. — Cité par C. Barbillat, Saint-Étienne-des-Grés..., p. 6.
Sources complémentaires
AN, K 975, n° 271 à 2. Opposition aux criées de 1452 reproduisant des extraits de censiers de 1287 et 1443. 1452 et cop. xviiie s.
AN, K 975, n° 311 à 2. « Papier des cens et droiz seigneuriaux deubz aux dames de Longchamp a cause de leur fief a la porte Saint Jacques dedans et dehors, mouvant du roy nostre seigneur et admorty par icellui seigneur, l’an mil CCCC soixante neuf, le premier jour de juillet ». 1469 et cop. xviiie s. — Cité et éd. en annexe par Christophe Barbillat, Saint-Étienne-des-Grés et le collège de Lisieux à la fin du Moyen Âge (xive et xve siècles). Topographie historique, p. 6 et 229-232.
AN, K 976-977,
n° 91 et 92. Compte des cens de l’abbaye de
Longchamp. 1287 et cop. xviiie s.
AN, K 976-977,
n° 11. Sommation aux frères Prêcheurs de mettre hors de leurs mains les
maisons en la rue du Puis et une autre maison hors la porte Saint-Jacques,
acquisition de l’évêque de Bethléem. 29 avril 1314.
AN, K 976-977,
n° 14. Vente aux frères Prêcheurs de 4 £ 16 s. p. de chef
cens sur une maison et dependances dite de Bethleem et de 32 s. p. de cens
sur une grange dans l’enclos desdits religieux, outre la porte de
St Jacques. 9 septembre 1324.
AN,
K 978, n° 1.
« Extrait des titres du fief des Bretons » de 1185 à 1766 :
inventaire de pièces conservées pour la plupart sous les cotes K 975 à
977. 1185-1268 et 1311-1731. [Après 1766].
AN, KK 283. Rôles de la
taille. 1296-1300.
AN, KK 1336 et 1337. Paris : Livre des métiers d’Étienne Boileau [cf. KK 1006]. 1251-1382.
KK 1337. Copie partielle fin xiiie s. avec add. (vers 1268-1291). Mémorial du Parloir aux bourgeois (sentences et notes diverses (1293-1317). Censier de la « marchandise de l’eau » (1293). 1268-1317. — Éd. par Antoine Le Roux de Lincy, Histoire de l’Hôtel de Ville de Paris, suivie d’un essai sur l’ancien gouvernement municipal de cette ville... ouvrage orné de huit planches dessinées et gravées sur acier par Victor Calliat, architecte, Paris, J.-B. Dumoulin, 1846, 2 parties en 1 vol. gr. in-4°, appendice II, p. 109-118.
AN, LL 1600. Répertoire des titres de l’abbaye de Longchamp. 1472-xvie s.
BnF, Mss, Fr. 6220. Livre de la taille de Paris pour l’an 1292.
Publié en 1837 par H. Géraud, Paris sous Philippe le Bel (Doc. inéd.). Cf. Notices et extraits des mss., XX, II, 103. — Cf. aussi le ms. 6736.
xiiie s. Parch. 78 feuillets à 2 col.
430 x 290 mm. Rel. veau. (Suppl. fr. 2705).
Bibliographie
Barbillat (Christophe), Saint-Étienne-des-Grés
et le collège de Lisieux à la fin du Moyen Âge (xive et xve siècles).
Topographie historique (Maîtrise sous la dir. de
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(Adolphe) et Legrand (Henri), Topographie
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C.T.H.S., 2004. In-8°, 720 p., cartes, ill., dont 8 p. coul. (C.T.H.S. histoire ; 13).
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Duchesne (Henri-Gaston), Histoire de l’abbaye royale de Longchamp.
(1255 à 1789) : la vie à Longchamp ; possession et administration,
événements historiques, chronique galante, époque révolutionnaire, Longchamp au
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H. Daragon, 1906. Gr. in-8°, II-221 p.,
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Dumolin (Maurice), Études de topographie parisienne. Paris, 1929-1931.
3 vol. in-8°.
Fierville (Charles), Histoire
généalogique de la maison et de la baronnie de Tournebu, d’après les archives
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Caen, F. Le Blanc-Hardel, 1867. In-4°,
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Gallia
christiana in provincias ecclesiasticas
distributa. Paris, ex typographia regia,
1716-1865, 16 vol. in-fol. Voir Paris,
t. VII, 1744.
Gams (Le P. Pius Bonifacius), Series
episcoporum ecclesiae catholicae
quotquot innotuerunt a beato Petro apostolo. A multis adjutus edidit P. Pius Bonifacius
Gams... Ratisbonae, G. J. Manz, 1873.
In-4°, XXIV-963 p.
Géraud (Hercule), Paris sous Philippe le Bel
d’après des documents originaux et notamment d’après un manuscrit contenant le
rôle de la taille imposée sur les habitants de Paris en 1292. Paris, 1837.
