Introduction AN, KK 1337

AN, KK 1337

Censier de la « Marchandise de l’eau », février 1293 (n. st.)

sous la direction de Valentine Weiss

 

Introduction par Valentine Weiss

Transcription par Valentine Weiss et Sandrine Bula, 2023

Collation avec les éditions antérieures par Valentine Weiss et Sandrine Bula

Revue par Sandrine Bula et Caroline Heid Guillaume

Identification des noms par Marc Nortier et Valentine Weiss

Base de données par Valentine Weiss

Cartographie et identification des lieux par Annick Pegeon et Valentine Weiss

Index par Valentine Weiss

Programmation informatique par Gustavo Dantas

Avec la collaboration des chercheurs bénévoles du Centre de topographie parisienne (Christine Daguzan, Renée Davray, Marie Delannoy, Maryse Goldemberg, Geneviève Madore, Marc Nortier, Christine Porte, Josette Sans)
 et de Rolande Pinot-Lamarca

2023

Table des abréviations

AN

Archives nationales

BnF

Bibliothèque nationale de France

BSG

Bibliothèque Sainte-Geneviève

 

 

auj.

aujourd’hui

cop.

copie

éd.

édition

n. st.

nouveau style

parch.

parchemin

 

 

Me

Maître

Mre

Messire

 

 

d.

denier

£

livre

ob.

obole

p.

parisis

poit.

poitevine

 

 

s.

sou

t.

tournois

Pour plus de clarté, les rues qui ont disparu ou qui sont des fragments ou d’anciens noms de rues actuelles sont écrites en italique et font l’objet d’une note.

Source éditée

AN, KK 1336 et 1337. Paris : Livre des métiers d’Étienne Boileau [cf. KK 1006]. 1251-1382.

KK 1337. Copie partielle fin xiiie s. avec add. (vers 1268-1291). Mémorial du Parloir aux bourgeois (sentences et notes diverses (1293-1317). Censier de la « marchandise de l’eau » (1293). 1268-1317. — Éd. par Antoine Le Roux de Lincy, Histoire de l’Hôtel de Ville de Paris, suivie d’un essai sur l’ancien gouvernement municipal de cette ville... ouvrage orné de huit planches dessinées et gravées sur acier par Victor Calliat, architecte, Paris, J.-B. Dumoulin, 1846, 2 parties en 1 vol. gr. in-4°, appendice II, p. 109-118.

Sources complémentaires

AN, KK 283. Rôles de la taille. 1296-1300.

BnF, Mss, Fr. 6220. Livre de la taille de Paris pour l’an 1292.

Publié en 1837 par H. Géraud, Paris sous Philippe le Bel (Doc. inéd.). Cf. Notices et extraits des mss., XX, II, 103. Cf. aussi le ms. 6736.

xiiie s. Parch. 78 feuillets à 2 col. 430 x 290 mm. Rel. veau. (Suppl. fr. 2705).

BnF, Mss, Fr. 6736. Le livre de la taille des dis mile livres deuz au Roy nostre sires pour la chevalerie le roy de Navarre, son ainzné filz, assise en la meson Estienne Barbete,… l’an de grace mil trois cenz et troize.

Publié par Buchon en 1827, à la suite de la Chronique de Godefroy de Paris. Cf. le ms. 6220.

xive siècle. Parch. 50 feuillets à 2 col. 390 x 290 mm. Rel. maroquin rouge (Suppl. fr. 178).

BSG, Ms. 356 [E. l. in-fol. 25]. Cartulaire de l’abbaye de Sainte-Geneviève, contenant des copies de pièces des années 997 à 1527. — En tête du volume, se trouve une table des pièces y contenues, dressée au xiiie-xive siècle, et indiquant le sujet de chacune d’elles, avec renvoi aux feuillets. — À la fin du volume, une main du xviie-xviiie siècle a donné la liste des papes dont des bulles sont transcrites dans le présent cartulaire. — Les pièces ne sont pas rangées dans l’ordre chronologique. La plus ancienne, qui est un diplôme du roi Robert, se trouve à la page 66.

Parch. ; XX-392 pages ; 330 x 220 mm. La plus grande partie du volume (pages 1-384) a été copiée au xiiie siècle, par diverses mains, semble-t-il. Les pages 385-390 ont été copiées à la fin du xvie siècle. Dans un grand nombre de pièces, le copiste a reproduit les monogrammes ou les bulles. Entre les pages 176 et 177, 336 et 337, il y a des lacunes. Au bas de la page 382, on lit (écriture du xive siècle) : « Iste liber est ecclesie beate Genovefe Parisiensis. Quicumque eum furatus fuerit, vel celaverit, vel tittulum istum deleverit, anathema sit. Amen, amen ».

Éditions antérieures

Lamouroux (Alfred), Rapport présenté par M. Alfred Lamouroux, au nom de la Commission du budget, [sur les recettes et dépenses du Domaine de la Ville] (séance du 5 décembre 1884). Conseil municipal de Paris, Impr. municipale, 1885. In-4°, 131 p., plans.

Conseil municipal de Paris, séance du 5 décembre 1884, n° 133bis. Voir plus particulièrement Annexe 19 : état des rentes sous Philippe le Bel.

Le Roux de Lincy (Antoine), Histoire de l’Hôtel de ville de Paris, suivie d’un Essai sur l’ancien gouvernement municipal de cette ville, par Le Roux de Lincy,.. ; ouvrage orné de huit planches dessinées et gravées sur acier par Victor Calliat,... Paris, J. B. Dumoulin, 1846. 2 parties en 1 vol. gr. in-4°, VIII-307-379 p.-8 pl. gravées.

La première édition du censier de la Marchandise de l’eau figure à l’appendice II de l’Histoire de l’Hôtel de Ville de Paris publiée par Antoine Le Roux de Lincy en 1846. Cette édition reproduit assez fidèlement les titres et les ajouts indiqués en italique et accompagnés de notes ; en revanche, les articles publiés à longue ligne ne reflètent pas la présentation de ce manuscrit, dont les articles succincts sont linéaires. Aucune description codicologique n’est fournie.

La seconde édition du censier de la Marchandise de l’eau est publiée par Alfred Lamouroux en annexe 19 de la séance du Conseil municipal du 5 décembre 1884. Elle est nettement plus fautive que celle de Leroux de Lincy.

Bibliographie

Berthier (Karine), Meuniers et moulins, dans La Seine et Paris ; textes réunis par Arnaud Alexandre et Stéphanie Boura, coordination , Béatrice de Andia, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, 2000 (Paris et son patrimoine), p. 74-76.

 Les Moulins à eau dans le Paris médiéval, dans Histoire et images médiévales, 9, 2007, p. 54-59.

Berty (Adolphe) et Legrand (Henri), Topographie historique du Vieux Paris (continuée par Lazare-Maurice Tisserand avec la collab. de Camille Platon). Paris, 1876-1897. 6 vol. in-fol. (Histoire générale de Paris).

Bimbenet-Privat (Michèle), Écrous de la justice de Saint-Germain-des-Prés au xvie siècle ; inventaire analytique des registres Z2 3393, 3318, 3394, 3395 (années 1537 à 1579) ; avant-propos par Alain Erlande-Brandebourg. Paris, Archives nationales, 1995. In-4°, 288 p. dont [14] de pl.

Bonnardot (Alfred), Dissertations archéologiques sur les anciennes enceintes de Paris, suivies de recherches sur les portes fortifiées qui dépendaient de ces enceintes. Paris, J.-B. Dumoulin, 1852. Gr. in-4°, VIII-314 p., fig., pl.

Bouillart (Dom Jacques), Histoire de l’abbaye royale de Saint-Germain-des-Prés contenant la vie des abbés qui l’ont gouvernée depuis sa fondation, les hommes illustres qu’elle a donnés à l’Église et à l’État... avec la description de l’église, des tombeaux et de tout ce qu’elle contient de plus remarquable. Le tout justifié de titres authentiques, et enrichi de plans et de figures. Par Dom Jacques Bouillart... Paris, G. Dupuis, 1724. In-fol., 8-328-CLXXXVIII-32 p.

Bove (Boris), Dominer la ville. Prévôts des marchands et échevins parisiens de 1250 à 1350. Paris, C.T.H.S., 2004. In-8°, 720 p., cartes, ill., dont 8 p. coul. (C.T.H.S. histoire ; 13).

Brièle (Léon) et Coyecque (Ernest), Archives de l’Hôtel-Dieu de Paris (1157-1300). Paris, 1894. In-4°, LXIV-633 p. (Collection de documents inédits sur l’histoire de France).

Buchon (Jean-Alexandre), Chronique métrique de Godefroy de Paris, suivie de la taille de Paris, en 1313. Paris, Verdière, 1827. In-8°, 522 p. (Chroniques nationales françaises ; 9).

Catalogue des manuscrits de la bibliothèque Sainte-Geneviève, par Charles Kohler. Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1893-1913. 3 vol. in-8°.

Cottineau (Dom L. H.), Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés. Mâcon, Protat frères, 1935-1938. 2 vol. in-4°.

1. A-L. VII p.-1696 col.

2. M-Z. Col. 1697-3488.

3. Suppl. : solutions des abréviations bibliographiques, par dom Grégoire Poras. Paris, Bibliothèque nationale de France, 2003. In-4°, X p.-288 col., suite paginée 289-363.

Delisle (Léopold), Catalogue des actes de Philippe-Auguste, avec une introduction sur les sources, les caractères et l’importance historique de ces documents. Paris, Durand, 1856. In-8°, CXXVII-654 p.

