Édition AN, KK 1337
Censier de la « Marchandise de l’eau »,
février 1293 (n. st.)
[titre de Le Roux de Lincy :
État des rentes et revenus du parloir aux bourgeois au mois de février 1292]
[Lamouroux : Cet état est extrait du Livre des Sentences (Archives
nationales, KK 1337, autrefois K 1158),
d’après Leroux de Lincy, collationné sur l’original conservé aux Archives]
sous la
direction de Valentine Weiss
Introduction par Valentine
Weiss
Transcription par Valentine
Weiss et Sandrine Bula, 2023
Collation avec les éditions
antérieures par Valentine Weiss et Sandrine Bula
Revue par Sandrine Bula et
Caroline Heid Guillaume
Identification des noms par
Marc Nortier et Valentine Weiss
Base de données par Valentine
Weiss
Cartographie et identification
des lieux par Annick Pegeon et Valentine Weiss
Index par Valentine Weiss
Programmation informatique par
Gustavo Dantas
Avec la collaboration des
chercheurs bénévoles du Centre de topographie parisienne (Christine Daguzan,
Renée Davray, Marie Delannoy, Maryse Goldemberg, Geneviève Madore, Marc
Nortier, Christine Porte, Josette Sans)
et de Rolande Pinot-Lamarca
2023
[N°] |
[Texte] |
[£] |
[s.] |
[d.] |
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/65 r°/
Ce
fu fet l’an de grace mil deus cenz quatre vinz et douze, ou mois de fevrier |
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Ce
sunt les rantes de la marchaandise de l’iaue de Paris |
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La rue de Petit Pont juques a Seint Estienne des Grés [Cet intitulé englobe la rue de Petit Pont
et la rue Saint Jacques jusqu’à l’église Saint-Étienne-des-Grés ;
F. Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne
langue française…,
t. IV, p. 343 : Gré, grei, grey : l’église de
Saint-Étienne-des-Grés fut nommée ainsi parce qu’elle était élevée de plusieurs
degrés ; dans les anciens titres latins, elle est appelée Sanctus
Stephanus a Gressibus] |
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Premierement la meson
Nicolas Choe [Ajout dans l’interligne du dessus ;
peut-être de la même famille que Pierre Choe, boucher ; voir K. Michaëlsson, Le Livre de la taille
de Paris, l’an 1296, p. 156 ; voir aussi art. 90], XXV s. a II termes,
a Noel et a la Saint Jehan |
25 |
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La meson Bernart Filot [Voir aussi art. 91], qui est empres, VI £ a IIII termes |
6 |
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La meson Agnes La Ciriere [Voir aussi art. 93], CX s. a IIII termes |
110 |
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La meson Robert Loneel [Alias Le Neel ; voir aussi art. 89], devant Saint Julian, LX s. [Le Roux
de Lincy et Lamouroux ont lu LX £] a IIII termes |
60 |
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La meson
Hemon des Muriaus, devant Saint Mathelin, qui joint a
la meson de la Mule [Nombreuses mentions de cette maison ; voir BnF, Mss, Fr. 11773,
fol. 2 r°, art. 8 et fol. 12 r°, art. 61 et
62 ; plan de Berty ; A. Vidier, L. Le Grand et P. Dupieux, Comptes du domaine de la
ville..., col. 29 et J. Monicat,
Comptes du domaine de la ville..., col. 3, note et col. 391 ;
Inventaire sommaire des Archives
hospitalières antérieures à 1790,
t. I, p. 22 ; voir aussi A. Berty et H. Legrand, Topographie historique du
Vieux Paris, t. VI, p. 237 : côté oriental de la rue Saint-Jacques, au
sud de la rue des Noyers, « taberne
méritoire » fréquentée par la littérature de ce temps, concurremment
avec la Pomme de pin, le Castel ou Chasteau, la Magdalene et autres cabarets
d’étudiants ; nommément désignée et localisée dans Pantagruel (liv. II, p. 117, éd. Garnier.) et dans l’interrogatoire
subi devant l’official de Paris par le clerc maître Guy, magister Guido clericus, à propos du vol commis au collège de
