Un centre de recherche
Certaines des disciplines fondamentales de l’historiographie française, comme la démographie historique
ou encore l’anthropologie religieuse, ont été en partie portées par le Centre qui doit rester capable de proposer des concepts,
de construire des théories, d’identifier des objets historiques innovants et de mettre en place de nouvelles méthodologies d’analyse.
Un centre de recherche
et de formation
Le CRM couvre un arc chronologique considérable
Ses domaines d’expertise concernent :
l’histoire intellectuelle et culturelle
l’anthropologie
religieuse, politique et sociale
la démographie historique
l’histoire économique
l’histoire aréale
la sémiologie historique
l’histoire de l’histoire
l’histoire de l’ipséité
l’histoire des minorités
En 2018, le comité d’experts de l’HCERES écrivait du CRM, qu’il « se caractérise par une forte dynamique de recherche : les publications sont abondantes, variées, et nombre d’entre elles bénéficient d’un bon rayonnement international. Les grandes enquêtes collectives, l’un des points forts historiques du Centre, sont toujours d’actualité. La culture de recherche sur projets, qui en est directement issue, est très active tant dans l’exploration de nouvelles thématiques, que dans la réalisation d’instruments au service de la communauté scientifique (bases de données, dictionnaires, etc.) ou dans la recherche de financements extérieurs. L ’histoire de longue durée familière aux membres du Centre, tout comme l’ouverture à l’international (monde russe, monde asiatique) ont permis au CRM de s’adapter en douceur aux évolutions de la discipline historique, et de consolider une visibilité originale tant en matière d’histoire globale que d’histoire connectée.
La formation doctorale est également l’un des points forts de l’UMR, dont les chercheurs et enseignants-chercheurs dirigent des thèses souvent en prise avec l’historiographie la plus récente. Les interactions du Centre avec son environnement tant national qu’international sont particulièrement denses: les membres permanents et associés participent pleinement aux débats sociétaux. La gouvernance est équilibrée, et le rôle scientifique des personnels CNRS se traduit pleinement dans le fonctionnement opérationnel de l’unité. Au plan financier, la répartition des ressources apparaît équitable, et la modernisation des équipements (notamment informatiques et bureautiques) a été menée avec succès ces dernières années ».
Un centre de référence
Une première caractéristique du CRM est qu’il réunit des chercheurs qui travaillent sur une longue période de temps, allant de la fin de l’Antiquité et du Haut Moyen Age, jusqu’au XXe et même au XXIe siècle. Certains des objets historiques qui y sont étudiés, comme, par exemple, les recherches sur le parrainage, sur la fécondité ou encore sur les réseaux de parenté peuvent ainsi être saisis sur la très longue durée.
La seconde originalité du Centre est la capacité de ses chercheurs à conjuguer terrains de recherches nationaux et européens voire internationaux. De nombreux membres, même lorsqu’ils sont aussi spécialistes de la France, sont familiers des historiographies et des sources concernant un autre pays européen : îles Britanniques ; Italie ; Espagne ; ou encore Allemagne. Certains s’intéressent d’ailleurs à des objets historiques qu’ils étudient directement au niveau européen ou mondial.
La capacité d’invention passe d’abord par la préservation de la liberté des chercheurs à définir leurs objets de recherche, en particulier à travers un encouragement aux mobilités thématiques. Elle passe aussi par le soutien à la pluridisciplinarité, par exemple en direction des spécialistes de philologie ou de littérature, médiévales, modernes et contemporaines, françaises ou étrangères.
Le Centre Roland Mousnier sait également exploiter à plein une de ses compétences les plus remarquables : le soutien à de grandes enquêtes collectives dont les résultats sont mis au service de l’ensemble de la communauté scientifique. Pour cela, il a la chance de bénéficier de la présence en son sein d’un ensemble de personnels ITA et BIATSS mis à sa disposition par le CNRS et Sorbonne Université en étroite articulation avec la recherche. Chacun d’entre eux a, en effet, la responsabilité d’une enquête sous la supervision de la direction du Centre et d’un ou plusieurs de ses enseignants-chercheurs et chercheurs. Les enquêtes actives en ce moment ressortissent à des champs relativement différents. Le Centre abrite ainsi de grandes enquêtes d’histoire de la population comme l’étude sur les comportements démographiques de la population de Vernon-sur-Seine et des paroisses avoisinantes (XVIIe-XIXe siècle) et l’enquête sur la population de Charleville (XVIIe-XIXe siècle) et se trouve étroitement impliqué dans le projet collectif Kinsources sur la comparaison des systèmes de parenté. Le Centre mène également de grandes enquêtes patrimoniales tournées vers la publication de sources majeures pour l’histoire politique et institutionnelle de la France comme les ordonnances des rois de France ou les papiers du cardinal de Richelieu. Enfin, il abrite des travaux de signalement de sources, comme les écrits personnels ou du for privé, ainsi que la publication de dictionnaires, de guides de recherche et d’instruments de travail, comme ceux prévus sur les banquiers à Paris ou les Européens en Algérie. Le Centre héberge et porte aussi, à des degrés divers, un ensemble de revues scientifiques.
Enfin, la position du CRM et de ses personnels est bien établie dans le paysage académique, comme l’a souligné le dernier rapport HCERES. Il dispose d’un fort capital d’excellence scientifique marqué par un niveau exceptionnel de publications ; par l’intense circulation de collègues étrangers en son sein, non seulement des professeurs invités dans le cadre des chaires Dupront de Sorbonne Université mais aussi des collègues bénéficiant de bourses de recherche et qui demandent à y être hébergés.
Le CRM en chiffres
Les Membres
Sorbonne Université
Production scientifique
(2012-2017)