Depping, Dissertation sur l’état de l’industrie et du commerce de Paris au xiiie siècle, pour servir d’introduction au Livre des métiers d’Étienne Boileau, prévôt de Paris en 1258, par G.-B. Depping. [Paris], impr. de Crapelet, 1837. In-4°, 62 p.

Des Cilleuls (Alfred), Le Parloir aux bourgeois de Paris, dans Mémoires de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 22, 1895, p. 1-66.

Du Breul (Jacques), Le Théâtre des antiquitez de Paris, où est traité de la fondation des églises et chapelles de la Cité, Université, ville et diocèse de Paris, comme aussi de l’institution du Parlement, fondation de l’Université et collèges. Paris, Claude de La Tour, 1612. In-4°, 1312 p.

Du Sommerard (Alexandre), Les Arts au Moyen Age, en ce qui concerne principalement le palais romain de Paris, l’hôtel de Cluny... et les objets d’art de la collection classée dans cet hôtel, par A[lexan]dre Du Sommerard [et Edmond Du Sommerard pour le t. V]. Paris, Techener, 1838-1846. 5 vol. de texte in-8°, 3 vol. d’album et un atlas gr. in-fol.

Félibien (Dom Michel), Histoire de la Ville de Paris, revue, augmentée et mise à jour par dom Guy-Alexis Lobineau. Paris, chez Guillaume Desprez et Jean Desessartz, 1725. 5 vol. in-fol., pl. plans et front. gravés.

Fremaux (Henri), La Famille d’Étienne Marcel (1250-1397), dans Mémoires de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 30, 1903, p. 175-242.

Gallia christiana in provincias ecclesiasticas distributa. Paris, ex typographia regia, 1716-1865, 16 vol. in-fol. Voir Paris, t. VII, 1744.

Garreta (Jean-Claude), Le Quartier Saint-André-des-Ars à Paris des origines à 1600. Étude topographique, dans Positions des thèses soutenues par les élèves de l’École des chartes, 1957, p. 71-77 (Thèse obligeamment communiquée).

Godefroy (Frédéric), Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes, du ixe siècle au xve siècle..., Paris, F. Vieweg, 1881-1902, 10 vol. in-4°.

Guérard (Benjamin), Cartulaire de l’église Notre-Dame de Paris. Paris, 1850. 4 vol. in-4° (Collection de documents inédits sur l’histoire de France).

Huisman (Georges), La Juridiction de la municipalité parisienne, de saint Louis à Charles VII. Paris, E. Leroux, 1912. In-8°, XIII-261 p. (Bibliothèque d’histoire de Paris).

Hurtaut (Pierre) et Magny (Thomas-Nicolas), Dictionnaire historique de la ville de Paris et de ses environs... Paris, Moutard, 1779. 4 vol. in-8°.

Inventaire sommaire des Archives hospitalières antérieures à 1790, par M. Tournier et Léon Brièle. Paris, 1866-1888. 4 tomes in-4°. Réimpr. par ordre de Michel Möring. Paris, Grandremy et Henon, imprimeurs de l’administration générale de l’Assistance publique, 1882-1889. 4 tomes in-4°.

1. Hôtel-Dieu, par M. Tournier. 1866, réimpr. 1882, 411 pages.

2. Hôtel-Dieu, par Léon Brièle. 1869, réimpr. 1884, 343 pages.

3. Hôpital Saint-Jacques-aux-Pèlerins ; hôpital du Saint-Esprit-en-Grève ; hôpital de la Trinité ; hôpital des Enfants-Rouges ; hôpital des Enfants Trouvés ; hôpital Sainte-Anastase, par Léon Brièle. 1869, réimpr. 1886, 372 pages.

4. Inventaire des titres de l’hôpital Sainte-Catherine ; fonds de l’Hôpital Général ; fonds des Incurables ; fonds de l’Hôtel-Dieu, par Léon Brièle. 1888, réimpr. 1889, 366 pages.

Jassemin (Henri), La Chambre des comptes de Paris au xve siècle. Paris, 1933. In-8°, LXVII-254 p.

Jeanton (Gabriel), La Bourgogne à Paris au Moyen Âge : notice sur les hôtels et les collèges bourguignons du Quartier latin et particulièreemnt sur l’hôtel et le quartier des comtes de Mâcon, dans Annales de l’Académie de Mâcon, 3e série, t. XI, 1906, p. 385-414.

Jezierski (Joëlle), Une source de la topographie parisienne du Moyen Âge : procès-verbaux de visite et devis de maçons et charpentiers jurés, dans Bibliothèque de l’École des chartes, 154, 1996, p. 401-426.

La Curne de Sainte-Palaye (Jean-Baptiste de), Dictionnaire historique de l’ancien langage françois, ou Glossaire de la langue française depuis son origine jusqu’au siècle de Louis XIV... Niort, L Favre ; Paris, H. Champion, 1875-1882. 10 vol. in-4°.

Lalou (Elisabeth) et Suc (Benjamin), Ordonnances de l’hôtel du roi, éd. par Elisabeth Lalou et Benjamin Suc. Orléans, Institut de Recherche et d’Histoire des Textes, 2006 (Ædilis, Publications scientifiques ; 5). [En ligne] http://www.cn-telma.fr/ordonnances/.

Lamouroux (Alfred), Rapport présenté par M. Alfred Lamouroux, au nom de la Commission du budget, [sur les recettes et dépenses du Domaine de la Ville] (séance du 5 décembre 1884). Conseil municipal de Paris, Impr. municipale, 1885. In-4°, 131 p., plans.

Conseil municipal de Paris, séance du 5 décembre 1884, n° 133bis. Voir plus particulièrement Annexe 19 : état des rentes sous Philippe le Bel.

Lasteyrie (Robert de), Cartulaire général de Paris. Tome I. Paris, 1887. In-fol., LXV-564 p.-V p. de pl. (Histoire générale de Paris).

Lebeuf (Abbé Jean), Histoire de la ville de Paris et de tout le diocèse de Paris. Paris, chez Prault père, 1754-1758. 15 vol. in-12. Nouv. éd. annotée et continuée jusqu’à nos jours, par Hippolyte Cocheris. Paris, 1863-1870. 4 vol. in-8°. Nouv. éd. revue et augmentée d'un volume de Tables générales, par Adrien Augier et Fernand Bournon. Paris, Féchoz et Letouzey, 1883-1893. 6 vol. in-8°, portrait et plan. Rectifications et additions, par Fernand Bournon. Paris, Honoré Champion, 1890. In-8°, IX-618 p.

 Mémoires concernant l’histoire civile et ecclésiastique d’Auxerre et de son ancien diocèse... continuées jusqu’à nos jours avec addition de nouvelles preuves et annotations par M. Challe et Maximilien Quantin. Auxerre, Perriquet ; Paris, Dumoulin, 1848-1855. 4 vol. gr. in-8°.

Lecaron (François), Les Origines de la municipalité parisienne, dans Mémoires de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 7, 1880, p. 79-174 et 8, 1881, p. 161-272.

Le Grand (Léon), Les Maisons-Dieu et léproseries du diocèse de Paris au milieu du xive siècle, d’après le registre de visites du délégué de l’évêque (1351-1369), dans Mémoires de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 24, 1897, p. 61-365 ; 25, 1898, p. 47-178.

Lehoux (Françoise), Le Bourg de Saint-Germain-des Prés depuis ses origines jusqu’à la fin de la guerre de Cent-Ans. Paris, l’auteur, 1951. In-4°, XVIII-476 p., plans.

Le Roux de Lincy (Antoine), Histoire de l’Hôtel de ville de Paris, suivie d’un Essai sur l’ancien gouvernement municipal de cette ville, par Le Roux de Lincy,.. ; ouvrage orné de huit planches dessinées et gravées sur acier par Victor Calliat,... Paris, J. B. Dumoulin, 1846. 2 parties en 1 vol. gr. in-4°, VIII-307-379 p.-8 pl. gravées.

Le Roux de Lincy (Antoine) et Tisserand (Lazare-Maurice), Paris et ses historiens aux xive et xve siècles. Paris, Impr. impériale, 1867. In-4°, XXXVI-665 p.-[50] p. de pl., ill. (Histoire générale de Paris).

Lespinasse (René Leblanc de) et Bonnardot (François), Les Métiers et corporations de la ville de Paris. Le Livre des métiers d’Étienne Boileau. Paris, Impr. nationale, 1879. Gr. in-4°, CLIV-423 p. (Histoire générale de Paris).

Luchaire (Achille), Histoire des institutions monarchiques de la France sous les premiers Capétiens (987-1180). Paris, Impr. nationale, 1883. 2 vol. in-8°.

Marchandin (Pierre), Moulins et énergie à Paris du xiiie au xvie siècle (Thèse de doctorat en histoire, sous la dir. d’ Olivier Guyotjeannin  et de  Mathieu Arnoux, Université Paris sciences et lettres, 2021).

Meurgey (Jacques), Histoire de la paroisse Saint-Jacques-de-la-Boucherie. Paris, 1926. In-4°, XIV-348 p.

Michaëlsson (Karl), Le Livre de la taille de Paris l’an 1296. Göteborg, 1958. In-8° (Romanica Gothoburgensia ; 7).

Michaëlsson (Karl), Le Livre de la taille de Paris l’an 1297. Göteborg, 1962. In-8° (Romanica Gothoburgensia ; 9).

Monicat (Jacques), Comptes du domaine de la ville de Paris. II. 1457-1489. Paris, Impr. nationale, 1958. In-4°, LI-698 col.-II p., fac-sim. (Histoire générale de Paris).