In-4°, XVI-640 p. et plan (Collection de documents
inédits sur l’histoire de France). Reprod. de l’éd. de 1837 avec avant-propos et index des noms de
personnes, par Caroline Bourlet
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M. Niemeyer, 1991. In-8°, XV-638-84 p. (Patronomyca
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éd. par Elisabeth Lalou et Benjamin Suc. Orléans, Institut de Recherche et
d’Histoire des Textes, 2006 (Ædilis,
Publications scientifiques ; 5). [En ligne] http://www.cn-telma.fr/ordonnances/.
La Roque de La
Lontière (Gilles-André de), Histoire
généalogique de la maison de Harcourt, enrichie d’un grand nombre d’armoiries,
alliances, généalogies, matières et recherches concernants
[sic] non seulement les rangs et les interests de
ceste maison, mais encore l’histoire générale, justifiée par plusieurs chartes
de diverses églises, arrests du Parlement, cour de l’Eschiquier de Normandie, titres du trésor du Roy et de la
Chambre des comptes, histoires tant imprimées que manuscrites et autres preuves
authentiques tirées des archives publiques, par messire Gilles-André de La
Roque... Paris, S. Cramoisy, 1662. 4 vol. in-fol.,
armoiries.
Lehoux (Françoise), Le Bourg de
Saint-Germain-des Prés depuis ses origines jusqu’à la fin de la guerre de
Cent-Ans. Paris, l’auteur, 1951. In-4°, XVIII-476 p.
Lelong (Le
P. Jacques), Bibliothèque historique de la France contenant le
catalogue de tous les ouvrages tant imprimez que manuscrits qui traitent de
l’histoire de ce royaume ou qui y ont rapport, avec des notes critiques et
historiques, par feu Jacques Le Long... Paris, J.-T. Hérissant,
1768-1778. 5 vol. in-fol.
Le Roux de Lincy (Antoine), Histoire de l’Hôtel de ville de Paris,
suivie d’un Essai sur l’ancien gouvernement municipal de cette ville, par Le
Roux de Lincy,.. ; ouvrage orné de huit planches dessinées et
gravées sur acier par Victor Calliat,... Paris,
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28).
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historique ou le mélange curieux de l’histoire sacrée et profane... Nouv. éd., dans laquelle on a
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M. Drouet. Paris, les libraires associés, 1759. 10 vol. in-fol., frontisp. et portrait.
Popoff
(Michel), Prosopographie des gens du Parlement de Paris, 1266-1753, d’après
les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des
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Références, 1996. In-8°, 1151 p. Rééd., Paris,
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Saulcy (Félicien de),
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Terroine (Anne) et Fossier
(Lucie), Chartes et documents de l’abbaye de Saint-Magloire. Paris,
Éditions du CNRS, 1966-1998. 3 vol. gr. in-8° (Documents, études et
répertoires publiés par l’Institut de recherche et d’histoire des textes, XII. Chartriers des
anciennes abbayes de la ville de Paris. I. Abbaye de Saint-Magloire).
Viard (Jules), Documents parisiens
du règne de Philippe VI de Valois (1328-1350) extraits des registres de la
chancellerie de France. Paris, H. Champion, 1899-1900. 2 vol.
in-8°.
Vidier (Alexandre), L’Hôtel des abbés
de Saint-Benoît-sur-Loire à Paris, 1258-1421, dans Bulletin de la
Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 40, 1913,
p. 204-214.
— Les
Marguilliers laïcs de Notre-Dame de Paris (1204-1790), dans Mémoires de
la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 40, 1913,
p. 117-402 ; 41, 1914, p. 131-345.
Weiss (Valentine), Cens et rentes à Paris au Moyen
Âge : documents et méthodes de gestion domaniale ; préface de
Jean Favier, membre de l’Institut. Paris, H. Champion, 2009. 2 vol.
in-8°, 1519 p., 215 ill., 3 cartes hors texte (Histoire et
archives ; hors-série n° 10).
— Les Rouleaux de gestion domaniale parisiens au
Moyen Âge : un support en voie de disparition, dans Matériaux du
livre médiéval : actes du colloque du Groupement de recherche (GDR) 2836
« Matériaux du livre médiéval », Paris, C.N.R.S., 7-8 novembre
2007, Turnhout, Brepols, 2010 (Bibliologia.
Elementa ad librorum studia pertinentia ;
30), p. 87-113.
Weiss (Valentine) (dir.), La
Demeure médiévale à Paris : répertoire sélectif des principaux hôtels.
Paris, Archives nationales, 2012. In-4°, 183 p.
Plans
Fig. 1. AN, K 977, n° 273. Plan du fief des Bretons. 1704
(© V. Weiss).
AN, K 977, n° 273. Plan
du fief des Bretons. 1704.
Topographie historique du vieux Paris. Plan
archéologique depuis l’époque romaine jusqu’au xviie siècle,
dressé sous les auspices de la municipalité parisienne par Albert Lenoir. Collaborateurs : Adolphe Berty,
Théodore Vacquer,
G. T. Pétrovitch,
E. Hochereau.
Paris, 18... Éch. 1/1000.
