Introduction BNF, MSS, FR. 11773

BnF, Mss, Fr. 11773

Déclaration des fonds de terre et rentes
de l’hôpital de Saint-Jean-de-Latran, 1404

sous la direction de Valentine Weiss

 

Introduction par Valentine Weiss

Transcription par Valentine Weiss, 2006

Revue par Sandrine Bula et Caroline Heid Guillaume

Identification des noms par Marc Nortier et Valentine Weiss

Base de données par Valentine Weiss

Cartographie et identification des lieux par Annick Pegeon et Valentine Weiss

Index par Valentine Weiss

Programmation informatique par Gustavo Dantas

Avec la collaboration des chercheurs bénévoles du Centre de topographie parisienne (Christine Daguzan, Renée Davray, Marie Delannoy, Maryse Goldemberg, Geneviève Madore, Marc Nortier, Christine Porte, Josette Sans)
 et de Rolande Pinot-Lamarca

2022

À la mémoire de Marc Viré, spécialiste de l’histoire de Paris

Introduction

Table des abréviations

AN

Archives nationales

Arch. mod.

Archives modernes

BnF

Bibliothèque nationale de France

 

 

auj.

aujourd’hui

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édition

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tournois

Pour plus de clarté, les rues qui ont disparu ou qui sont des fragments ou d’anciens noms de rues actuelles sont écrites en italique et font l’objet d’une note.

Source éditée

BnF, Mss, Fr. 11773. « Declaracion des fons de terre et rentes appartenans à la commanderie de l’ospital ancien de Sainct-Jehan-de-Jérusalem [Saint-Jean-de-Latran], fondé à Paris, assises sur plusieurs maisons en la dicte ville, receups par frere Jehan Le Guillu, lors receveur,... de laquelle commanderie estoit lors commandeur frère Pierre de Provins », pour Paris. 1404.

xve s. Parch. 16 feuillets. 310 x 220 mm. Rel. bas. rac. (Provient de A.-A. Monteil. — Suppl. fr. 1435).

Sources complémentaires

AN, S *51206. Censier pour Paris et Lourcine, etc. Saint-Jean 1371-Noël 1375, add. 1371-1375. — Voir aussi AN, S *5661 et S *5662, passim. Extrait d’un censier pour Paris. 1371, cop. 1774 ; S *5654, passim. Extrait d’un censier du fief de Lourcine. 1371, cop. 1754 ; S *5656 et S *5657, passim. Extrait d’un censier de la Ville-l’Évêque. 1371-1375, cop. 1754.

*5656. Cueilloir de la censive de la Ville-l’Évêque. 1371-1754. — Ce cueilloir de 1754 contient des extraits de censiers de 1371 à 1375 et de cueilloirs de 1404, 1469 et 1471.

*5657. Double du précédent.

AN, S *5661. Cueilloir des censives de Saint-Jean-de-Latran à Paris. 1224-1755 [sic pour 1774]. — Ce cueilloir de 1774 contient des extraits de documents fonciers des xive et xve siècles.

AN, S *5662. Double du précédent, avec grand plan détaillé. 1224-1755 [sic pour 1774].

Plan

AN, N I Seine 35. Enclos de Saint-Jean-de-Latran. Église, cimetière, bâtiments, jardins, maisons appartenant aux religieux (quartier situé de part et d’autre de la rue St-Jacques jusqu’à la hauteur de la rue de la Harpe [bd St-Michel] d’une part et de la rue St-Jean-de-Beauvais [Jean-de-Beauvais] de l’autre, et limité au sud par la rue St-Étienne-des-Grès [Cujas]). Blavet, 1752.

Éch. 1/360. Coul. Lég. Dim. 1,69 x 0,78.

Voir S *5656. Cueilloir de la censive de la Ville-l’Évêque. 1371-1754.

V. Weiss, Genèse des plans de censive parisiens de l’Ancien Régime et liens avec les documents de gestion domaniale médiévaux, dans Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 134-135, 2007-2008, p. 1-3.

Topographie historique du vieux Paris. Plan archéologique depuis l’époque romaine jusqu’au xviie siècle, dressé sous les auspices de la municipalité parisienne par Albert Lenoir. Collaborateurs : Adolphe Berty, Théodore Vacquer, G. T. Pétrovitch, E. Hochereau. Paris, 18... Éch. 1/1000.

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2. Hôtel-Dieu, par Léon Brièle. 1869, réimpr. 1884, 343 pages.