Möring (Michel), Quentin (Charles) et Brièle (Léon), Collection de documents pour servir à l’histoire des hôpitaux de Paris. Paris, 1881-1887. 4 tomes.

3. Collection des comptes de l’Hôtel-Dieu. 1883, 428 p.

Ordonnances des rois de France de la troisième race. Paris, Impr. royale, 1723-1849. 22 vol. in-fol.

Picarda (Émile), Les Marchands de l’eau. Hanse parisienne et compagnie française. Paris, 1901. In-8°, 79 p. (Bibliothèque de l’École des Hautes Études. Sciences historiques et philologiques. Série 3 ; 134).

Poëte (Marcel), Le Prétendu Parloir-aux-Bourgeois de la Montagne Sainte-Geneviève, dans Bulletin de la Montagne Sainte-Geneviève, 5, 1905-1908, p. 129-135.

Popoff (Michel), Prosopographie des gens du Parlement de Paris, 1266-1753, d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France. Saint-Nazaire-le-Désert, Références, 1996. In-8°, 1151 p. Rééd., Paris, Le Léopard d’or, 2003. 2 vol. in-4°, 1258 p.

Quicherat (Jules), Mélanges d’archéologie et d’histoire... Paris, A. Picard, 1885-1886. 2 vol. in-8°, fig., pl. et carte, portrait.

Rittiez (F.), L'Hôtel de ville et la bourgeoisie de Paris : origines, moeurs, coutumes et institutions municipales, depuis les temps les plus reculés jusqu'à 1789. Paris, Durand, 1862. In-8°, IV-408 p.

Sauval (Henri), Histoire et recherches des antiquités de la Ville de Paris. Paris, Charles Moette et Jacques Chardon, 1724. 3 vol. in-fol. Rééd. Paris-Genève, 1973. 3 vol. in-8°.

Tanon (Louis), Histoire des justices des anciennes églises et communautés monastiques de Paris, suivie des registres inédits de Saint-Maur-des-Fossés, Sainte-Geneviève, Saint-Germain et du registre de Saint-Martin-des-Champs. Paris, L. Larose et Forcel, 1883. In-8°, 568 p.

Terroine (Anne) et Fossier (Lucie), Chartes et documents de l’abbaye de Saint-Magloire. Paris, Éditions du CNRS, 1966-1998. 3 vol. gr. in-8° (Documents, études et répertoires publiés par l’Institut de recherche et d’histoire des textes, XII. Chartriers des anciennes abbayes de la ville de Paris. I. Abbaye de Saint-Magloire).

Vidier (Alexandre), Les Origines de la municipalité parisienne, dans Mémoires de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 49, 1927, p. 250-291.

Vidier (Alexandre), Le Grand (Léon) et Dupieux (Paul), Comptes du domaine de la ville de Paris... Introduction de G. Dupont-Ferrier. I. 1424-1457. Paris, Impr. nationale, 1948. In-4°, XXXII-1054 col.-II p. (Histoire générale de Paris).

Villain (Abbé François-Étienne), Essai d’une histoire de la paroisse Saint-Jacques-de-la-Boucherie. Paris, Prault père, 1758. In-12, VII-326 p., planche, plans.

Weiss (Valentine), Cens et rentes à Paris au Moyen Âge : documents et méthodes de gestion domaniale ; préface de Jean Favier, membre de l’Institut. Paris, H. Champion, 2009. 2 vol. in-8°, 1519 p., 215 ill., 3 cartes hors texte (Histoire et archives ; hors-série n° 10).

Weiss (Valentine) (dir.), La Demeure médiévale à Paris : répertoire sélectif des principaux hôtels. Paris, Archives nationales, 2012. In-4°, 183 p.

Plans

AN, N I Seine 5. « Plan des maisons chargées de rentes et redevances envers les fiefs du Parloir-aux-Bourgeois et Franc-Rosier... exécuté sous les ordres de messire Armand Jérome Bignon... et de Messieurs les échevins de la dite ville »... Sign. Rittmann, 1771.

Éch. 1/1.120. Pl. terrier des boulevards [de la Madeleine, des Capucines, des Italiens, Montmartre, Poissonnière, Bonne-Nouvelle, St-Denis, St-Martin, du Temple, des Filles-du-Calvaire, Beaumarchais] avec les noms des propriétaires. Coul. Lég. Dim. 2,00 x 0,60.

AN, N I Seine 44. « Plan des fiefs du Parloir-aux-Bourgeois et Franc-Rosier, seigneuries appartenant à la ville de Paris, dont la levée a été ordonnée par lettres patentes du roy du 4 février 1767 ». Rive droite : espace entre la rue de la Tixanderie [rue de Rivoli], le Châtelet et la rue Geoffroy-l’Asnier. Île de la Cité et partie occidentale de l’Île Notre-Dame [Saint-Louis]. Rive gauche : espace entre les rues Guénégaud, Mazarine, des Fossés-Saint-Germain [de l’Ancienne Comédie], des Fossés-Monsieur-le-Prince [Monsieur-le-Prince], des Fossés-Saint-Michel [Malebranche], des Fossés-de-l’Estrapade [Fossés-Saint-Jacques], des Fossés-Saint-Marcel [de l’Estrapade], des Fossés-Saint-Victor [Thouin et Cardinal-Lemoine] et des Fossés-Saint-Bernard. Rittmann, 1770.

Éch. 1/1.320. Coul. Liste des propriétaires et superficie des parcelles avec numéros renvoyant aux terriers de 1728 et 1769. Armoiries de Taitbout de Marigny, Jolivet de Vannes, Gaspard Boucher d’Argis, Jacques-Aub. de Lens, Armand-Jérôme Bignon, Louis-Raymond de la Rivière, Olivier-Clément Vieillard. Dim. 2,01 x 1,24.

AN, N III Seine 135/7. Rues Sainte-Avoye et St-Denis. Quartier compris entre ces deux rues de part et d’autre de la rue du Grenier-St-Lazare. 2 pl. relatifs au 4e vol. du terrier de la ville. 1e moitié xviiie s.

[Éch. 1/1.000]. Dim. 0,34 x 0,51.

AN, N IV Seine 52. Livre terrier de la ville de Paris comprenant des plans de masse d’immeubles (situés sporadiquement dans les différents quartiers) et les listes des propriétaires et des redevances acquittées à la ville de Paris devant les conseillers du roi au Châtelet. 33 liasses, 232 fol. Rittmann, ingénieur-géographe du roi, 1769-1777.

Ier arrondissement. Éch. 1/450. Coul. Dim. 0,50 x 0,32.

AN, N IV Seine 53. Livre terrier de la ville de Paris... 12 liasses, 275 fol. Rittmann, 1769-1775.

3e arrondissement. Coul. Dim. 0,50 x 0,32.

AN, N IV Seine 54. Livre terrier de la ville de Paris. Pl. de masse des immeubles situés dans les 3e et 4e arrondissements, et îlots dans les 9e, 11e et 12e arrondissements. 20 liasses, 195 fol. Rittmann, 1769-1772.

4e arrondissement. Éch. 1/450. Coul. Dim. 0,50 x 0,32.

AN, N IV Seine 55. Livre terrier de la ville de Paris. Pl. de masse des immeubles situés dans l’arrondissement ; listes des propriétaires et des redevances acquittées à la ville de Paris devant les conseillers du Roi au Châtelet. 12 liasses, 123 fol. Rittmann, 1769-1775.

4e arrondissement. Éch. 1/450. Coul. Dim. 0,50 x 0,32.

AN, N IV Seine 56. Livre terrier de la ville de Paris. Pl. de masse des immeubles situés dans les 8e et 6e arr. [anct 11e arr.] ; liste des propriétaires et des redevances acquittées à la ville devant les conseillers du Roi au Châtelet. 7 liasses, 197 fol. Rittmann, 1768-1773.

5e arrondissement. Éch. 1/450. Coul. Dim. 0,50 x 0,32.

AN, N IV Seine 57. Livre terrier de la ville de Paris. 8 liasses, 208 fol. Rittmann, 1769-1771.

6e arrondissement. Éch. 1/450. Pl. de masse de maisons situées sporadiquement dans l’arrondissement. Listes des propriétaires et des redevances acquittées à la Ville de Paris devant les conseillers du Roi au Châtelet. Coul. Dim. 0,50 x 0,32.

AN, N IV Seine 58. Livre terrier de la ville de Paris. Pl. de masse des immeubles situés dans les 8e et 6e arr. [anct 11e arr.] ; liste des propriétaires et des redevances acquittées à la ville devant les conseillers du Roi au Châtelet. 5 liasses, 188 fol. Rittmann, 1768-1774.

5e arrondissement. Éch. 1/450. Coul. Dim. 0,50 x 0,32.

AN, N IV Seine 59. Livre terrier de la ville de Paris. 7 liasses, 224 fol. Rittmann, 1768-1774.

6e arrondissement. Éch. 1/450. Pl. de masse des maisons. Listes des propriétaires. (Cf. supra) Coul. Dim. 0,50 x 0,32.

AN, N IV Seine 60. Livre terrier de la ville de Paris. Pl. de masse des immeubles situés dans le 5e arr. ; listes des propriétaires et des redevances acquittées à la ville devant les conseillers du Roi au Châtelet. 12 liasses, 140 fol. Rittmann, 1768-1777.

5e arrondissement. Éch. 1/450. Coul. Dim. 0,50 x 0,32.

Topographie historique du vieux Paris. Plan archéologique depuis l’époque romaine jusqu’au xviie siècle, dressé sous les auspices de la municipalité parisienne par Albert Lenoir. Collaborateurs : Adolphe Berty, Théodore Vacquer, G. T. Pétrovitch, E. Hochereau. Paris, 18... Éch. 1/1000.