Navarre par Villon et ses compagnons de débauche : « In taberna ad intersignum Mule, ante Sanctum
Mathurinum » (Etude biographique sur François Villon,
par Aug. Longnon, p. 58, 59) ; voir aussi art. 98], VII £
a IIII termes |
7 |
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La meson Robert Le Fanier [Il s’agit probablement
de Robert L’Englois, fanier, cité dans « le Travaill jusques a Saint
Mathelin », qui désigne la partie inférieure de la rue Saint-Jacques
depuis le coin de la rue des Mathurins jusqu’au carrefour Saint-Séverin ;
voir BnF, Mss, Fr. 6220, fol. 69b, éd. par
H. Géraud, Paris sous Philippe le Bel, 1837, p. 156
et note 11, p. 317 ; voir aussi art. 98], qui fu Chanterel, qui
joint a la meson Hemon des Muriaus, IX £
a IIII termes |
9 |
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La meson Jaques Le Potier,
empres, L s. a II termes, a
Noel et a la Saint Jehan |
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50 |
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La meson au moines de Fretmont [Froidmont (Oise),
dioc. Beauvais, abbaye cistercienne ; voir H. Sauval, Histoire et recherches des antiquités..., t. III, p. 261 (Fremont, « rue St Jaques
devant St Benoist », 1383) ; A. Berty et H. Legrand, Topographie historique du
Vieux Paris, t. VI, p. 75 (Frémont) ; voir aussi AN,
S 6213, n° 180, éd. par dom P. Glorieux. Aux origines de la
Sorbonne, t. II, p. 464
(Fromont, « rue Saint Jacques ») ;
Dom L.-H. Cottineau, Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés, t. I, col. 1224 (Froidmont) ;
« Maciot et Perrot, de la meson de Fremont », sont cités en 1292
« grant rue Saint Benoict, ou renc par devers Saint Ylaire » qui
désigne la partie supérieure de la rue Saint-Jacques, voisine de l’église
Saint-Benoît, ainsi dénommée « grant rue Saint Benoît » jusqu’en
1416 ; voir BnF, Mss, Fr. 6220, fol. 71d, éd. par H. Géraud,
Paris sous Philippe le Bel, 1837,
p. 162 et note 8, p. 329 ; voir aussi
art. 99] delez le cemetiere Saint Benoast, VI £
a IIII termes |
6 |
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La meson empres, XL s. por ce qui fu amorti au Serbonais [Voir AN,
S 6213, n° 180, éd. par dom P. Glorieux. Aux origines de la
Sorbonne, t. II, p. 464
(« rue Saint Jacques »)] |
40 |
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La meson qui fu mestre
Guerin de Gisiers [« Garinus de Gisiers, archidiaconus
Baiocensis, anno Domini Mo CCo XXXVo » ;
voir L. Brièle et E. Coyecque,
Archives de l’Hôtel-Dieu de Paris (1157-1300),
p. 480 ; Garin de Giset, archidiacre de Bayeux, qui a fait bâtir le
manoir, appelé en 1404 de la Longue Allée, le donne en 1235 aux religieux de
l’abbaye de Saint-Père de Chartres ; voir A. Berty et H. Legrand, Topographie historique du
Vieux Paris, t. VI, p. 225 (maison de la Longue Allée) ; R. Merlet, Inventaire sommaire des
archives départementales antérieures à 1790. Eure-et-Loir : archives
ecclésiastiques. Série H. T. VIII, p. 68, indique que ce
personnage est en réalité Guérin de Juziers, donateur d’une maison parisienne
au prieuré de Juziers ; V. Weiss,
notice dans V. Weiss (dir.), La Demeure médiévale à
Paris : répertoire sélectif des principaux hôtels, p. 142], XVI £ a IIII termes, et nous revendra la meson empres
le deces mestre Gefroi [Lamouroux a lu Gefroy] de Salienay |
16 |
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La meson Marte qui joint empres,
qui fu a l’evesque de Senliz, XL s.
a IIII termes |
40 |
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La meson Courat
Le Barbier, XL s. a IIII termes |
40 |
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La meson empres, qui fu
mestre Guillaume de Senz, XL s.