3. Hôpital Saint-Jacques-aux-Pèlerins ; hôpital du Saint-Esprit-en-Grève ; hôpital de la Trinité ; hôpital des Enfants-Rouges ; hôpital des Enfants Trouvés ; hôpital Sainte-Anastase, par Léon Brièle. 1869, réimpr. 1886, 372 pages.

4. Inventaire des titres de l’hôpital Sainte-Catherine ; fonds de l’Hôpital Général ; fonds des Incurables ; fonds de l’Hôtel-Dieu, par Léon Brièle. 1888, réimpr. 1889, 366 pages.

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Popoff (Michel), Prosopographie des gens du Parlement de Paris, 1266-1753, d’après les ms. Fr. 7553, 7554, 7555, 7555 bis conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France. Saint-Nazaire-le-Désert, Références, 1996. In-8°, 1151 p. Rééd., Paris, Le Léopard d’or, 2003. 2 vol. in-4°, 1258 p.

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Temporel (Le) du chapitre de Notre-Dame de Paris et de ses filles. Inventaire des articles S 1A à 942, par Martine Le Roc’h Morgère, achevé et mis en forme par Michèle Bimbenet-Privat. Paris, Archives nationales, 1990. In-8°, 273-[4] p., pl.

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Vidier (Alexandre), Le Grand (Léon) et Dupieux (Paul), Comptes du domaine de la ville de Paris... Introduction de G. Dupont-Ferrier. I. 1424-1457. Paris, Impr. nationale, 1948. In-4°, XXXII-1054 col.-II p. (Histoire générale de Paris).

Weiss (Valentine), Cens et rentes à Paris au Moyen Âge : documents et méthodes de gestion domaniale ; préface de Jean Favier, membre de l’Institut. Paris, H. Champion, 2009. 2 vol. in-8°, 1519 p., 215 ill., 3 cartes hors texte (Histoire et archives ; hors-série n° 10).

Weiss (Valentine) (dir.), La Demeure médiévale à Paris : répertoire sélectif des principaux hôtels. Paris, Archives nationales, 2012. In-4°, 183 p.

Weiss (Valentine), Genèse des plans de censive parisiens de l’Ancien Régime et liens avec les documents de gestion domaniale médiévaux, dans Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 134-135, 2007-2008, p. 71-93.

Présentation

Établie en 1158 entre la rue des Noyers au nord, la rue Saint-Jacques à l’ouest, la rue du Clos Bruneau auj. rue Jean de Beauvais à l’est et la rue Saint Jean de Latranauj. partie de la place Marcelin Berthelot, elle s’est aussi appelée rue de l’Hôpital Saint Jean de Latran ou de l’Hôpital au sud, la commanderie de Saint-Jean-de-Latran, de l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, reconnaît en 1171 que son enclos relève de la censive de Saint-Benoît –qui s’en est vue privée probablement au xiiie siècle–, perçoit au xvie siècle les droits fonciers sur les collèges de Tréguier et de Cambrai, et sur la moitié du collège de Clermont située en bordure de la rue Saint-Jacques, et possède par ailleurs une maison rue Saint-Denis [AN, N I Seine 35 ; E. Mannier, Les Commanderies du Grand-Prieuré..., p. 37 ; A. Friedmann, Paris, ses rues, ses paroisses..., p. 37 ; Bernard Quilliet, L’Ancien Ilot de Saint-Jean-de-Latran à Paris …, p. 434 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 237 ; voir aussi V. Weiss, Genèse des plans de censive parisiens de l’Ancien Régime et liens avec les documents de gestion domaniale médiévaux, dans Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, 134-135, 2007-2008, p. 72-73].

Mieux connue que celle du Temple, l’administration des Hospitaliers s’occupe dès 1312 des biens de cet ordre condamné en 1307 [H. de Curzon, La Maison du Temple..., p. 201 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 353]. Si les Templiers ont été d’excellents administrateurs qui ont accru leurs possessions au prix de nombreux conflits de censive, on ne peut en dire autant des Hospitaliers, plus conciliants avec leurs censitaires [G. Étienne, Étude topographique sur les possessions de la Maison du Temple..., dans Positions..., p. 87 et 89-90 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 353]. Alors que le grand prieur est à la tête des Hospitaliers, le commanditaire des registres de la commanderie de Saint-Jean-de-Latran est le commandeur qui dirige la maison de l’Hôpital à Paris [E. Mannier, Les Commanderies du Grand-Prieuré..., p. 32 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 353]. En 1404, il s’agit de Pierre de Provins, commandeur de 1376 à 1412, pour lequel le frère Jean Le Guillu, receveur, rédige le censier et rentier [BnF, Mss, Fr. 11773, fol. 1 r° ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 353].