Présentation

Hanse des marchands de l’eau

De l’acte de Philippe Auguste, qui concède en 1220 aux marchands de l’eau, contre redevance annuelle, les criages des vins et terres y afférentes, que Simon de Poissy avait tenus du roi, date l’assimilation de la corporation des marchands de l’eau à la « bourgeoisie ou communauté des habitants de Paris ». Celle de la Hanse à la municipalité ne remonte qu’à 1260 ou 1261, date à laquelle les bourgeois, qui affermaient jusqu’alors la prévôté de Paris, voient celle-ci transformée en charge royale pour plus de stabilité et se retrouvent dépossédés de ses avantages, au profit de la prévôté des marchands à laquelle ils s’identifient alors [Léopold Delisle, Catalogue des actes de Philippe-Auguste…, p. 433, n° 1959 ; Alfred Des Cilleuls, Le Parloir aux bourgeois de Paris, p. 2 ; M. Poëte, Le Prétendu Parloir-aux-Bourgeois..., p. 130 ; G. Huisman, La Juridiction de la municipalité parisienne..., p. 19-21 ; Alexandre Vidier, Les Origines de la municipalité parisienne, dans Mémoires de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 49, 1927, p. 252, 286, 289. — Criage : faculté de faire annoncer dans les rues de la capitale « le prix des marchandises, la vente et le loyer des maisons, et la mort des citoyens » ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 262].

La Hanse des marchands de l’eau, composée de bourgeois de Paris, perçoit probablement dès le début du xiie siècle des droits importants sur les bateaux transportant du vin et voit ses privilèges confirmés par le roi en 1171. L’objet de la Hanse est non l’exploitation commerciale du fleuve, mais la police de l’eau sanctionnée par le Parloir aux bourgeois, juridiction composée de marchands de l’eau et exécutée par les sergents de la Marchandise ou, à quai, par les sergents du roi ; les bourgeois de Paris hansés peuvent seuls expédier ou recevoir à Paris des marchandises par voie fluviale, tout forain –non bourgeois de Paris– devant s’adjoindre pour compagnon un bourgeois de Paris hansé, étrangers –ou forains– et femmes admis dans la Hanse ne pouvant servir de compagnon hansé. En 1192, Philippe Auguste reconnaît aux seuls bourgeois de Paris le droit de décharger du vin à Paris et de le mettre en cave. Cependant, en 1204, les sanctions émanent encore des seuls officiers royaux [AN, JJ 26, fol. 87 v°, n° 31, éd. par R. de Lasteyrie, Cartulaire général de Paris, t. I, p. 404, n° 480 ; L. Delisle, Catalogue des actes de Philippe-Auguste..., p. 90, n° 372 ; A. Des Cilleuls, Le Parloir aux bourgeois de Paris, p. 12 ; Émile Picarda, Les Marchands de l’eau. Hanse parisienne et compagnie française, Paris, 1901, in-8° (Bibliothèque de l’École des Hautes Études. Sciences historiques et philologiques. Série 3 ; 134), p. 14-15, 70, 242-245 ; G. Huisman, La Juridiction de la municipalité parisienne..., p. 2, 9 et 17 ; F. Olivier-Martin, Histoire de la coutume de la prévôté et vicomté de Paris, t. I, p. 18-19 ; K. Weidenfeld, La Police de la petite voirie..., p. 108-111 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 262-263].

Parloir aux bourgeois

Dans les textes du xiiie au xve siècle, le Parloir aux bourgeois désigne la maison commune de la Ville et celle de la corporation des marchands de l’eau, ainsi que la juridiction qu’exerce cette dernière. Le censier de 1293 est muet sur l’existence d’un Parloir situé près de la place Maubert –allégué par Duplessis dans ses Nouvelles annales de Paris– ou à la Tour carrée près de la porte Gibart –à laquelle nombre d’historiens attribuaient cette fonction car on la trouve à partir du xive siècle sous le nom de « fief du Parloir aux bourgois » ou de « maison de la Ville »– ; il indique les biens aliénés et amortis à la prière du roi au profit des frères Prêcheurs de la rue Saint-Jacques, mais mentionne celui-ci près du Châtelet [AN, KK 1337, fol. 75 v°, cité par A. Des Cilleuls, Le Parloir aux bourgeois de Paris, p. 1, 5 et 10 ; M. Poëte, Le Prétendu Parloir-aux-Bourgeois..., p. 134 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 263].

À la fin du règne de saint Louis, la municipalité parisienne issue de la Hanse des marchands de l’eau tient ses réunions au Parloir aux bourgeois, entre la chapelle Saint-Leufroy et le grand Châtelet, jusqu’à l’acquisition, en 1357, de la maison des Piliers en Grève par la Ville. Cette maison de la Ville, que l’on trouve sous le nom de maison aux Piliers, maison de la Marchandise ou, dès 1289, de Parloir aux bourgeois, prend le nom de maison de la prévôté de Paris en 1382. Le Parloir fut ensuite l’objet, dès 1406, de baux à Jean Lefèvre, puis successivement aux orfèvres Jean Petit et Jean Lefourbeur, et à Geoffroy de Nelle [AN, KK 404, col. 191, 293 ; KK 407, col. 702, 761 ; KK 408, col. 830, 888, cités par A. Des Cilleuls, Le Parloir aux bourgeois de Paris, p. 15 et 27-28, 35 ; A. Le Roux de Lincy et L.-M. Tisserand, Paris et ses historiens..., p. 191, 197 (surtout) et 214 ; François Lecaron, Les Origines de la municipalité parisienne, dans Mémoires de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 8, 1881, p. 185 ; G. Huisman, La Juridiction de la municipalité parisienne..., p. 39 ; Maurice Barroux, Le Département de la Seine et la ville de Paris, Paris, 1910, in-8°, p. 218, cité par Jacques Monicat, Comptes du domaine de la ville de Paris. II. 1457-1489, Paris, Impr. nationale, 1958, in-4° (Histoire générale de Paris), p. VII ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 263].

D’après le censier de 1293, le Parloir aux bourgeois et le presbytère voisin, de même que les maisons voisines, ne sont pas dans la censive des bourgeois de Paris, mais dans celle du fief Harenc : « Hos denarios debet mercatoria singulis annis (...) domino Galtero de Clignencourt ad octabas Sancti Dyonisii, pro locutorio nostro et censu presbiteri de Sancto Leufredo os carnificium, III s. ». Selon le censier de l’Hôtel-Dieu de 1294, qui mentionne du reste à plusieurs reprises la censive de Simon de Poissy devenue celle du Parloir aux bourgeois et qui paie un cens aux héritiers Harent, ce Gautier de Clignancourt est le cousin germain d’Adam Harent fils, les deux cousins portant les nom et prénom de leurs pères respectifs. Les quelques maisons que comprend la censive de la Hanse derrière le Châtelet sont enclavées dans celles de l’évêque rue de la Vieille Joaillerie Supprimée pour l’agrandissement de la place du Châtelet, elle allait de cette place à la rue Saint Jacques de la Boucherie et s’est appelée rue du Chevet Saint Lieuffroi puis du Pont au Change et, en 1621, rue de la Joaillerie ou de la Vieille Joaillerie à l’est, du chapitre de Saint-Germain-l’Auxerrois et, aux xiie-xiiie siècles, du fief Harenc à l’intérieur duquel se trouve le Parloir [AN, N I Seine 44 ; KK 1337, fol. 66 v°-67 r°, 75 v°, cité par A. Des Cilleuls, Le Parloir aux bourgeois de Paris, p. 28-31 ; Auguste Molinier, Obituaires de la province de Sens. I. Diocèses de Sens et de Paris, publ. par M. Auguste Molinier, sous la dir. et avec une préf. de M. Auguste Longnon, Paris, Impr. nationale, C. Klincksieck, 1902, in-8° (Recueil des historiens de la France. Obituaires ; 1, 1, 1-2), p. 357, 370 ; voir aussi Charles Sellier, Les Seigneurs de Clignancourt, dans Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 18, 1891, p. 101 ; M. Dumolin, La Maladerie et le fief du Roule, p. 51 ; M. Dumolin, Notes sur l’abbaye de Montmartre, p. 300 ; Jean-Loup Lemaître, Répertoire des documents nécrologiques français... ; publié sous la dir. de Pierre Marot, Paris, Impr. nationale, C. Klincksieck, 1980, 2 vol. in-4° (Recueil des historiens de la France ; 7) ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 263-264].

Domaine de la Ville

En ce qui concerne la censive, l’acte de 1220, qui donne aux marchands hansés le criage ainsi que la terre de Simon de Poissy enclavée dans le territoire du criage, a véritablement institué la terre des bourgeois de Paris, les anciennes possessions des marchands de l’eau ne comptant pas au regard des nouvelles. D’après Vidier, le droit de criage, célerage et mesurage, affermé par la ville, constitue un revenu important dans lequel il faut voir « l’origine de la censive du Parloir aux bourgeois ou domaine de la Ville comportant cens, saisine, lods et ventes ». Si la concession de censive est faite en 1220 aux marchands hansés de Paris, les premiers textes à en faire état, entre 1224 et 1247, la nomment censive des bourgeois de Paris, censive des marchands de l’eau ou bien encore terre des bourgeois de Paris, mettant en évidence la communauté des intérêts et du domaine des marchands de l’eau et de la Ville. Le plan de Berty semble cependant distinguer censives de la Hanse des marchands et du Parloir, restant silencieux sur la première [A. Vidier, Les Origines de la municipalité parisienne, p. 286-287 ; M. Poëte, Le Prétendu Parloir-aux-Bourgeois..., p. 130 ; G. Huisman, La Juridiction de la municipalité parisienne..., p. 14 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 266].