a IIII termes |
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40 |
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Item la
meson qui fu Guillaume L’Escuelier [Guillaume L’Escuelier qui paie 58 s. est
indiqué en 1292 « sus Petit Pont » ; voir BnF, Mss,
Fr. 6220, fol. 66b, éd. par H. Géraud, Paris sous Philippe
le Bel, 1837, p. 150 ; voir aussi art. 86 et 87 ; dans le même manuscrit, un Godart Lescuelier est cité lors d’une
production de témoin du 9 février 1296 ; Jeanne Lescueliere, veuve
de « Guillaume Lescuelier, de Petit Pont », et « Johanne de
Londres et Byatris sa demoiselle, suers, filles jadis feu Guillaume »
sont citées dans une sentence de succession de 1297 : la veuve argue
« que le fruit de la moitié d’une meson assise en nostre terre et en
nostre seingnorie, de laquele veue estoit fete, estoit sien et apartenoit a
icele Johanne Lescueliere, a tenir de droit tout le cors de sa vie, par reson
de don que Godart Lesceulier, Ermenjart sa fame, Johan Lescuelier, Jorrete sa
fame et Henriet, fuilz d’icelle Johanne Lescueliere, de la volenté et de l’actorité
Jehan Quenabre, parcheminnier, son curateur, qui li diz fruiz estoit quant li
dons fu fes, et qui fere le pooient, comme seingnieurs d’usfruit, avoient fet
a la dite Johanne Lescueliere pour cortoisies et pour les bons services que
elle leur avoit fet », que les sœurs possèdent l’autre moitié dont elle
a l’usufruit, mais la sentence tient pour nuls les don et usufruit faits et
déboute la veuve ; un Jehan Lescuelier se voit confisquer sa marchandise
de bûches lors d’une sentence de novembre 1303, est encore cité pour vente de
marchandise le 30 novembre 1304 et se voit de nouveau confisquer ses
bûches le 23 juillet 1305 ; voir A. Le Roux de Lincy, Histoire
de l’Hôtel de Ville de Paris, 2e partie, p. 135,
158, 163, 168], assise ou carrefour St Sevrin [S. peut être
transcrit indifféremment Saint ou Seint], XLVIII s.
qui fu la marcheandise, dont nous avons leittres du
Chastelet [Le Roux de Lincy : Cet article, intercalé, est d’une écriture postérieure ; de la
première moitié du xive siècle,
cependant] |
48 |
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La porte d’Enfer en
descendant au palais de Termes, et du palais tout contreval juques au bout de
la rue de la Serpent |
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Les
moines de Bles [Blés, ancien nom de Blois ; intéressante allusion à l’hôtel de
Bourg-Moyen ; A. Berty
et H. Legrand, Topographie
historique du Vieux Paris, t. VI, p. 180 (hôtel de Bourg-Moyen,
rue de la Harpe), n’ont pas relevé cette mention ; voir dom L.-H. Cottineau,
Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés, t. I, col. 398 : Blois,
« Bourg-moyen », abbaye d’Augustins ; voir aussi V. Weiss, notice dans V. Weiss (dir.),
La Demeure médiévale à Paris : répertoire sélectif des principaux
hôtels, p. 37] por leur
meson qui joint a la porte d’Enfer, LX s. a II termes, a Noel et a la Saint Jehan [Lamouroux a lu Jean], et XII d.
de fonz de terre |
60 |
12 fdt |
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Les Serbonnas por ce que il tiennent de nous, IIII £
a IIII termes |
4 |
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Suz la messon Roul de La
Pontiere [Sic pour
« Raoul de La Paneveire » que l’on retrouve dans cette même rue
en 1300 ; voir AN, KK 283 (1300), fol. 291b], en la rue de la Harpe,
devant la messon Hemon Le Pasteer, LXX s., que feu Roul de Pacy, jadiz [Le Roux
de Lincy et Lamouroux ont lu jadis] clerc du Palouer [A propos de
Raoul de Pacy, voir K. Michaëlsson, Le Livre de la taille de Paris, l’an 1296, p. 30 ;
K. Michaëlsson, Le Livre de la taille de Paris, l’an 1297, p. 28 ; AN, KK 283
(1299), fol. 159d et 1300, fol. 238c ; A. Le Roux de Lincy, Histoire de l’Hôtel de Ville de Paris,
2e partie, p. 106 ; B. Bove, Dominer la
ville, p. 645], nous lessa [Le Roux de Lincy : Cet article a été
écrit à la marge du bas du feuillet et postérieurement à 1305, puisque cette
année-là Raoul de Pacy était encore clerc du Parloir] /65 v°/ |
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70 |
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Li [Le Roux
de Lincy et Lamouroux ont lu Le]
sire de Herecourt [Lamouroux
a lu Herecour ; intéressante mention de l’hôtel d’Harcourt ;
A. Berty et H. Legrand, Topographie historique du
Vieux Paris, t. VI, p. 307, n’ont pas relevé cette indication ; dans le même manuscrit, messire Raoul
d’Harcourt obtient le 5 août 1305 l’autorisation
du Parloir de faire venir par eau 12 000 ardoises pour couvrir sa
maison ; voir AN, KK 1337, fol. 55 v°; A. Le Roux de Lincy, Histoire de l’Hôtel de Ville de Paris…, 2e partie, p. 157 ; voir aussi V. Weiss,
notice dans V. Weiss (dir.), La Demeure médiévale à