Présentation
Abbaye
de longchamp
L’abbaye de Longchamp est créée en 1255 par
Isabelle de France, sœur de saint Louis, et inaugurée l’année suivante. Les religieuses
de l’Humilité-Notre-Dame dessous Saint-Cloud, autrement dites dames de
Longchamp, possèdent, en aval de l’avenue de la Bourdonnais, l’île de
Longchamp, appelée en 1476 île aux Dames, et le fief de Longchamp, près de
Chaillot, mais également des cens et rentes à Paris. Elles acquièrent ainsi, en
février 1267, du chevalier Jean de Douy et de sa femme Isabelle, le
cens du fief sous le grand Châtelet du Grand-Pont du côté des orfèvres et un
fief rue Saint-Jacques, près de Saint-Étienne-des-Grés, appelé plus tard fief
de la Bretonnerie, dans lequel l’abbaye de Saint-Benoît possédait quelques
maisons [AN, K 977,
n° 273 (fief) ; K 978, n° 1, fol. 2 r° ;
LL 1600, fol. VI r° ; BnF, Mss, n. a. fr. 14059 ; H. Sauval, Histoire et
recherches des antiquités..., t. II, p. 426 ; Honoré Champion, Les Abbesses de Longchamp..., p. 415-416 ; S 4418-4419, cité
par Alexandre Vidier,
L’Hôtel des abbés de Saint-Benoît-sur-Loire à Paris, 1258-1421,
p. 205-206, 319-321 ; M. Dumolin, Études de topographie parisienne, t. II,
p. 9 ; F. Lehoux, Le
Bourg de Saint-Germain-des Prés..., p. 141 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 235].
Abbesses
Les documents de l’abbaye de Longchamp sont dispersés dans le temps. L’inventaire des titres de 1472 cite les « comptes des procureurs de lad. eglise, anciens et nouveaulx », les « comptes des receveurs » ou « plusieurs autres comptes precedens ». Une mention ajoutée de rachat de deux parties de rente « couchees es comptes des receveurs » se réfère à « la IIIIxx VIIIe partie du Ve chappitre de la recepte du IIIIe compte Ge du Lyon, et ont les dames receu les deniers du rachapt ». L’inventaire des titres du xviiie siècle ne fait que citer des documents déjà connus car conservés [AN, LL 1600, fol. 22 v°, 72 r°, 121 r°, 152 r°, 168 r°, 186 v°, 187 r°, 198 r°, 338 r°, 344 r° ; K 978, n° 1 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 636]. Il subsiste trois documents contemporains les uns des autres, à la fin du xiiie siècle :
AN, K 977, n° 91. Compte des cens de l’abbaye de Longchamp. 1287. — Voir aussi K 975, n° 271, fol. 5v-6. Extrait du censier de Raoul, procureur. Saint-Remi 1287, cop. 1452 (avec mention de cette production dans K 978, n° 1, fol. 6) ; K 975, n° 272, fol. 13-14. Extrait du censier du même. Saint-Remi 1287, cop. 1452, cop. xviiie s. ; K 977, n° 92. Compte des cens de l’abbaye de Longchamp. 1287, cop. xviiie s. ; « Comptes des cens et rentes dues aus dames de Longchamp sur leur fief des Bretons pour leur terme de saint Remy ». 1287 (cit. K 978, n° 1, fol. 3r).
AN, L 1026, n° 8. « Recettes des cens de Paris du quint an l’abbesse suer J. de Harcourt ». 1298.
AN, L 1026, n° 9. « Recetes des cens de Paris du premier an l’abbesse suer J. de Vitry ». 1299.