En fait, ces différentes appellations recouvrent un domaine de la Ville distinguant, dès le xiiie siècle, un domaine public comprenant pavé, fortification, quais, ports, égouts, fontaines et, dès 1358, pêcherie des fossés, et un domaine privé formé de maisons, terres et vignes, le tout constituant la censive du Parloir aux bourgeois [G. Huisman, La Juridiction de la municipalité parisienne..., p. 179 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 266].

Rattaché à la Grande Confrérie Notre-Dame aux prêtres et aux bourgeois de Paris, le Parloir aux bourgeois partage avec Sainte-Geneviève une censive située sur deux parcelles de l’hôtel de Cluny ; il a également un îlot rue Saint-Jacques, en face de Saint-Benoît et au sud du cimetière primitif de Saint-Benoît, et s’étend dès 1243 à une partie de la rue de l’Hôpital Saint Jean de Latran où sont fondés au xive siècle les collèges de Cambrai et de Tréguier. Les maisons de la rue du Battoir se trouvent dans sa censive et il conteste à Saint-Germain-des-Prés la censive des maisons situées au sud de la rue des Poitevins [A. Friedmann, Paris, ses rues, ses paroisses..., p. 249, 256-258 ; J.-C. Garreta, Le Quartier Saint-André-des-Ars..., dans Positions..., p. 76 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 266].

Le censier de 1293 utilise les termes de « Marchandise de l’eau » et de « mercatoria » pour désigner la corporation, mais emploie également l’expression de « terre aus borjeois ». Alfred Des Cilleuls mentionne ce dernier comme étant un « état des propriétés communales en 1292 » (1293 n. st.) ; Marcel Poëte l’appelle « censier de la Ville de 1293 ». La terre des bourgeois de Paris décrite par le censier de 1293 se trouve essentiellement rive gauche, elle englobe le domaine viticole des Thermes et, au sud, une maison rue Saint Benoit auj. partie de la rue Saint-Jacques entre la Sorbonne et le Collège de France, une maison rue Jean Le Mire, deux autres entre Saint-Benoît et Saint-Jacques dans la rue aux Grez auj. rue Cujas et des maisons près de la porte Gibart jusqu’à Notre-Dame-des-Champs [AN, KK 1337, fol. 65 r°, 74 v°, 75 v° ; A. Des Cilleuls, Le Parloir aux bourgeois de Paris, p. 5, 10, 28 ; M. Poëte, Le Prétendu Parloir-aux-Bourgeois..., p. 130 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 266-267]. Elle exclut les murs du roi.

Le domaine de la Ville évolue aux xive-xve siècles. En février 1358, en reconnaissance de l’entretien de la ville incluant notamment la construction et la réparation des murs et fossés, le régent Charles donne à la Prévôté des marchands le produit de la pêcherie de ces fossés [F. Lecaron, Les Origines de la municipalité parisienne, 1881, p. 180 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 264-266].

Au xve siècle, le domaine de la Ville comprend le cours de la Seine, les droits et amendes perçus sur la navigation, les gros et menus cens des droits féodaux du domaine de la Ville, les revenus des terres situées dans sa censive ; les remparts, tours, portes, ponts et leurs édifices, rues, places, fontaines ; les fermes du criage et célerage, de la pêche des fossés, des herbages des fossés et des égouts, et des chaussées de la croisée de Paris ; les recettes des sceaux, écritures et hanses, celles des compagnies françaises, des ventes et saisines, des amendes et forfaitures ; les loyers des maisons construites sur le pont Notre-Dame et des caves de l’Hôtel de Ville [J. Monicat, Comptes du domaine de la ville..., p. XXVII ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 267].

Receveurs de la Ville

Le Livre des métiers fournit trois noms de receveurs de la Ville pour le xiiie siècle [Voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 416] :

1268, 31 mars, 2 avril. Me Thierri (AN, KK 1337, fol. 36).

1268-1296. Robert Le Coutier, receveur adjoint du clerc (AN, KK 1337, fol. 40 v°).

1290, 6 juillet et 1305, 29 novembre. Raoul de Paci (AN, KK 1337, fol. 13 v° et 36 v°).

Perceptions (outre cens et rentes)

Au-delà des références à la coutume de Paris, les énumérations de « coutumes », considérées comme anciennes et admises de ce fait, sont autant de traces de survivance des droits primitifs payés par le censitaire et de la condition servile d’un bien, tout comme la corvée. Les termes de « consuetudines », « justitia » et « dominium » regroupent tous les droits d’origine seigneuriale qu’un seigneur peut percevoir sur une paroisse fondée sur son domaine foncier. Les seigneurs ecclésiastiques y ont droit au double titre de propriétaire et de curé primitif. La coutume désigne encore au xiiie siècle une redevance usuelle découlant de l’exercice d’un droit, ecclésiastique ou laïque, puis se limite à des droits fiscaux ou à des taxes perçus sur la production ou sur le trafic. Cens, justice et autres droits seigneuriaux sont considérés par conséquent comme des coutumes qui apparaissent ainsi comme « le signe de l’unité économique et religieuse réalisée dans les seigneuries ecclésiastiques ». Les coutumes englobent des droits paroissiaux comme les offrandes des jeunes épousées ou une part de récolte. Les censiers et comptes de censive montrent bien que ces droits primitifs, pour certains hors de Paris, sont toujours perçus [AN, KK 1337, fol. a3 r°, 43 v° (référence à la coutume de Paris), 74 r°, 76 v ° ; F. Olivier-Martin, Histoire de la coutume de la prévôté et vicomté de Paris, p. 9 et 25 ; A. Friedmann, Paris, ses rues, ses paroisses..., p. 134-137, 154-155 ; J. Favier, Dictionnaire de la France médiévale, p. 320 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 497-498].

Le tonlieu est une taxe d’origine romaine usurpée par les seigneurs, perçue sur la circulation des marchandises et sur les transactions aux points de passage, restreinte à partir du xiiie siècle aux transactions tandis que le péage porte sur la circulation. Il est cité de même que le péage dans le censier de la Marchandise de l’eau de la fin du xiiie siècle [AN, KK 1337, fol. a3-a4, 74 r° ; J. Favier, Dictionnaire de la France médiévale, p. 917-918 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 505].

Le chantelage est un droit spécifiquement parisien, qui est perçu sur les transactions de tonneaux de vin, le mot « chantel » désignant la bonde du tonneau ; il apparaît dans le censier de la Marchandise de l’eau, de même que, plus tard, dans les comptes du domaine de la Ville du xve siècle [AN, KK 1337, fol. 74 r° ; KK 402, fol. 11 r° ; KK 403, fol. 12 v°, 151 v°, 235 r° ; KK 404, fol. 34 r°, 164 r°, 278 r° ; KK 405, fol. 33 r°, 137 r°, 236 v°, 346 v° ; KK 406, fol. 51 r°, 158 r° ; KK 407, fol. 41 v°, 173 v° ; KK 409, fol. 234 r° ; KK 410, fol. 52 v° ; KK 411, fol. 50 r° ; BnF, Mss, Fr. 11686, fol. 49 v° ; F. Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française..., t. II, p. 56-57 (chantelage) ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 506].

Impôt de répartition car fixé par communauté et réparti par chacune d’elles, la taille est rarement citée, si ce n’est dans des pièces connexes, sauf dans les registres du Temple [AN, KK 1337, fol. 77 v° ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 507].

Un corpus tardif

Subsiste un seul censier de la Hanse des marchands de l’eau, de février 1293 (n. st.), contenu dans un registre qui comprend surtout des « livres des métiers, des coutumes et des péages de Paris et jugements de la prévôté des marchands » à la fin du xiiie siècle et au commencement du siècle suivant [J. Monicat, Comptes du domaine de la ville..., p. XIV ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 700]. Le censier de la Marchandise de l’eau, de février 1293, est écrit sur les quatorze derniers feuillets d’un registre comprenant, sur les 64 premiers feuillets, une copie partielle du Livre des métiers du prévôt de Paris Étienne Boileau, des coutumes et des péages, de la fin du xiiie siècle, suivie de jugements et notes diverses de la prévôté des marchands ou Mémorial du Parloir aux bourgeois, de 1293-1317 [AN, KK 1337, cité par J. Monicat, Comptes du domaine de la ville..., p. VII ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 541]. Ce manuscrit, dit « de l’hôtel de ville » ou de « la coutume », aurait été copié pour le service du prévôt des marchands, selon Robert de Lespinasse et François Bonnardot (R. de Lespinasse et F. Bonnardot, Les Métiers et corporations de la ville de Paris. Le Livre des métiers d’Étienne Boileau, p. CL-CLI ; informations aimablement fournies par Brigitte Schmauch] (Fig. 1).

Fig. 1. AN, KK 1337, fol. 64 v°-65 r°. Censier de la Marchandise de l’eau de 1293 inclus dans le livre des métiers d’Étienne Boileau, cop. fin xiiie s. (© V. Weiss).