Paris : répertoire sélectif des principaux hôtels, p. 82-83. — Le collège d’Harcourt, situé rue de la Harpe, a été fondé dès
1280 par Raoul d’Harcourt, chanoine de Paris, et agrandi par son frère Robert
d’Harcourt, évêque de Coutances ; voir A. Berty et H. Legrand, Topographie historique du
Vieux Paris, t. V, p. 419], VI d. et ob. a la Seint Remi |
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6 d. ob. |
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Guillaume de Herefort [« Guillaume
Harefort » qui paie 24 s. est cité en 1292 « de la porte
Gibert jusques a la Panevere » qui désigne la rue de la Harpe jusqu’au
carrefour formé par la jonction avec les rues Macon, Saint-Séverin et de
la Bouclerie ; voir BnF, Mss, Fr. 6220, fol. 68d, éd. par H. Géraud,
Paris sous Philippe le Bel, 1837,
p. 155 et note 9, p. 316-317 ; tavernier dans cette même
rue en 1300 ; voir AN, KK 283 (1300), fol. 291a] por ses [Le Roux
de Lincy et Lamouroux ont lu les] mesons du palais, XIII £ a IIII termes |
13 |
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Mestre Pierre Le Blanc [Dans le
même manuscrit, « mestre Pierre Leblanc, chanoine jadis d’Amiens,
clerc » est cité comme ancien propriétaire lors de l’entrée en
possession d’une maison « assise au Palais de Termes », du
22 mai 1299, en faveur de « mestre Jehan Leblanc, clerc » ;
les mêmes et « Geffroi, vallet de son mestre Pierre le Blanc » sont
cités de nouveau le 18 décembre suivant, et les biens contestés à Jehan
Le Blanc sont remis le 27 janvier 1300 (n. st.) entre les mains du
Parloir ; voir A. Le Roux de Lincy, Histoire de l’Hôtel de Ville de Paris…, 2e partie, p. 145 et 147-148 ; voir aussi art. 134 ;
ce personnage est par ailleurs cité comme ancien propriétaire dans la recette
des cens de l’abbaye de Longchamp de 1298 ; voir AN, L 1026,
n° 8, art. 43] por ses mesons, VII £ a IIII termes |
7 |
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La meson Robert Le Picart,
qui fet le coing de la rue au Fein, XXXVI s. [Le Roux
de Lincy et Lamouroux ont lu XXXVI £] a IIII termes |
36 |
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La meson Looys Chançon, XIIII s. a IIII termes |
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14 |
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La meson Raoul Briesche [« Raoul
Brieche » qui paie 12 s. est cité en 1292 « de la porte Gibert
jusques a la Panevere » qui désigne la rue de la Harpe jusqu’au
carrefour formé par la jonction avec les rues Macon, Saint-Séverin et de
la Bouclerie ; voir BnF, Mss, Fr. 6220, fol. 68d, éd. par H. Géraud, Paris sous Philippe le Bel, 1837, p. 155 et note 9,
p. 316-317 ; dans le même manuscrit, Raoul Briesche, décédé, est
cité le 19 janvier 1299 comme ancien propriétaire de cette maison
« en la rue de la Harpe » dont Perrenelle, veuve de « Robert
de Seint Denis », se dessaisit en faveur de « Rogier de
Baigneux » ; voir A. Le Roux de Lincy, Histoire de l’Hôtel de Ville de Paris…, 2e partie, p. 148 ; voir aussi art. 24 et 223], et l’autre aprés qui est
appelee la meson du Figuier, L s. a IIII termes |
50 |
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La meson qui tient a la meson qui fu Gefroi de Portemue, au desouz de la
meson Raoul Briesche [Voir art. 23], laquele meson fu Daniel Le
Vinetier, XL s. a
IIII termes |
40 |
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La rue au Fein, deles le
pales |
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Les freres de Montrouge [Le Roux
de Lincy et Lamouroux ont lu Mont rouje ; cette indication donne à
croire que les guillemites eurent une première maison parisienne dans cette
rue, avant leur prise de possession des Blancs-Manteaux en 1297 ; voir aussi
art. 151], XXIIII s. a
IIII termes |
24 |
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La rue Erembourc [Lamouroux
a lu Erembourg] de Brye |
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Phelippe de Vitri [Dans le
même manuscrit, un « Estienne de
Vitri » est cité lors d’une menace de déshérence, faute d’acquittement
de dettes envers lui, du 10 novembre 1298, concernant une maison dans
cette même rue, et cité de nouveau le 7 janvier 1301 pour une garantie
qu’il donne sur cette maison ; voir A. Le Roux de Lincy, Histoire de l’Hôtel de Ville de Paris…, 2e partie, p. 141 et 150 ; voir
aussi art. 152] por sa meson qui fu mestre Lorans de Guesmies, L s. a IIII termes |
50 |
|
||
|
|
La rue Renaut le Herpeur [Voir A. Berty et H. Legrand,
Topographie historique du Vieux Paris, t. V, p. 269-270 : « dans
un censier de la Ville, daté de l’an 1292 », on trouve, « comme se continuant en ligne directe,
« la rue Regnault le Harpeur, la plastrière du
coing de la Bouclerie et l’abruvoer de Mascon ». Cette plâtrière était
située à l’angle de la Bouclerie orientale et de la Bouclerie occidentale.