De façon surprenante, la recette de cens de 1298 date « du quint an l’abbesse suer J. de Harcourt » ; or, selon la Gallia christiana et les documents du Cabinet des titres dressés au xviiie siècle à partir des Preuves de l’histoire généalogique de la maison de Harcourt publiées en 1662, les abbesses furent successivement Agnès d’Harcourt († 25 novembre 1291) [AN, L 1026, n° 8 ; Gilles-André de La Roque de La Lontière, Histoire généalogique de la maison de Harcourt..., t. II, Preuves de l’histoire généalogique de la maison de Harcourt, p. 1775 ; BnF, Mss, D. B. 347, fol. 38r, 117r, 258v ; Gallia christiana..., t. VII, col. 945-946 ; J. Lelong, Bibliothèque historique de la France..., t. II, 1769, n° 15203 et 16850 ; H. Champion, Les Abbesses de Longchamp..., p. 416 ; A. Molinier, Obituaires de la province de Sens..., p. 665 ; Georges Martin, Histoire et généalogie de la maison de Harcourt, p. 65-66 et tableau n° 9 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 637] – abbesse en 1263, auteur d’une vie de la fondatrice Isabelle de France –, Jeanne II de Grèce dès 1294, Jeanne de Vitry en 1303 et Jeanne IV d’Harcourt [G.-A. de La Roque de La Lontière, Histoire généalogique de la maison de Harcourt..., t. II, Preuves de l’histoire généalogique de la maison de Harcourt, p. 1775-1776 ; Gallia christiana..., t. VII, col. 946 ; A. Molinier, Obituaires de la province de Sens..., p. 666 ; G. Martin, Histoire et généalogie de la maison de Harcourt, p. 66 et tableau n° 9 ; voir aussi AN, LL 1600, fol. III r°, 30 v° ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 637] († Toussaint 1315), sœur d’Agnès, en 1312 – morte après 38 ans passés à l’abbaye –. Agnès et Jeanne IV sont les filles de Jean Ier, sire d’Harcourt, d’Elbeuf, d’Auvers, etc., dit le Prud’homme († 5 novembre 1288), qui suivit en croisade le roi Louis IX en 1248 [BnF, Mss, P. O. 1479, d. 33506, fol. 317 ; Cab. d’Hoz. 185, d. 4694, fol. 30 r° ; G.-A. de La Roque de La Lontière, Histoire généalogique de la maison de Harcourt..., t. I, Preuves de l’histoire généalogique de la maison de Harcourt, p. 324-329, et t. III, p. 196 ; L. Moreri, Le Grand Dictionnaire historique..., t. V, p. 518 ; G. Martin, Histoire et généalogie de la maison de Harcourt, p. 61 et tableau n° 9. — Le fief d’Auvers se trouve dans le bailliage de Cotentin, dép. Manche, arr. Saint-Lô, cant. Carentan ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 637-638]. La recette des cens de 1299 appelle la même remarque.
Un
bon exemple de censiers et des comptes parisiens à valeur probatoire
En l’absence de terrier, on peut s’interroger sur la valeur probante des documents fonciers parisiens. Outre les deux « terriers et comptes » produits en justice par les dames de Lonchamp pour un « procès de criez » de 1452 et qui ne sont autre chose que des censiers, Alexandre Vidier indique que les religieuses de Longchamp, pour appuyer leurs prétentions relatives au fief de la Bretonnerie qui, selon elles, s’étend hors les murs, produisent en 1461 entre autres des « extraits de comptes et des terriers de 1287, 1324 et 1343 » ; or il s’agit, pour le document de 1287, d’un compte de censive ou d’un censier, tel que la recette des cens de Paris de 1298. En fait, l’hôtel de la Croix blanche étant situé dans le fief des Tombes appartenant aux marguilliers laïcs de Notre-Dame, une sentence du Châtelet de 1478, confirmée par le Parlement en 1482, déboutera les religieuses en ce royaume [AN, K 975, n° 271 et n°272 ; L 1026, n° 8 et Q1 1135 ; S 853 (état des pièces produites en 1581 à la Chambre du Trésor) ; BnF, Mss, Fr. 5253, fol. 52, cité par A. Vidier, Les Marguilliers laïcs de Notre-Dame..., 1913, p. 319 (cite le nom d’Étienne L’Enlumineur comme occupant de la maison qui fut Jean des Grez), 321 et L’Hôtel des abbés de Saint-Benoît-sur-Loire, dans Bulletin de la Société de l’histoire de Paris, 1913, p. 204 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 562].
Rouleaux : un support en voie de disparition
Fig. 2. AN, L 1026, n° 8.
« Recettes des cens de Paris du quint an l’abbesse suer J. de
Harcourt ». 1298 (© V. Weiss).
Les documents domaniaux parisiens sont des « codex » pour la plupart. Le nombre de rouleaux [Voir sur ce point V. Weiss, Les Rouleaux de gestion domaniale parisiens au Moyen Âge : un support en voie de disparition,, p. 87-113] répertoriés est de 195, voire 205 en extrapolant quelque peu, seuls 34 étant encore conservés, dont une copie du xvie siècle. Ils sont en particulier l’apanage de l’abbaye de Longchamp [AN, K 977, n° 91 (Compte des cens et rentes dues aux dames de Longchamp dans un inventaire des titres coté K 978, n° 1) ; L 1026, n° 8 et n° 9 ; L 1027, n° 6 ; Q1 1135, n° 2 à Q1 1135, n° 8 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 738].
La largeur de ces
rouleaux est en principe d’une vingtaine de centimètres, la plus petite
rencontrée étant de
Les incipit reflètent l’ambiguïté des documents au Moyen Âge. Et la diversité des termes employés est si grande qu’il est préférable de se fier au contenu des manuscrits eux-mêmes. Toutes les formules existent : « recetes des cens » désignent ici des censiers [AN, L 1026, n° 8 et n° 9 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 827].
Le premier document du xiiie siècle à employer le français est un document du Temple de 1252-1253, seuls le chapitre des « emptiones » et les dates étant portés en latin ; tous les documents conservés pour cet établissement sont en français. Les autres documents du xiiie siècle en français émanent notamment de la Marchandise de l’eau en 1293 et des religieuses de Longchamp en 1298 [AN, KK 1337 ; L 1026, n° 8 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 849].