Le numéro d’ordre dans la « 41e liasse » porté sur le premier feuillet du censier et rentier de la commanderie de Saint-Jean-de-Latran de 1404 relatif à Paris, également présent dans deux cueilloirs de la commanderie de Saint-Jean-de-Latran de 1754 relatifs à la Ville-l’Évêque et deux autres de 1774 relatifs à Paris, lesquels portent les ex-propriétaires extraits de censiers de 1371 à 1471, a permis d’établir avec certitude que le censier et rentier de 1404 relatif à Paris, de même que celui de 1407 relatif à Lourcine, est séparé après 1774 du corpus originel de la commanderie (conservé aux Archives nationales), acquis par Amans-Alexis Monteil pendant la Révolution et entre à la Bibliothèque nationale le 2 juillet 1825 par le biais de Madame Royez, libraire, avec quatre autres pièces, pour le prix global de 400 francs [AN, S *5656 et S *5657, S *5661 et S *5662 ; BnF, Mss, Fr. 11773 et Fr. 11774 ; Arch. mod. 492ter, fol. 154 r°, nos 1 et 2 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 206, 645 et 914-915 ; V. Weiss, Genèse des plans de censive parisiens…, p. 72]. Entré après 1789, ce registre du fonds français faisait partie de l’ancien Supplément français comme celui de Saint-Jean-de-Latran de 1406 [BnF, Mss, Fr. 11773 et Fr. 11774 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 913].

Tout comme le registre postérieur à janvier 1407, le registre de Saint-Jean-de-Latran de 1404 présente une reliure en basane racinée avec, sur le plat, une pièce de titre rapportée, de couleur verte, bordée d’une dorure à la roulette, typique des reliures Monteil [Fr. 11773 et Fr. 11774 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 812-813]. Le papier dominant largement au xve siècle, les registres sur parchemin constituent une exception, ainsi trois registres de Saint-Jean-de-Latran dont celui de 1404, les autres registres du même établissement étant en papier [AN, S *51207 et BnF, Mss, Fr. 11773, Fr. 11774 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 750 et 752]. Le verso du dernier feuillet du censier et rentier de Saint-Jean-de-Latran relatif à Paris en 1404, comprend quelques essais de plume, « comme il soit ainsy », « janvier 1459 », accompagnés d’un paraphe [BnF, Mss, Fr. 11773, fol. 16 v° ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 798].

Un certain nombre de registres de Saint-Jean-de-Latran privilégient les natures de redevances. Le censier et rentier de Paris de 1404 commence par les fonds de terre et rentes de la commanderie dans l’ordre topographique des rues, puis, à partir du feuillet 12, énonce les rentes que possède la commanderie dans la censive du roi [BnF, Mss, Fr. 11773 ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 868]. Saint-Jean-de-Latran a la pratique régulière de numéroter les articles, indépendamment des chapitres, mais certains documents y incluent les sous-paragraphes d’articles portant sur l’énumération d’autres biens –commençant par la mention « item »–, telle la déclaration de 1404, l’article ajouté au recto du feuillet 7 et assorti d’un numéro 37 s’intégrant parfaitement dans la numérotation des articles [AN, BnF, Mss, Fr. 11773 (notamment fol. 7 r°) ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 886]. Certains manuscrits ne présentent aucune somme, comme celui de Saint-Jean-de-Latran de 1404 [BnF, Mss, Fr. 11773 : voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 899].

Les fonds de terre et rentes de la commanderie dans l’ordre topographique des rues (art. 1 à 60), s’élèvent à 150 £ 19 s. 5 d. p. et 2 d. t. ; les rentes dans la censive du roi (art. 61 à 68), à 12 £ 7 s. p. ; ce qui donne, dans la seigneurie de Saint-Jean-de-Latran et dans celle du roi, un revenu total de 163 £ 6 s. 5 d. p. et 2 d. t.

À Saint-Jean-de-Latran, le censier et rentier de 1404 est presque exclusivement parisien, excepté, hors enceinte, un article relatif à la Ville-l’Évêque, un autre au moulin de la Tombe-Issoire et, pour le temporel non parisien où les Hospitaliers ont des commanderies, un article relatif à Lagny-sur-Marne [BnF, Mss, Fr. 11773 ; E. Mannier, Les Commanderies du Grand-Prieuré..., p. XII, XXII-XXIII, XXV, XXIX-XXX ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 911] (Fig. 1).