Donc cette dernière portait seule alors le nom de Bouclerie. Quand l’autre le
reçut, on y a ajouté l’épithète de petite, qui impliquait
nécessairement une idée d’infériorité et de postériorité »] |
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La platriere [Le Roux
de Lincy et Lamouroux ont lu Platriere ; cette plâtrière n’existait
plus, mais n’avait pas disparu des mémoires en 1457 ; J. Monicat,
Comptes du domaine de la ville..., col. 6
et 124] du coing de la Bouclerie [La
Bouclerie a aussi porté les noms de rue Regnault le Herpeur ou de l’Abreuvoir
Mascon ; voir A. Berty
et H. Legrand, Topographie
historique du Vieux Paris, t. VI, p. 14], XXIIII s. a IIII termes |
24 |
|
||
|
Fillon La Juive [« Fillon,
la fille de Corbueill », qui paie 70 s., est citée en 1292 parmi
les « Juis de la ville de Paris », sans plus de précision ; voir
BnF, Mss, Fr. 6220, fol. 78b, éd. par H. Géraud, Paris sous Philippe le Bel, 1837, p. 178] por sa meson, XX s. a IIII termes |
20 |
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L’abuvroer de Macons |
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La meson qui fu Loranz
Raguanel, qui joint a la meson Gautier de Princes [Gautier de
Princes qui paie 18 s. est indiqué en 1292 au « commencement de la rue
de la Serpent » ; voir BnF, Mss, Fr. 6220, fol. 68b, éd. par H. Géraud,
Paris sous Philippe le Bel, 1837,
p. 154 ; voir aussi art. 62], qui fu Pierre Bigot, CX s. a IIII termes |
110 |
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|
La rue
Pierre Sarrazin, vers les Cordeles [Voir BnF, Mss, Fr. 6736,
fol. 43b, éd. par J.-A. Buchon,
Chronique
métrique de Godefroy de Paris, suivie de la taille de Paris, en 1313,
p. 177 (« vers les Cordeles en la rue Pierre Saradin ») ;
A. Le Roux de Lincy et
L.-M. Tisserand, Paris
et ses historiens…, p. 176 (rue des Cordeles ou des Cordelles) ; A. Berty
et H. Legrand, Topographie
historique du Vieux Paris, t. V,
p. 315 : la rue des Cordeliers s’est appelée rue des
Cordeles (Dit de Guillot de 1300), des Cordelles
(Guillebert de Metz en 1407), vicus Cordigerorum ; auj. partie
occidentale de la rue de l’École-de-Médecine, la partie orientale portant en
1313 le nom de rue Saint Cosme ; voir aussi F. Godefroy, Dictionnaire
de l’ancienne langue française…, t. VIII, p. 80 : Resage :
devant les Cordeles], en descendant au cheves St Andri
des Arz [S. peut être transcrit indifféremment
Saint ou Seint] /66 r°/ |
|
|
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Le chancelier de Paris [A. Berty et H. Legrand, Topographie historique du
Vieux Paris, t. V, p. 529 : en 1303, maison « qui fut jadis à
Pierre le Mangeur, que l’en dit le cardinal de Rode, tenant d’un costé… et
aboutissant au conte de Forez », Pierre Le
Mangeur ayant été au xiie siècle
chancelier de l’Université] por sa meson qui fu
Guillaume Pinart [Il est peu probable que ce soit le plâtrier de
ce nom habitant ce quartier en 1253 ; voir AN, MM 128, fol. 121 r°], C s. a IIII termes |
100 |
|
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La granche Jehan Dupuis, XV s. a IIII termes |
|
15 |
|
|
|
La meson Balle Hart [« Baille
Hart, le recouvreeur », qui paie 20 s., est cité en 1292 au
« commencement de la rue de la Serpent » ; voir BnF, Mss, Fr. 6220, fol. 68a, éd. par H. Géraud,
Paris sous Philippe le Bel, 1837,
p. 153], XV s. a
IIII termes |
|
15 |
|
|
|
La meson Jehan de Seint
Benoast, empres la meson au chancelier, XXX s.