Pour Longchamp, l’organisation par terme est une exception. La recette des cens de Lonchamp de 1298 est organisée par terme, à l’intérieur desquels sont énumérés fief de Paris, croîts de cens, rente de sœur Jeanne La Viée († 25 juin 1338) – qui vécut à l’abbaye plus de 50 ans – ou de sœur Marguerite d’Amiens, avec éventuellement leurs défauts ; il en est de même pour1299 [AN, L 1026, n° 8 et n° 9 ; A. Molinier, Obituaires de la province de Sens..., p. 666, 668 (J. La Viée et M. d’Amiens ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 865].
Les redevances peuvent être indiquées dans le corps du texte, notamment pour le censier de la Marchandise de l’eau, quelquefois en fin de texte. Ce choix n’est pas lié à la dimension du document. On les trouve également à la fin de la dernière ligne des articles, comme la recette des cens des dames de Longchamp de 1298 [AN, KK 1337, fol. 65-78 r° L 1026, n° 8 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 889].
Les mentions marginales, très diversifiées, sont importantes, surtout pour les censiers. Certains registres n’ont pas du tout été mis à jour, que ce soit des comptes de censive ou des censiers. D’autres comprennent très peu de mentions marginales ou même seulement quelques-unes et certains, en revanche, en ont de nombreuses. Il est parfois difficile de dire si la mention émane du procureur, du clerc ou du commanditaire. Autant de registres, autant de codes, qu’il faut le plus souvent décrypter soi-même. À dire vrai, certains signes sont restés inexpliqués [AN, L 1026, n° 8 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 934].
Généralement, les lettres « a » et « b » servent à replacer des intitulés ou des articles dans le bon ordre, voire davantage de lettres pour indiquer l’ordre dans lequel ils devraient être. Un des articles peut avoir été ajouté en bas de page [AN, L 1026, n° 8 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 938].
On peut également rencontrer, parfois précédé d’un nom, « s », « s » barré, « so », développé en « solvit », qu’il est exceptionnel de trouver à droite de la redevance [AN, L 1026, n° 8 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 944].
Les deniers non reçus sont appelés « defaus » chez les dames de Longchamp aux xiiie et xive siècles [AN, L 1026, n° 8 et n° 9 ; Q1 1135, n° 5 à n° 8 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 1233].
Revenus au xve siècle
L’inventaire des titres de l’abbaye de Longchamp de 1472 offre une vue d’ensemble des revenus de l’abbaye ; mais, à part les ouvroirs du Châtelet, le fief aux environs de Saint-Étienne-des-Grés dans son ensemble et pour quelques maisons, dont l’hôtel de l’abbé de Saint-Benoît-sur-Loire, et la rente de Jeanne La Viée, il est difficile de relier ces indications aux documents de la fin du xiiie siècle [AN, LL 1600].
Ouvroirs
du premier « fié de Paris »
Fig. 3.
Cens et rentes rive droite en 1298, sur la censive de l’abbaye de Longchamp et
le plan de Berty (© V. Weiss).
En février 1266 (v. st.), Jean de Douy et son épouse Isabelle vendent à l’abbaye de Longchamp 24 £ p. de chef cens tenus du roi sous le Grand Châtelet du côté des orfèvres, cette vente de l’arcade du Grand Châtelet étant confirmée par saint Louis en mai 1267 [AN, K 978, n° 1, fol. 1 v°-2 r°]. Il s’agit très probablement des deux fenêtres données par le roi Philippe Auguste en 1219 [AN, K 978, n° 1, fol. 1 r°]. À la fin du xiiie siècle, ces deux ouvroirs sont situés dans le « fié de Paris ».
Le premier ouvroir appartient en 1298 à
Nicolas le Mercier, en 1299 à Jean La Brebiz, aussi nommé La Berbiz,
boursier sur le Grand Pont, connu de 1293 à 1313 ; sa maison du porche
Jehan Le Paulmier se situe sur l’arche épargnée par
l’effondrement de 1296, côté rive droite [A. Le Roux de Lincy, Histoire de l’Hôtel de Ville de Paris, 2e partie,
p. 123 ; K. Michaëlsson, Le
Livre de la taille de Paris, l’an 1296, p. 45 ;
AN, KK 283, fol. 239d ; K. Michaëlsson, Le Livre de la taille de Paris, l'an de grâce 1313, p. 36]. Le 14 février 1337 (n. st.), Pierre
La Brebiz, boursier, bourgeois de Paris, baille à
rente une voûte sous le Châtelet, laquelle tient à une petite maison du
chapitre de Saint-Germain-l’Auxerrois et aboutit
« aux estables dud. Chastellet » ; à la fin du xve siècle,
l’ouvroir appartient aux Haudriettes [AN, LL 1600,
fol. 52 v°-53 v°].