Fig. 1. Cens et rentes à Paris et Lagny-sur-Marne en 1404, sur la carte de Cassini de 1736 (© V. Weiss).

Certains biens sont situés sur deux seigneuries mitoyennes : ainsi pour l’hôtel de Langres, aux enseignes de la Croix et d’une crosse, rue Saint-Jacques, les « maisons, porte, court et jardins font la moictié de l’ostel ou environ » dans la censive de l’hôpital, mais « l’autre moictié est assise en la terre Saincte Geneviefve », ce « de lad. croix et crosse jusques a la grant porte de derriere qui respond devant le coing du colliege Saincte Barbe », et « appartiennent les ventes dudit hostel a Saincte Geneviefve et a l’ospital par moictié » [BnF, Mss, Fr. 11773, fol. 1 r° ; voir aussi AN, S *51175, fol. 4 v° ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 174].

Outre les termes de « voirie » ou de « pavé », on trouve celui de « pavement » pour une partie de la rue Saint-Jacques, ce qui rappelle que les rues de Paris sont en partie pavées, notamment les grands axes, pavage et hygiène étant intimement liés [BnF, Mss, Fr. 11773, fol. 1 r° ; voir aussi AN, S *51175, fol. 4 v° ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 200].

Comme d’autres de cet établissement, le registre de 1404 indique le numéro de parcelle sur le plan des propriétés correspondant [AN, N I Seine 35 ; S *51206, S *51202, S *51207, S *51191, S *51178 ; BnF, Mss, Fr. 11773 ; AN, S *5657 ; S *5656 ; S *51173, fol. 16 v°-17 r° ; voir V. Weiss, Cens et rentes..., p. 941] (Fig. 2).

Fig. 2. AN, S *51206, fol. 18 v°-19 r°. Censier pour Paris et Lourcine, etc. Saint-Jean 1371-Noël 1375, add. 1371-1375 (© V. Weiss).

Ce plan des propriétés de la commanderie de Saint-Jean-de-Latran de 1752 décrit l’enclos, avec église, cimetière, bâtiments, jardins et maisons appartenant aux religieux, de part et d’autre de la rue Saint-Jacques, entre la rue de la Harpe auj. rue de la Harpe et partie du boulevard Saint-Michel à l’ouest, la rue Saint Jean de Beauvais auj. rue Jean de Beauvais à l’est et la rue Saint Étienne des Grés auj. rue Cujas au sud, sans compter quelques enclaves sur l’île de la Cité (Fig. 3).

Fig. 3. AN, N I Seine 35. Plan des propriétés de la commanderie de Saint-Jean-de-Latran, 1752 (© Archives nationales).

Le cueilloir de 1774 distingue bien les maisons dans la seigneurie de la commanderie de Saint-Jean-de-Latran et les propriétés de cette dernière hors de sa censive. Au recto du feuillet 9, le registre porte en marge du n° 23 du plan : « Nota : les nos 8 du plan jusques au 22 ne sont pas de la censive de la commanderie » [voir AN, S *5662, fol. 9 r°] (Fig. 4).

Fig. 4. AN, S *5662, fol. 9 r°. Cueilloir de la commanderie de Saint-Jean-de-Latran, 1774 (© Laurent Cellier).

Dans la déclaration de 1404, on retrouve exactement les îlots de censive de la Cité, le n° 79 de la rue Saint Christophe supprimée par la reconstruction de l’Hôtel-Dieu, elle allait du parvis Notre Dame à la rue de la Juiverie dont une partie a porté le nom de rue de Marché Palu au Moyen Age, les nos 76 à 78 de la rue aux Fèves et le n° 75 tenant à l’église de Saint-Germain-le-Vieux [BnF, Mss, Fr. 11773, fol. 8 r° ; voir V. Weiss, Genèse des plans de censive parisiens…, p. 73-74]. Il en est de même pour le n° 81 [BnF, Mss, Fr. 11773, fol. 10 r°] de la rue de la Mortellerie auj. rue de l’Hôtel de Ville en partie située rive droite, indiqué dans la table et en haut du plan [voir V. Weiss, Genèse des plans de censive parisiens…, p. 74] (Fig. 5).