a IIII termes |
30 |
|
||
|
La grant meson misire
Oudart de Chambli [Clerc de la Chambre aux deniers du roi de 1285
à 1292 ; voir H. Jassemin, La Chambre des comptes de Paris au xve siècle,
p. 333 ; E. Lalou
et B. Suc, Ordonnances de l’hôtel du roi, [En
ligne] http://www.cn-telma.fr/ordonnances/ordonnance2/ ligne 109
et http://www.cn-telma.fr/ordonnances/ordonnance 3/ ligne 4], qui fu Guillaume Le
Neir, X s. a
IIII termes |
|
10 |
|
|
|
Les petites mesons dudit
misire Oudart, qui sunt empres, qui furent Mile Dumesnil, X s., a
Nouel et a la Seint Jehan |
|
10 |
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La grant meson de pierre
qui fet le coing de la rue au Poitevins, qui fu
Thibaut Le Breton, XVI s. a Noel et a la Seint Jehan [Le Roux
de Lincy et Lamouroux ont oublié cette ligne] |
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16 |
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|
La dame de Maci, VI s. a IIII termes et II s. de fonz de terre |
|
6 2 fdt |
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|
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La meson Richart [Lamouroux
a lu Richard] Macon, qui joint au petites mesons misire Oudart de Chambli, IIII s. VI d. |
|
4 |
6 |
|
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|
La rue aus Porees |
|
|
|
|
Mestre Gautier Le Fisician
por l’amortissement de sa meson de la rue au Porees, LX s. a IIII termes |
60 |
|
||
|
Mestre Renaut de Sessons, XXIIII s. a IIII termes |
24 |
|
||
|
|
La rue Sainte Gennevieve
ou Mont |
|
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|
Mestre Gautier [Lamouroux
a lu Gauthier] Le Fisician por sa meson de la rue Seinte Gennevieve [Le Roux
de Lincy et Lamouroux ont lu Sainte], qui jont [Sic
pour joint] au potier, XL s. a
IIII termes |
40 |
|
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|
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Grant Pont, la rue Seint [Le Roux
de Lincy et Lamouroux ont lu Sainte] Jaques de la Boucherie |
|
|
|
|
Jehan de La Miniere [Cordonnier
mentionné dans plusieurs rôles de la taille : « Jehan de La
Miniere, cordoanier », qui paie 30 s., est cité en 1292 « en
la rue des Arsis » ; voir BnF, Mss, Fr. 6220, fol. 44b,
éd. par H. Géraud,
Paris sous Philippe le Bel, 1837,
p. 99 ; voir aussi K. Michaëlsson, Le Livre de la taille de Paris, l’an 1296, p. 147 ; idem
dans K. Michaëlsson, Le Livre de la taille de Paris, l’an 1297, p. 134 (sans
métier) ; AN, KK 283 (1299), fol. 195c ; mort avant 1300 ;
voir AN, KK 283 (1300), fol. 271c] por sa meson ou il
demeure, et por ses mesons de la Boucherie, XIII £
a IIII termes |
13 |
|
|
|
|
Item por le fonz de terre
de sa meson ou il demeure, et de l’autre empres, XXXVI s. a Noel et a la Seint
Jehan [Cet article et le précédent sont à longue
ligne] /66 v°/ |
|
36 fdt |
|
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La meson du coing de la
Boucherie, XXV s. a Noel et a la Seint Jehan |
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Le prestre de Seint
Liefroi por sa meson et les mesons de la Boucherie, LXX s. a IIII termes |
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L’Avennerie [C’est en
1300 que semble commencer la confusion phonétique entre l’Avennerie et La
Vennerie ; la présence ancienne des aveniers dans cette rue ne fait
aucun doute ; voir les rôles de la taille] |
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La meson du coing de l’Avannerie,
qui fu Jehan Boucel [Plusieurs homonymes que l’on ne peut distinguer
ici], XVI s. a Noel et a la Sein [Le Roux
de Lincy et Lamouroux ont lu Seint] Jehan |
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La meson Garnier de Seint Cloot [Un épicier
de ce nom se retrouve de 1296 à 1300 en « la rue des Petits Solers et la
Tabletterie » ; K. Michaëlsson, Le Livre de la taille de Paris, l’an 1296, p. 79 (Garnier l’espicier) ;
K. Michaëlsson, Le Livre de la taille de Paris, l’an 1297, p. 69 ; AN, KK 283
(1300), fol. 250d ; dans le même manuscrit, il est cité lors d’une sentence du
4 mai 1296 pour son intervention en faveur d’un jaugeur de vin ;
voir A. Le Roux de Lincy, Histoire de l’Hôtel de Ville de Paris,
2e partie, p. 131], XLIIII s. [Lamouroux a lu LXIII s.] a Noel et a la Seint
Jehan, c’est a savoir VIII s.