Le second ouvroir appartient en 1298 à Guillaume Le Boursier, en 1299 à Guillaule Huré, orfèvre, qui se
trouve également sur l’arche épargnée du Grand Pont en 1296, dans le porche
Hubert des Chans ; il est recensé en 1313 près
du carrefour de la Porte [K. Michaëlsson, Le
Livre de la taille de Paris, l’an 1296, p. 36 ;
AN, KK 283, fol. 240a ; K. Michaëlsson, Le Livre de la taille de Paris, l'an de grâce 1313, p. 32]. Cet autre « ouvrouer
a voulte soubs le Chastelet » tient « au treillis dud. Chastelet, aboutissant par derriere aux degrez par lesquelz l’en monte amont oud. Chastelet » [AN, LL 1600,
fol. 54 r°-55 r°].
Second
« fié de Paris »
Fig. 4. Cens et rentes rive gauche en
1298, sur la censive de l’abbaye de Longchamp et le plan de Berty
(© V. Weiss).
En
février 1267 (n. st.), Jean de Douy et son
épouse Isabelle vendent à l’abbaye de Longchamp, outre 24 £ p. de
chef cens sous le Grand Châtelet du côté des orfèvres, les revenus qu’ils
possèdent aux environs de Saint-Étienne-des-Grés dans et hors la porte
Saint-Jacques, cette vente de l’arcade du Grand Châtelet et du fief des Bretons
étant confirmée par saint Louis en mai 1267 ; il s’agit ici des environs
de Saint-Étienne-des-Grés [AN, K 978,
n° 1, fol. 1 v°-2 r°]. À la fin du xiiie siècle,
ces diverses propriétés sont énumérées dans un autre chapitre, également
intitulé le « fié de Paris ».
À la fin du xve siècle, les revenus de ce fief [AN, LL 1600, fol. 56 r°-66 r°] consistent en :
– 10 £ 4 s. 6 d. p.
sur le collège de Lisieux, dit de Torcy, où se trouvent anciennement plusieurs
maisons [AN, LL 1600, fol. 56 r°-58 r°] ;
– 44 s. p. sur la
maison de l’abbé de Saint-Benoît [Saint-Benoît-sur-Loire : cet hôtel est
attesté dès 1258, en la censive de Jean de Douy et
d’Isabelle, rue du Puits ou de la
Grande Bretonnerie, située rue Saint-Jacques ; V. Weiss, notice dans V. Weiss (dir.), La Demeure médiévale à Paris : répertoire
sélectif des principaux hôtels, p. 138 ; depuis le 17 mars
1263 (v. st.), les religieux de Saint-Benoît-sur-Loire
reconnaissent devoir à Jean de Douy
60 s. p. de rente à deux termes pour leur maison de la rue du
Puits et 4 £ p. de rente pour les vignes
derrière cette maison ; voir AN, K 978, n° 1,
fol. 1 v° ; ce personnage est cité au chapitre des défauts
de 1287 ; voir AN, K 977, n° 91], rue du Puys dicte des Bretons – rue du Puis, dite
des Bretons, ou rue de la Grande Bretonnerie, située rue
Saint-Jacques –, qui devait anciennement
4 £ p., et qui a depuis appartenu à Jean de L’Espoisse
et, à la fin du xve siècle,
à Me Bardin Lair, docteur en théologie [AN,
LL 1600, fol. 60 r°-62 r°] ;
– 52 s. p. sur
une maison et masures jadis à plusieurs personnes, à la fin du xve siècle
à Colin Everart, tombier,
assis près de la porte Saint-Jacques [AN,
LL 1600, fol. 63 r°-65 r°] ;
– 10 s. p. sur la
maison qui fut Baudet Le Paintre et depuis à
Guillaume Billory (mais aucune mention n’a été
trouvée dans les comptes) [AN,
LL 1600, fol. 66] ;
Fig. 5. AN, LL 1600,
fol. 67 r°. Amortissement et vente aux frères Prêcheurs, 1358
(© V. Weiss).
– amortissement de
plusieurs parties de cens appartenant à l’église de Longchamp, qui « depuys ont esté vendues », en
particulier « VI ou VII £ p. de cens et croys
de cens que devoient les freres
Prescheurs, tant pour leur granche
que pour les maisons a l’evesque
de Bethleem et a maistre Lucas, mais pour ce que les freres ont acheté led. cens et
fons de terre desd. religieuses qui le leur vendirent
du temps que messire Gilles de Lasaulx estoit leur procureur en l’an mil CCC LVIII » [AN,
LL 1600, fol. 67] ; de fait, dès le
9 septembre 1324, l’abbaye a vendu aux
Prêcheurs « 4 £ 16 s. p. de chef cens et 32 s. p. de
cens, savoir les 4 £ 16 s. sur une maison et dependances
dite de Bethleem et les 32 s. sur une grange dans l’enclos des dits
religieux, outre la porte de St Jacques » [AN,
K 976-977, n° 14 et K 978, n° 1, fol. 4 v°] ; la « granche de Bet(h)leen » est mentionnée dans le papier des cens de
l’abbaye de Longchamp de 1469, hors la porte Saint-Jacques [AN, K 975, n° 311,
fol. 6 v°] et l’évêque dans l’inventaire des titres de l’abbaye du xviiie siècle [AN, K 978, n° 1,
fol. 3 v°], portée sur le plan de Berty ; et maître Lucas est cité le 29 avril
1314 (v. st.) comme ancien propriétaire rue du Puis, sa propriété tenant
à la porte Saint-Jacques et « à la maison de la Jollivette » [AN,
K 976-977, n° 11 et K 978, n° 1, fol. 3 v°].