Les premiers terriers conservés de la Ville datent du xvie siècle : l’un concerne les années 1543-1547, un autre concerne les cens dus à des maisons religieuses en 1553, le troisième les années 1577-1584. Pour le Moyen Âge, il n’y a aucun censier, mais seulement la remarquable série des comptes du domaine à partir de 1424, qui sont bel et bien des comptes. Dans son introduction au premier tome de l’édition de ceux-ci, dont il déplore la copie défectueuse et l’aspect fragmentaire, Gustave Dupont-Ferrier explique que, de 1424 à 1457, seuls 22 comptes sur 33 nous sont parvenus. Seul celui de 1488-1489 est original, celui de 1484-1485 est un extrait authentique fait le 21 octobre 1541 du compte original de Denis Hesselin, les autres sont des copies réalisées au xviiie siècle et, pour le reste, ce sont des documents disparus et mentionnés dans l’inventaire du xviie siècle [AN, K 949, n° 22 (présente des extraits de ces comptes entre 1426 et 1675) ; KK 402 à KK 411 ; Q1 1099*63 1 ; Q1 1099*206 A, Q1 1099*184 et Q1 1099*206 B ; Q1 1099*221, fol. 1-6 ; BnF, Mss, Fr. 11686 ; A. Vidier, L. Le Grand et P. Dupieux, Comptes du domaine de la ville..., p. VII-VIII ; J. Monicat, Comptes du domaine de la ville..., p. XVI, XXVIII-XXXI, XXXVI-XXXVIII, XLIV-XLVI ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 702].

Codicologie

Les lettrines à antennes du Livre des métiers d’Étienne Boileau ne concernent pas le censier de 1293 proprement dit [AN, KK 1337, fol. 1 r° ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 786-787]. Les lettres émanchées concernent deux manuscrits de la fin du xiiie siècle, dont le registre de la Marchandise de l’eau [AN, KK 1337 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 793]. Il figure parmi les huit manuscrits parisiens de la seconde moitié du xiiie siècle présentant des lettres filigranées [AN, KK 1337 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 793].

Fig. 2. AN, KK 1337. Reliure en veau brun du censier de la Marchandise de l’eau, 1293 (© V. Weiss).

La reliure du censier de la Marchandise de l’eau, du xviiie siècle, est vraisemblablement en veau brun, à cinq nerfs [Voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 812] (Fig. 2).

Les documents du xiiie siècle en français émanent du Temple en 1252-1253 (excepté le chapitre des « emptiones » et les dates), de la Marchandise de l’eau en 1293, de l’abbaye de Saint-Magloire vers 1294 et des religieuses de Longchamp en 1298. Dans le cas de Saint-Magloire, on constate que le latin est réservé aux censiers du xiiie siècle compris dans le cartulaire, mais que le censier rédigé tout seul à la même époque est en français, comme les documents suivants. L’essentiel du censier de la Marchandise de l’eau est en français, le latin étant réservé toutefois à trois chapitres : coutumes des bourgeois de Paris, cens dus par la communauté de Saint-Benoît sur la terre aux Bourgeois, et deniers censuels dus par la Marchandise [AN, MM 128, fol. 49 v-52 r ; R3 244, n° 1, n° 18 et n° 33 ; KK 1337 ; S 1193, n° 4 ; L 1026, n° 8 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 849].

Certains noms reviennent donc sous forme latine ou française. A ce mélange du latin et du français s’ajoute une évolution dans la désignation des personnes, par le prénom à la fin du xiiie siècle, l’emploi du nom se généralisant au cours du xive siècle, ce qui tend à lever l’ambiguïté des noms de métiers caractéristique du siècle précédent.

Les redevances peuvent être indiquées dans le corps du texte, c’est notamment le cas pour le censier de la Marchandise de l’eau, ce choix n’étant pas lié à la dimension du document [AN, KK 1337, fol. 65-77 r° ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 889-890].

Les tables sont rares. Sur 36 documents comportant des tables, 7 datent du xiiie siècle, comme le Mémorial du Parloir et censier de la Marchandise de l’eau de 1293. Généralement placées en début de registre, les tables médiévales sont rarement comprises dans la foliotation d’origine : celle du censier de la Marchandise de l’eau de 1293 a été ajoutée après la rédaction. De plus, la table médiévale du livre de la Marchandise de l’eau, intitulée « Ce sont les rebriches des choses contenues en ce livre des mestiers, des coustumes et des peages et autres », ne concerne pas le censier de 1293 mais le Livre des métiers d’Étienne Boileau [AN, KK 1337, fol. a3-a4 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 763-764,768, 895-897].

Près de la moitié des rubriques concernent des censiers inclus dans des « livres » ou cartulaires, ainsi celui de la Marchandise de l’eau [Voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 928]. Les pieds de mouche rubriqués du censier de la Marchandise de l’eau de 1293, placés devant articles et intitulés, s’ajoutent à la rubrication de l’incipit, des divisions et des intitulés [Voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 930].

Ces pieds de mouche peuvent souligner les grandes divisions du registre –alphabétiques des prénoms dans le censier de Saint-Germain-des-Prés de 1327–, les intitulés topographiques –les copistes de Sainte-Geneviève ont une nette tendance à les placer ainsi–, des articles ou les sommes –souvent de manière intermittente–. Le copiste du censier du Temple de 1253 signale ainsi quelques intitulés de rues et les retours de ligne. Ils sont placés devant les grosses sommes dans le compte de Saint-Jacques-aux-Pèlerins de 1403-1404. Le censier du chapitre de Notre-Dame de 1410 en place deux devant deux articles cancellés. Le registre des Célestins de la fin du xve siècle a la particularité d’inscrire des pieds de mouche en plein milieu d’article, devant les mentions ajoutées [BSG, ms. 351 ; AN, LL 39 ; LL 442 ; LL 1071, fol. 10-21 ; AP-HP, Hôtel-Dieu, lay. 61, l. 354, n° 1670, fol. 10 r° ; AN, KK 1337 ; S 1193, n° 4 ; LL 75 ; Q1 1135, n° 6 et n° 5 ; S *16266 et S *16267 ; AP-HP, Saint-Jacques-aux-Pèlerins, l. 151, n° 14202 et n° 14203 ; AN, LL 1102A ; LL 435 ; AP-HP, Hôtel-Dieu, lay. 330, l. 1429 C, n° 6372 ; AH, Quinze-Vingts, n° 5848 ; BnF, Mss, n. a. lat. 855 ; AP-HP, Saint-Jacques-aux-Pèlerins, l. 168, n° 14372 ; AN, MM 128, fol. 28 v°, 43 r° ; AP-HP, Saint-Jacques-aux-Pèlerins, l. 164, n° 14333 ; AN, S 355 (1), fol. 2 v° ; S *3832, fol. 99 r+, 142 r° par exemple ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 931].

Les ajouts des mains successives sont difficiles à dater : articles entiers en haut ou en bas de page, nouveaux censitaires suivis de la mention « a present » ou « tienent », sommes [AN, KK 1337, fol. 65 r°, 66 v°, 67 v°, 69 v°, 71 r° ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 972, 975-976].

Topographie et revenus

Le livre de la Marchandise de l’eau commence par le Livre des métiers d’Étienne Boileau, copié vers 1268-1291 –à cette date, le prévôt des marchands est Jean Arrode–, le Mémorial du Parloir aux bourgeois, et se termine par un censier écrit au mois de février 1293. Ce dernier commence par énoncer les rentes (art. 1 à 50), dans un ordre topographique, les termes étant détaillés à l’intérieur des articles, se poursuit par les cens (art. 51 à 186) et se termine par le blé que « l’en doit » (art. 187), les biens à Charonne (art. 188 à 193), les coutumes (art. 194 à 199), les cens de la communauté de Saint-Benoît sur la terre aux bourgeois (art. 200 à 207), les possessions tenues de la Marchandise de l’eau par les Chartreux (art. 208 à 210), le cens pris par Nicolas Arrode sur la terre aux bourgeois (art. 211 à 228), les cens dus par la Marchandise (art. 229 à 239), et les biens autrefois tenus par la Marchandise et dévolus, à la prière du roi, à la Sorbonne (art. 240 à 255) et aux frères Prêcheurs (art. 256 à 260) [AN, KK 1337, fol. 65-78 r° ; É. Picarda, Les Marchands de l’eau..., p. 66 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 865].

Il n’est pas exclu qu’à l’origine, les receveurs se soient déplacés pour indiquer précisément les biens sur les registres et qu’ensuite la nécessité s’en soit moins fait sentir. On trouve dans le censier de la Marchandise de l’eau, des intitulés avec des locutions comme « tout contreval » ou « en descendant » [AN, KK 1337, fol. 65 r°, 65 v° ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 1006]. On retrouve ces locutions dans les rôles de la taille.

Dans certains manuscrits, les divisions entre cens et rentes laissent très souvent à désirer, ces deux types de redevances étant imbriqués. Dans le censier de la Marchandise de l’eau de 1293, organisé topographiquement à l’intérieur de ces deux divisions, on trouve, au chapitre des rentes et dans l’intitulé de « la porte d’Enfer en descendant au palais de Termes et du palais tout contreval juques au bout de la rue de la Serpent », un premier article relatif à des fonds de terre dus à la corporation [AN, KK 1337, fol. 65 r° ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 986].

Le censier de la Marchandise de l’eau est exclusivement parisien pour les rentes, mais les cens concernent également Ivry et hors les murs, les « vignes des Sablons » (art. 161) ou la « vigne des Muriaus » (art. 169) à Notre-Dame-des-Champs (art. 161 à 171), les vignes de Saint-Germain-des-Prés, « en Poligni » (art. 172 à 184), Vauvert (art. 185 à 186) et Charonne (art. 188 à 193) [AN, KK 1337, fol. 69 v°, 70 v°, 71] (Fig. 3).