Fig. 5. Cens et rentes dans l’île de la Cité et le Marais en 1404, sur le plan des propriétés de la commanderie de Saint-Jean-de-Latran de 1752 et le plan de Verniquet de 1791 (© V. Weiss).

Pour la rive gauche, on peut relever rue Saint Jacques [BnF, Mss, Fr. 11773, fol. 3 r°] le n° 74 à l’angle de la rue Saint-Séverin, le n° 73 que le registre médiéval indique au coin de la rue des Parcheminiers auj. rue de la Parcheminerie, les nos 72 et 71 contigus à la maison à l’angle de la rue au Foin supprimée par l’ouverture du boulevard Saint-Germain, elle allait de la rue Saint Jacques à la rue de la Harpe, et s’est appelée en 1383 rue aux Moines de Cernay ; rue de la Harpe, les nos 68 et 69 et le n° 70 [BnF, Mss, Fr. 11773, fol. 4] au coin de la rue Poupée supprimée par l’ouverture du boulevard Saint-Michel, elle allait de la rue de la Harpe à la rue Hautefeuille et s’est appelée à l’origine rue de Laas ou Lias, en 1200 rue Popée [voir V. Weiss, Genèse des plans de censive parisiens…, p. 74]. Plus généralement sont mentionnées toutes les maisons comprises entre la rue des Noyers et la rue de Cambrai, en particulier les nos 51 et 52 aboutissant à une petite ruelle devant le cimetière Saint-Benoît, ainsi que les nos 35 à 38, tous quatre cités comme aboutissant aux jardins de Saint-Jean-de-Latran, les nos 56 et 58 [BnF, Mss, Fr. 11773, fol. 1 v°-2 r° (nos 51 et 52), 2 v°, 12 r° (nos 35 à 38), 5 (nos 56 et 58)] de la rue de l’Hôpital Auj. partie de la place Marcelin Berthelot, elle s’est appelée rue Saint Jean de Latran, le n° 65 [BnF, Mss, Fr. 11773, fol. 6] correspondant aux étables du collège de Plessis rue de Froit Mantel auj. entre les rues Chartiere et du Cimetiere Saint Benoit rue de l’Hôtel de Ville en partieet à la maison du curé de Saint-Hilaire rue Charretière au dessus de Clos Brunel auj. impasse Chartière, et enfin les nos 24, 27 et 29 [BnF, Mss, Fr. 11773, fol. 7] de la rue des Noyers [voir V. Weiss, Genèse des plans de censive parisiens…, p. 74-75] (Fig. 6).

Fig. 6. Cens et rentes rive gauche en 1404, sur le plan des propriétés de la commanderie de Saint-Jean-de-Latran de 1752 et le plan de Verniquet de 1791 (© V. Weiss).

On relève enfin quelques possessions aux Halles et rue Saint-Denis (Fig. 7).

Fig. 7. Cens et rentes aux Halles en 1404, sur le plan des propriétés de la commanderie de Saint-Jean-de-Latran de 1752 et le plan de Verniquet de 1791 (© V. Weiss).

L’examen exhaustif du censier de Saint-Jean-de-Latran de 1371-1375 pour Paris et Lourcine a parfois permis de préciser l’emplacement des parcelles décrites dans le registre de 1404, en particulier pour les articles 16, 17 et 32 (AN, S *51206).

Principes d’édition

L’édition se présente sous la forme d’un tableau de 6 colonnes :

– la première, pour les mentions marginales (en gras) ;

– la deuxième, réservée à la numérotation des articles (cette numérotation, en violet si restituée, exclut donc les titres de parties ou de chapitres et les intitulés de rues ou de sommes) ;

– la troisième, pour le texte ;

– les quatrième, cinquième et sixième colonnes, pour les redevances indiquées en chiffres arabes, respectivement pour les livres, sous et deniers, ces derniers parfois accompagnés d’une obole, les sommes étant portées en gras.

Ont été systématiquement notées les mentions marginales (en gras, en l’occurrence ici les numéros du plan), les ajouts (en italique, avec autant d’astérisques que de mains successives), interlinéaires (en italique) ou marginaux (en italique et en gras), et les caractères ou mots biffés (entre accolades). Les changements de feuillets sont portés en orange entre deux barres obliques. Les anomalies sont indiquées par des sic pour, les omissions par la mention « espace laissé en blanc ». Les notes d’édition ou d’identification sont en bleu pastel entre crochets ; celles renvoyant aux articles du censier et rentier sont en marge.

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