Fig. 6.
AN, K 975,
n° 311, fol. 6 v°. « Papier des cens et droiz seigneuriaux » hors la porte Saint-Jacques. 1er juillet–Saint-Remi 1469 (© V. Weiss).
L’inventaire des titres du xve siècle fait en outre mention de 2 s. p. de fonds de terre sur la maison de Guillaume Coulombel en la rue des Marmousetz – auj. partie de la rue Chanoinesse –, en la Cité, au coin de la rue de la Licorne, qui « ne font pas partie dud. fief, mais y ont esté donnez par Perrete La Bernarde » qui les a acquis le 1er juin 1402 [AN, LL 1600, fol. 68-70].
Croîts
de cens à Paris
Fig. 7. Croîts de cens à Paris, sur le
plan de Berty, d’après l’inventaire des titres de
1472 (© V. Weiss).
À la fin du xve siècle, les revenus des rentes et croîts de cens en la ville et faubourgs de Paris [AN, LL 1600, fol. 72 r°-115 r°] consistent en :
– 8 £ p. de rente
sur la maison de « l’Escu d’Alençon », au
Monceau Saint-Gervais, qui a appartenu à « Jehanne Bellevoye,
femme de Jehan Prevost » et de présent à « Gillet Coulon, boucher » :
« delez l’ourme Saint
Gervais », elle a pour voisin Enguerran de
Coucy, en la censive du roi [AN,
LL 1600, fol. 72-76 r°] ;
– 40 s. p. de
rente sur une maison qui a appartenu à Thomas Asselin et Pierre Gaucher, rue
des Barres, à l’enseigne de la Seraine (rente perdue) [AN,
LL 1600, fol. 77] ;
– 40 s. p. de
rente sur la maison du Gros Tournois, à la porte Baudoyer,
appartenant à Pierre Le Lièvre, boulanger, en la censive du roi [AN,
LL 1600, fol. 78-79] ;
– trois parties de rentes
venues de Jacques de Pacy [AN,
LL 1600, fol. 80-82], soit : 46 s.
4 d. p. sur un hôtel à plusieurs édifices appartenant à « madamoiselle Eudez de
Vitry », veuve de Me Bureau Boucher, rue Jean Pain Molet – supprimée
par l’ouverture de la rue de Rivoli, elle allait de la rue de la Coutellerie à
la rue des Arcis – [AN,
LL 1600, fol. 83 r°] ;
40 s. p. sur l’hôtel de la Souche appartenant aux hoirs de Jean de
Marcilly, rue Froger l’Asnier – auj. Geoffroy-l’Asnier – [AN, LL 1600, fol. 84 r°] ; et
60 s. p. sur l’hôtel de la Serpente rue Saint-Denis, appartenant à
Nicolas Soult, cordonnier, par transport à lui fait par Pierre Grignon [AN,
LL 1600, fol. 85-91] ;
– deux rentes
« ensemble », en la censive du roi [AN,
LL 1600, fol. 92], soit 8 £
5 s. p. de rente sur la maison, anciennement à « Richart Le Fanier » en juin 1271, « qui fut Jehan
de Bailleux et de present a
Gillet Marchant », « en la place de Greve » – auj. place de
l’Hôtel-de-Ville – [AN,
LL 1600, fol. 93-98 r°], et 28 s. p.
sur la maison de la Fleur de lis appartenant à Jehan de Laval, « en la rue
Saint Jehan en Greve » – supprimée par l’agrandissement de l’Hôtel de
Ville – [AN, LL 1600, fol. 99-100 r°] ;
– 36 s. p. de
rente sur une maison « qui fut a l’eglise des Billetes »,
assise en la rue des Jardins, dicte des Billetes – auj. partie de la
rue des Archives –, tenant et aboutissant à
« Henry de La Marche » (rente perdue) [AN,
LL 1600, fol. 101] ;
– 52 s. p. de
rente sur une maison rue Saint-Martin, « qui fut Godefroy de Byot » (rente perdue) [AN,
LL 1600, fol. 101 v°] ;
– 4 £ p. de
rente sur deux maisons rue de la Ferronnerie, à la « Croix
(ou Croys) vert » et à l’Ours, « qui
furent Pierre Mau, pelletier et a present a Pierre Le
Tenneur, aussi pelletier » [AN,
LL 1600, fol. 102-110 r°] ;
– 40 s. p. de
rente sur une maison « qui fut Guillaume Cirasse et depuys
a Pierre Roussin, boulenger », « au coing du cymetiere Saint Jehan,
par devers la rue de la Voirrerie, anciennement nommee la rue de Charteron » – rue des Mauvais Garçons en partie – [AN, LL 1600, fol. 112-114 r°] ;
– 4 £ p. de rente
sur la maison « a l’Ymaige Saint Martin »,
« qui fut Jehan Fouasse », « ou cymetiere Saint Jehan » (rachetée et amortie) [AN,
LL 1600, fol. 115 r°] ;
– 20 s. p. de
rente sur la maison Jaquet Le Jay, appartenant de présent à sa femme et à ses
enfants, « es Halles, depuis a la Fleur de liz »
(en procès, rente sans doute perdue) [AN,
LL 1600, fol. 115 r°].