Fig. 3. Cens et rentes à Paris, dans les faubourgs (Charonne, Saint-Germain-des-Prés, Notre-Dame-des-Champs et Lourcines) et à Ivry,
sur la carte de Cassini de 1736 (© V. Weiss).

Les plans, qui mêlent censive de la Ville et fief du Franc Rosier, et terriers modernes de la Ville, avec un plan par parcelle, sont de peu d’utilité pour placer la censive de la Ville, surtout médiévale [AN, N I Seine 5 et 44, N IV Seine 52 à 60]. On s’est donc appuyé sur la censive reconstituée dans Cens et rentes à Paris au Moyen Âge, à partir de la Topographie historique du Vieux Paris, œuvre fondatrice de Berty avec sa carte archéologique, des plans modernes existants et de leur confrontation avec les documents médiévaux.

La localisation, ardue, souvent incertaine, parfois impossible, s’est également largement appuyée sur la connaissance des seigneuries et paroisses médiévales, la Topographie historique du Vieux Paris pour la rive gauche, les Comptes du domaine de la ville de Paris du xve siècle, les Archives de l’Hôtel-Dieu éditées par Brièle et Coyecque, le Cartulaire de la Sorbonne publié par dom Glorieux, le Cartulaire de l’église Notre-Dame de Paris publié par Guérard, le Cartulaire général de Paris publié par Lasteyrie, mais aussi sur les documents médiévaux, surtout contemporains, à savoir essentiellement les rôles de la taille de 1292 à 1313 et les documents de la série S. Certains libellés de rues ne sont utilisés que par le censier de la Marchandise de l’eau.

Les rentes proprement dites s’élèvent à plus de 160 £, pour une cinquantaine de maisons, dont une plâtrière et une grange [AN, KK 1337, fol. 66 v° ; A. Lamouroux, Rapport…, p. 7]. Ces rentes concernent des biens disséminés dans la capitale. Rive gauche, ils sont situés rue du Petit Pont et rue Saint-Jacques (pour la partie située au nord de Saint-Etienne-des-Grés), le nord de la porte d’Enfer auj. boulevard Saint-Michel jusqu’à la rue Serpente, rue du Foin supprimée par le boulevard Saint-Germain, rue Erembourc de Brye auj. rue Boutebrie, rue Renaut le Herpeur et Abuvroer de Macons parties de la rue de la Harpe, rue Pierre Sarrazin jusqu’au chevet de l’église Saint-André des-Arts rue Hautefeuille, rue aus Porees englobée dans la Sorbonne, rue Sainte-Geneviève ; rive droite, Grand-Pont et rue Saint Jacques de la Boucherie et Avennerie supprimées par l’ouverture de l’avenue Victoria, Greve auj. place de l’Hôtel-de-Ville, Mortelerie auj. rue de l’Hôtel-de-Ville en partie et rue Andri Malet supprimée par l’ouverture de la rue de Rivoli.

D’après Lamouroux, les cens portent sur plus de 113 maisons, 8 granges, 2 étables, plusieurs terres et vignes, également dispersées dans Paris [AN, KK 1337, fol. 66 v° : 11 £ 8 s. ; A. Lamouroux, Rapport…, p. 7]. Rive droite, ils sont situés en l’Avennerie et rue Saint Jacques de la Boucherie supprimées par l’ouverture de l’avenue Victoria ; en la Cité, rue Charrori supprimée par la reconstruction de l’Hôtel-Dieu ; rive gauche, rue Sainte-Geneviève, porte Gibart autre nom de la porte d’Enfer, en haut du boulevard Saint-Michel, rue Renaut le Herpeur partie de la rue de la Harpe, grant rue Seint Germain des Prez et rue Saint Andriu des Arz parties de la rue Saint-André-des-Arts, rue de Petit Pont, grant rue Saint Mathelin jusques a la porte de Nostre Dame des Chanz partie de la rue Saint-Jacques entre les Mathurins et Notre-Dame-des-Champs, rue au Deus Portes, rue au Fein qui ot non Servaude supprimée par le boulevard Saint-Germain, rue Erembourg de Braye auj. rue Boutebrie, rue au Poitevins rue des Poitevins en partie ; dans les faubourgs, à Notre-Dame-des-Champs, Saint-Germain-des-Prés et Vauvert ; hors de Paris, à Ivry.

Il faut y ajouter le blé dû à la Ville par le moulin situé sur la Seine. À Charonne, les tenanciers paient des demi-droitures et quartes de droiture pour leurs vignes, « la droiture se composant d’un setier d’avoine, d’un demi-muid de froment et de deux chapons » [A. Lamouroux, Rapport…, p. 6]. Il faut aussi compter les redevances versées par les communautés religieuses. La hanse a cédé au roi saint Louis pour l’agrandissement de la Sorbonne, qui les tient en mainmorte, plus de 11 maisons sises au palais des Thermes [A. Lamouroux, Rapport…, p. 7-8]. La Ville a cédé au même roi plusieurs maisons pour l’établissement des frères Prêcheurs, moyennant 4 £ 7 s. 6 d. de fonds de terre et 3 £ 12 s. 10 d. de croîts de cens [74 s. 12 d. de fonds de terre et 72 s. 10 d. de « croix de cens » d’après A. Lamouroux, Rapport…, p. 8].

D’après Lamouroux, les revenus concernent 163 maisons, 9 granges, 2 étables, plusieurs pièces et vignes [A. Lamouroux, Rapport…, p. 8]. Il faut déduire les revenus dus par la Ville, « soit à cause de charges imposées par des actes testamentaires, soit par suite de locations faites dans la censive d’autres seigneurs, soit en vertu de contrats spéciaux tels que le rachat du droit de criage aux filles de Nicolas Arrode et à l’Hôtel-Dieu, héritiers de l’ancien fermier de ce droit, Simon de Poissy [A. Lamouroux, Rapport…, p. 8]. Le criage, droit de faire annoncer les décès, les personnes et objets perdus, la mise en vente de certaines marchandises comme les vins, a été concédé en 1220 à la Ville par Philippe Auguste [A. Lamouroux, Rapport…, p. 8].

Voici le résultat de nos calculs sous forme de tableau :


N° notice

Objet

Cens

Censier de 1293 (en italique si erroné)

Rentes

Observations

 

 

£

s.

d.

ob.

 

£

s.

d.

ob.

1 à 50

Rentes à Paris

 

2

7

 

161 £ 6 s. 6 d.

161

2

6

1

Pour le copiste de 1293, le total aurait dû être 161 £ 2 s. 6 d. ob.

+ 5 £. 18 s. d’additions postérieures (art. 14 et 17)

+ 2 s. 7 d. de fonds de terre dans les rentes (art. 15, 37 et 47), non comptés dans les fonds de terre

D’après Lamouroux, 259 £ 19 s. 6 d. de rente

51 à 54

L’Avennerie

1

3

1

15 d. ob.

 

 

 

 

55 et 56

Rue St Jaques de la Boucherie

1

10

22 d.

 

 

 

57

Roi (biens tenus du Parloir)

 

1

 

 

 

 

 

 

 

 

58

Rue aux Ecrivains

 

 

6

1

 

 

 

 

 

 

59

Rue Ste Genevieve

 

2

9

1

 

 

 

 

60

Porte Gibart

 

 

9

 

 

 

 

 

 

 

62 à 69

La rue Renaut le Herpeur, outre Petit Pont

1

 

9

 

 

 

 

 

 

 

70 à 75

La rue Renaut le Herpeur

 

12

 

1

 

 

 

 

 

 

76 à 81

Rue St Germain des Prés

1

6

1

18 d. ob.

 

 

 

Tournois convertis en parisis

82 à 84

Rue St André des Arts

9

9 s.

 

 

 

85 à 91

Rue de Petit Pont

2

11

1

35 d. ob.

 

 

 

92 à 97

Six maisons

1

3

1

15 d. ob.

 

 

 

98 à 111

Rue St Mathelin

1

7

11

37 s. 11 d.

 

 

 

Dont 7 s. 6 d. de mainmorte

112 à 114

Rue St Etienne des Grés

11

1

11 d. ob.

 

 

 

115 à 117

Cité

 

1

7

 

 

 

 

 

 

118

Hôtel-Dieu

 

14

6

 

14 s. 6 d.

 

 

 

 

119

Hôpital

 

 

4

1

4 d. ob.

 

 

 

 

 

120

Notre-Dame

 

3

9

 

3 s. 9 d.

 

 

 

 

 

121 à 127

Ivry

3

3 s.

 

 

 

128 à 137

Rue du Palais des Thermes

1

6

9

 

 

 

 

+ 10 d. ob. d’additions postérieures (art. 128)

138 à 151

Rue du Foin

1

18

6

38 s. 6 d.

 

 

 

+ 7 d. d’additions pour la rue aus Deux Portes (art. 138 ou 61)

152 à 158

Rue Erembourc de Braye

1

4

1

16 d. ob.

 

 

 

159 et 160

Rue des Poitevins

2

3

27 d.

 

 

 

161 à 171

Notre-Dame des Champs

14

1

14 s. 6 d.

 

 

 

Non compté 15 d. perdus

172 à 184

Vignes de St Germain des Prés

5

8

1

5 s. 8 d. ob.

 

 

 

185 et 186

Vauvert

2

2

1

2 s. 2 d. ob.

 

 

 

Total 51 à 186

9

18

9

11 £ 8 s.

 

 

 

Pour le copiste de 1293, le total aurait dû être 11 £ 8 s. 2 d. sans les deniers perdus, 11 £ 9 s. 5 d. en comptant les 15 d. perdus, 11 £ 9 s. 7 d. ob. en comptant seulement les 17 d. ob d’additions, ou 11 £ 10 s. 10 d. ob. en comptant les 15 d. perdus et les 17 d. ob d’additions.