de fonz de terre et XXXVI s. de crois de cens [Le Roux de Lincy et Lamouroux ont lu
crois, de cens] |
36 8 fdt |
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Greve |
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La place de Greve qui fu
mestre Guillaume de Londres [Place achetée vers 1141-1142 au roi
Louis VII moyennant 70 £ ; voir R. de Lasteyrie,
Cartulaire général de Paris, p. 277-278, n° 289 ; Charpentier juré, connu de 1295 à 1300 ; voir
K. Michaëlsson, Le Livre de la taille de Paris, l’an 1296, p. 171 ; AN,
KK 283 (1300), fol. 277c ; J. Jezierski, Une source de la topographie parisienne du
Moyen Âge…, p. 409 ; ce personnage est par ailleurs cité comme propriétaire de maisons dans la
recette des cens de l’abbaye de Longchamp de 1298, pour des rentes à Paris, ;
voir AN, L 1026, n° 8, art. 14, 56 et 83], VI £ XVIII d. a [Lamouroux a oublié ce mot] IIII termes |
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La Mortelerie |
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La meson Michel Belone [Dans le
même manuscrit, un « Michiel
Beloue » ou Belone est cité lors d’une sentence de succession du
6 juillet 1290, son demi-frère Pierre et lui
réclamant et obtenant la succession de leur mère Marie, remariée à « Robert
Beloue », pour compenser l’absence de succession de leur père, leur
demi-sœur ayant été mariée du vivant de ses parents (Robert et Marie) ;
le 2 juillet 1302, le Parloir restitue à Jehannot Chartain,
« demeurant en la Mortelerie », un chauderon pris en gage « en
sa meson por la finance de son celier » ; voir A. Le Roux de Lincy, Histoire de l’Hôtel de Ville de Paris…, 2e partie, p. 106 et 155 ; voir aussi art. 210], L s. a III termes ;
ces L s. eumes nous de Chartreuse por ce que il tienent amorti de nous |
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La rue Andri Malet |
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Mestre Phelippe d’Yssi [Peut-être
est-ce « mestre Phelippe d’Ici,
maçon » en 1296, mais il habite alors dans la paroisse
Saint-Laurent ; voir K. Michaëlsson, Le Livre de la taille de Paris, l’an 1296, p. 87] por sa meson [por sa meson est répété] qui fu mestre Robert de Miauz, VI £ a IIII termes, et prent Seint Merri jacun an XL s. por l’amortissement des VI £ |
6 |
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[Somme totale des rantes :] VIIIxx I £ VI s.
VI d. [Cette somme, oubliée par Le Roux de Lincy
et Lamouroux, est d’une écriture nettement postérieure, probablement du xvie siècle. Sans
compter les fonds de terre, nous trouvons 167 £ 6 d. ob. ;
si on exclut les articles ajoutés postérieurement, nous arrivons à 161 £
2 s. 6 d. ob. ; il n’y a plus que 4 s. d’écart. Le
total des fonds de terre est de 2 £ 7 s. Le total des rentes
ajoutés postérieurement est de 5 £ 18 s.] |
161 |
6 |
6 |
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Ce
sunt les chief cens [Le Roux de Lincy et Lamouroux ont lu
cenz]
et les fonz de terre de la marchaandise de l’iaue de Paris |
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L’Avennerie |
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La meson qui fu Phelippe Villain, VI d. a la Seint Remi |
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La meson qui fu feu Nicolas Gibouin, qui est Jaques Moriau [Probablement
le Jaques Morel de 1292 ; voir BnF, Mss, Fr. 6220, fol. 51b,
éd. par H. Géraud, Paris sous Philippe le Bel, 1837,
p. 115 ; dans le même manuscrit, un Jaques Moriau, bourgeois hansé, est assigné
à comparaître les 14 et 30 août 1297 devant le Parloir aux bourgeois
pour une infraction aux privilèges de la Marchandise de l’eau et, après
confiscation de vins de Bourgogne descendus à Rouen, il est définitivement expulsé
de la hanse le 29 février 1298 (n. st.) ; voir A. Le Roux de
Lincy, Histoire
de l’Hôtel de Ville de Paris, 2e partie, p. 135-136
et 137 ; voir aussi art. 54], joinant a la meson Gilebert Le Poulalier [Voir
art. 54] et a la meson Climent de Courbeul, III d. ob., et est a present Jehan de Fontenay [Le Roux de Lincy : Ces mots sont d’une écriture plus
moderne,
du commencement du xive siècle] /67 r°/ |
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3 d.