Rentes
de sœur Jeanne La Viée
Ce
chapitre, dont l’oubli est signalé par un pied de mouche devant certains
articles en 1298 comme en 1299, peut être restitué grâce aux articles où il est
clairement indiqué [AN, L 1026, n° 8,
art. 94 ; AN, L 1026, n° 9, art. 42 et 138].
Cette
rente porte sur un « hostel ou estal (…) en la halle de la Mercerie, dicte de
Champeaux », rendue caduque à la fin du xve siècle par
la ruine de cette dernière [AN, LL 1600,
fol. 116 r° ; A. Lombard-Jourdan, Les Halles de Paris et leur quartier
(1137-1969), p. 180-181].
Rentes
de sœur Marguerite d’Amiens
Fig. 8. Rentes de Marguerite d’Amiens,
sur le plan de Berty, d’après l’inventaire des titres
de 1472 (© V. Weiss).
À la fin du xve siècle, les rentes de sœur Marguerite d’Amiens [AN, LL 1600, fol. 116-121 r°] consistent en :
– 40 s. p. sur
l’hôtel de « l’Arbalestre » rue Saint
Jacques – auj. partie de la rue Saint-Jacques, entre rue
du Petit-Pont et porte Saint-Jacques (sud de la rue Soufflot) – (en procès, lettres de
fondation non trouvées) [AN,
LL 1600, fol. 116-117 r°] [La maison de l’Arbaleste,
n’est pas indiquée sur le plan de Berty, mais,
référencée en 1471, elle est située sur le côté occidental de la rue Saint
Jacques et aboutit au dortoir du couvent des Mathurins, dans la censive duquel
elle se trouve ; voir Berty,
VI, p. 216] ;
– 6 s. 8 d. p.
sur l’hôtel de la Couronne rue de la Vennerie – supprimée par l’ouverture de l’avenue Victoria,
elle allait de la place de l’Hôtel-de-Ville à la rue Saint-Martin – (rente perdue) [AN,
LL 1600, fol. 117 r°] [Peut-être celle indiquée sur le plan de Berty sur le côté méridional de la rue, dans la seigneurie
de Saint-Victor] ;
– 66 s. 8 d. p.
sur l’hôtel de la « Grant Espee » en la rue
de la Ferronnerie au coin de la rue des Deschargeurs – auj. rue des Déchargeurs en partie ; ici partie supprimée et
englobée dans la rue de la Lingerie – (lettres de fondation non trouvées, liées à l’hôtel de
l’Arbalète rue Saint-Jacques) [AN,
LL 1600, fol. 117 v°-120 r°] ;
– 20 s. p. et 60 s. p.
sur deux maisons contiguës rue de la Ferronnerie, dans l’une desquelles il y a
un puits sur rue (perdues car lettres non trouvées) [AN,
LL 1600, fol. 121 r°] ;
– 20 s. p. de
rente sur l’hôtel qui fut Gérard de Senlis en la rue de la Ferronnerie (lettres
non trouvées) [AN, LL 1600, fol. 121 r°].
Principes
d’édition
L’édition
se présente sous la forme d’un tableau de 6 colonnes :
– la
première, pour les mentions marginales (en gras) ;
– la
deuxième, réservée à la numérotation des articles (cette numérotation, en
violet si restituée, exclut donc les titres de parties ou de chapitres et les
intitulés de rues ou de sommes) ;
– la troisième, pour
le texte ;
– les
quatrième, cinquième et sixième colonnes, pour les redevances indiquées en
chiffres arabes, respectivement pour les livres, sous et deniers, ces derniers
parfois accompagnés d’une obole, les sommes étant portées en gras.
Ont
été systématiquement notées les mentions marginales (en gras, en l’occurrence
ici les numéros du plan), les ajouts (en italique, avec autant d’astérisques
que de mains successives), interlinéaires (en italique) ou marginaux (en
italique et en gras), et les caractères ou mots biffés (entre accolades). Les
changements de feuillets sont portés en orange entre deux barres obliques. Les
anomalies sont indiquées par des sic pour, les omissions par la mention
« espace laissé en blanc ».
Les
notes des précédentes éditions (Le Roux de Lincy et Lamouroux) sont en rouge foncé
entre crochets ; les notes
d’édition ou d’identification de la
présente édition sont en bleu pastel entre
crochets.