D’après nos comptes, nous arrivons à 9 £ 18 s. 9 d. sans les deniers perdus, 11 £ en comptant les 15 d. perdus, 11 £ 17 d. ob. en comptant les 17 d. ob. d’additions

D’après Lamouroux, 17 £ 14 s. 6 d. ob. de cens

187

Blé

6 setiers

 

 

 

188 à 193

Charonne

2 droitures

 

 

 

Soit 2 setiers d’avoine, mine de froment et 4 chapons

194 à 199

Coutumes

 

 

 

3

6

 

Chantelage, tonlieu et forage

200 à 207

St-Benoît

 

 

 

 

1

2

6

 

208 à 210

Chartreuse

 

 

 

2

10

 

 

211 à 228

Pennevere (Arrode)

7

2

 

3

 

 

 

240 à 255

Sorbonne

 

 

 

 

 

20

14

6

1

D’après Lamouroux, la Sorbonne doit 4 £ 6 d.

256 à 260

Frères Prêcheurs

4

7

6

 

3

12

10

 

Total 1 à 228 et 240 à 260

 

13

18

 

 

 

192

5

9

 

En incluant les 2 s. 7 d. de fonds de terre portés dans les rentes (art. 15, 37 et 47) et non comptés dans les fonds de terre

D’après Lamouroux, les revenus s’élèvent à 289 £ 2 s. 3 d. ob.

229 à 239

Dû par la Marchandise

 

 

1 d. t.

 

 

7

4

8

 

Non compté 15 s. annulés

D’après Lamouroux, les revenus dus par la Ville s’élèvent à 7 £ 19 s. 9 d.

TOTAL

 

13

17

11

 

 

185

1

1

 

Non compris les additions postérieures : 5 £. 18 s. (art. 14 et 17) + 17 d. ob. (art. 128 et 138), soit un total de 5 £ 19 s. 5 d. ob.

D’après Lamouroux, le revenu total est de 280 £ environ

 


Pour la rive droite, les ouvrages de l’abbé Villain et de Meurgey sur Saint-Jacques-de-la-Boucherie ont aidé à localiser la maison des criages ou « clamatoria » (art. 236) ; on a longuement évoqué le fameux Parloir aux bourgeois (art. 233) (Fig. 4).

Fig. 4. Cens et rentes dans l’île de la Cité et rive droite en 1293, sur la censive de la Ville et le plan de Berty (© V. Weiss).

Fig. 5. Cens et rentes rive gauche en 1293, sur la censive de la Ville et le plan de Berty (© V. Weiss).

Pour la rive gauche, il convient de relever, rue Saint Jacques, l’enseigne, bien connue, de la Mule (art. 6 et 98), la maison des moines de Froidmont (art. 8 et 99) (Fig. 6), la future maison de la Longue Allée (art. 10) ou, l’ancienne maison de l’évêque de Senlis (art. 11) ; « en descendant de la porte d’Enfer au palais des Thermes », l’hôtel de Bourgmoyen (art. 15) et l’hôtel d’Harcourt (art. 18) ; le collège de Suède, rue des Deux Portes (art. 61 et 138) ; la Saussaye, rue de Petit Pont (art. 85) ; la maison de l’archiprêtre de Saint-Séverin (art. 97) ; celle du chevecier de Saint-Étienne-des-Grés (art. 111) ; la terre de Garlande (art. 120) ; rue du Palais, la maison de Robert de Courtenay (art. 128) et la maison d’Henri le Concierge (art. 134) (Fig. 7), pour le palais des Thermes ; le cimetière des Juifs (art. 135) ; la propriété des moines des Vaux de Cernay, rue au Foin (art. 140) ; parmi les cens dus par la communauté de Saint-Benoît sur la terre des Bourgeois, la maison du comte de Mâcon (art. 200) ; les moines de Saint-Denis, le collège de de Cluny, la voûte Saint-Quentin et le réfectoire des Prêcheurs (art. 256).

Peu d’enseignes sont citées.

Fig. 5. AN, KK 1337, fol. 68 v°. Hôtel de Froidmont, rue Saint Jacques, février 1293 (n. st.) (© V. Weiss).

Fig. 7. AN, KK 1337, fol. 69 v°. Hôtel de Cluny : don de Philippe Auguste à Henri le concierge de son Palais des Termes, avant 1293 (© Archives nationales).

Un chapitre est consacré au blé perçu sur un moulin sur la Seine (art. 187) ; un autre, aux autres droits perçus par la Ville (art. 194 à 207) : coutumes, chantelage, droit spécifiquement parisien qui est perçu sur les transactions de tonneaux de vin, tonlieu et forage, droit perçu sur les taverniers et débitants de vin au détail.

Enfin, la communauté de Saint-Benoît (art. 200 à 207), les Chartreux (art. 208 à 210), les filles Arrode (art. 211 à 228) et les frères Prêcheurs (art. 256 à 260) paient des redevances à la Ville pour des propriétés situées sur la terre de la Ville, tandis que la Sorbonne tient en maimorte les acquisitions faites par le roi « en la terre au Bourjois » (art. 240 à 255).

Les cens dus par la Ville dans les autres seigneuries parisiennes sont également énumérés (art. 229 à 239) et concernent en particulier les propriétés de la rive droite déjà relevées, à savoir le Parloir aux bourgeois (art. 233) et la maison des criages (art. 236).

Fig. 8. AN, KK 1337, fol. 55 v°. Autorisation, donnée par le Parloir à messire Raoul d’Harcourt,
de faire venir par eau 12 000 ardoises pour couvrir sa maison, 5 août 1305 (n. st.) (© V. Weiss).

La lecture de l’ensemble du registre publié par Le Roux de Lincy a permis, grâce aux productions de témoins, sentences de succession, assignations, adjudications ou autres actes concernant les biens, de reconstituer des liens de parenté comme ceux de Michel Belone (art. 49 et 210) qui réclame et obtient, avec son demi-frère Pierre, la succession de leur mère Marie, remariée à « Robert Beloue », pour compenser l’absence de succession de leur père, leur demi-sœur ayant été mariée du vivant de ses parents (Robert et Marie) ; « Jaques Moriau » (art. 52 et 54), en l’Avennerie, assigné à comparaître en 1297 devant le Parloir pour infraction aux privilèges de la Marchandise de l’eau et, après confiscation de vins de Bourgogne descendus à Rouen, définitivement expulsé de la hanse en 1298 ; en Charrori, sur l’île de la Cité, Etienne Nevelon (art. 115), dont la femme Alès est veuve d’un autre orfèvre, Andri de Douay ; Guillaume L’Escuelier (art. 14 et 134), dont la veuve Jeanne essaie vainement en 1297 de déshériter les deux filles, un descendant de la même famille se voyant régulièrement confisquer sa marchandise de bûches ; celle de maître Pierre Leblanc (art. 20 et 134), chanoine d’Amiens, dont le successeur en 1299, Jean Le Blanc, clerc, voit ses biens contestés en 1300 par le Parloir ; Raoul Briesche (art. 23, 24 et 223), décédé en 1299, dont la maison appartient successivement à la veuve Perrenelle, veuve de Robert de Saint-Denis, puis à Roger de Bagneux ; Philippe de Vitry (art. 26 et 152), dont l’héritier est mentionné en 1298 et 1301 rue Erembourg de Brye ; Garnier de Saint-Cloud (art. 47), qui intervient en 1297 en faveur d’un jaugeur de vin ; Ansiau d’Argenteuil (art. 224), qui est attesté comme bourgeois de Paris en 1296. On y relève également les travaux réalisés dans le domaine de la Ville, par exemple les milliers d’ardoises devant servir à la couverture de l’hôtel d’Harcourt en 1305 (art. 18) (Fig. 8) ; ou ceux, à savoir construire « une chambre aisiees » et « estouper un huis qui est en ladite meson par derrieres », que s’engage à réaliser en 1299 « Gilebert Le Poulalier », propriétaire d’une maison en l’Avennerie, pour son locataire ; l’historique de la maison « de la Serpent » rue Sainte-Geneviève (art. 59) ; ou l’adjudication, en 1312, de la coutume du blé à Jean Le Cervoisier (fol. 67 r°) et du chantelage à Henri « Le Marcheant » (fol. 74 r°).

Principes d’édition

L’édition se présente sous la forme d’un tableau de 6 colonnes :

– la première, pour les mentions marginales (en gras) ;

– la deuxième, réservée à la numérotation des articles (cette numérotation, en violet si restituée, exclut donc les titres de parties ou de chapitres et les intitulés de rues ou de sommes) ;

– la troisième, pour le texte ;

– les quatrième, cinquième et sixième colonnes, pour les redevances indiquées en chiffres arabes, respectivement pour les livres, sous et deniers, ces derniers parfois accompagnés d’une obole, les sommes étant portées en gras.

Ont été systématiquement notées les mentions marginales (en gras, en l’occurrence ici les numéros du plan), les ajouts (en italique, avec autant d’astérisques que de mains successives), interlinéaires (en italique) ou marginaux (en italique et en gras), et les caractères ou mots biffés (entre accolades). Les changements de feuillets sont portés en orange entre deux barres obliques. Les anomalies sont indiquées par des sic pour, les omissions par la mention « espace laissé en blanc ».

Les notes des précédentes éditions (Le Roux de Lincy et Lamouroux) sont en rouge foncé entre crochets ; les notes d’édition ou d’identification de la présente édition sont en bleu pastel entre crochets.

 

Retour en haut