ob. |
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La meson qui fu Robert Galeran, qui est Climent de Corbeul, III d., et est a présent Jehan
des Loges, notaire du Chastelet [Le Roux de Lincy : Ces mots sont
d’une
écriture plus moderne] |
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3 |
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La meson qui fu Guillaume Luilier, qui est Gilebert Le Poulalier [On le
retrouve dans cette même rue de 1292 à 1300 ; voir BnF, Mss,
Fr. 6220, fol. 51b, éd. par H. Géraud, Paris sous Philippe le Bel, 1837, p. 115 ; K. Michaëlsson, Le Livre de la taille
de Paris, l’an 1297, p. 155 ; AN, KK 283 (1300), fol. 276d ; dans le même manuscrit, « Gilebert
Le Poulalier » est cité lors d’une sentence du 13 novembre 1299
et doit faire « une chambre aisiees » et
« estouper un huis qui est en ladite meson par derrieres »,
travaux qu’il a promis à son locataire Henri Lalemant ; voir A. Le Roux de Lincy, Histoire de l’Hôtel de Ville de Paris…, 2e partie, p. 146-147] voir aussi
art. 52], qui joint a la meson Jaques Moriau [Voir
art. 52] et a la meson Pierre Brasart [Tierri
Brasart, dans cette même rue en 1296 et suiv. ; voir K. Michaëlsson, Le Livre de la taille
de Paris, l’an 1296, p. 156], III d. |
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Summa : XV d. ob. [Somme exacte] Et est a savoir
que nous avons en ces IIII mesons, et es autres de l’Avennerie, qui sunt
en nostre terre, la coustume du blé et de l’avene que l’en [Le Roux de Lincy et Lamouroux ont lu l’on ; dans le même manuscrit, la coutume du blé appartenant
à la Marchandise de l’eau est adjugée à « Jehan
Le Cervoisier, demeurant en la Vannerie » le 10 juillet
1312 ; voir A. Le Roux de
Lincy, Histoire de l’Hôtel de Ville de Paris,
2e partie, p. 172] i vent par an |
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15 d.
ob. |
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La rue Seint Jaques de la Boucherie |
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La meson qui fu Adan Le Flamanc, qui joint a
la meson Symon Paien [Le Roux de Lincy
et Lamouroux ont lu Payen], sicomme ele se comporte en toutes manieres, juques a la Boucherie, XVI d. |
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La meson Symon Paien [Lamouroux a lu Payen ; un « Simon
Paien » qui paie 48 s. est cité en 1292 « rue des Arsis »,
dans la 2e quête de Saint-Jacques-de-la-Boucherie, donc côté
ouest ; voir BnF, Mss, Fr. 6220, fol. 44b, éd. par H. Géraud,
Paris sous Philippe le Bel, 1837,
p. 100], VI d. |
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Summa [Cette somme ne concerne que les deux articles précédents] : XXII d. |
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Li roys por ce qui il tient de nous du Parlouer, XX s. a
la Chandeleur |
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La rue aus Escrivains,
outre Petit Pont |
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Le Temple de Paris por la censive qui fu Thibaut de Ville Evrat [Citée par
ailleurs dans les archives du Temple], c’est a savoir [Le Roux de Lincy et Lamouroux ont lu assavoir] por la meson Guillaume Passer mer [Ajout dans l’interligne du dessus ; « Guillaume Passemer » qui paie
8 s. est cité en 1292 « rue aus Escrivains » ; voir BnF,
Mss, Fr. 6220, fol. 69c, éd. par H. Géraud, Paris sous Philippe le Bel, 1837, p. 157 ; ce
parcheminier est connu dans cette rue jusqu’en 1300 ; voir K. Michaëlsson, Le Livre de la taille
de Paris, l’an 1296, p. 229 ; AN, KK 283 (1300),
fol. 291c], et por ce que il ont en la rue aus
Escrivens, VI d. ob. |
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6 d.
ob. |
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La rue Sainte [Lamouroux a lu Seinte] Gennevieve ou Mont |
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Seinte Gennevieve por IIII mesons qui tienent de nous en la dite rue, II s. IX d. ob. [Dans le même manuscrit, « Marguerite La Parisianne » est citée le 15 novembre 1297 et doit garnir sous quinzaine, « en la grant rue Seinte Genevieve, en nostre censive, (…) la meson de la Serpent », afin que Nicolas du Pin, tanneur, puisse percevoir les sommes qu’elle lui doit ; elle est de nouveau citée pour la saisine de cette maison le 18 novembre 1299 ; voir A. Le Roux de Lincy, Histoire de l’Hôtel de Ville de Paris…, 2e partie, p. 105 et 147], c’est a savoir por les dites IIII mesons qui joinent a la meson Dreue |